ALBERT R. MANN LIBRARY
New York State Colleges
OF
Agriculture and Home Economics
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CORNELL UNIVERSITY
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ETUDES ENTOMOLOGIQUES,
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par
Uîrtor î)r JUofecfinfëfu) ,
Lieutenant-Colonel d'Etat-Major, en retraite &c.
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HELSIlliGFORS.
Iniprimrrio do la Société do Litératuro Finnoise, 1858.
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Imtirimatur: II. Molmider.
ETUDES ENTOMOIOGIQUES
1858.
1 Juillet. Motschulsky, Sur les Malthinides. Excursions. Notices. Météorologie. Nouveautés.
Maltliiiiides.
par V. de M.
Les Maltliinides foririenl un groupe naturel dans les Coléoptères entoniophages et appartiennent aux Malacodermes de la tribu des Telephorides, j)résen- tant les caractères suivants:
Corselet ne recouvrant pas la tète, dont les yeux sont toujours apparents audelé du corselet. Elytres pas plus longues que l’abdomen. Ailes sortant par dessous des élytres et recouvrant l'abdomen ou nuis. Celui-ci avec des appendices charnues sur les cotés, très peu développés ou j)oint du tout. Segment pigy- dal très devellopé chez le mâle, et de formes variée. Antennes longues, liliformes, rarement élargies ou en scie. Palpes horizontaux, a dernier article allongé et terminé en pointe plus ou moins saillante.
Malthksis IVIotsch n. g. Forme voisine de quel- ques Longicornes du groupe des Stenopterides. Tète plus large que le corselet. Celui-ci plâne, presque
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carré, tronqué obliquetnont aux angles antérieurs. Ecusson carré. Elytres plus larges que le corselet, longues, un peu rétrécies en arrière. Ailes dévançant iCS élytres. Premier article des antennes plus long que les deux suivants reunis, art. 2 très court, art. 3 trois fois plus long que le 2, art. 4 moitié plus long que le 3. Crochets des tarses simples. Segment pi- gydal renflé en globe.
Malthesis ater M., allongé, déprimé, noir, opaque. Corselet emarginé, avec une fovcole imprimée au mi- lieu de la base et une autre plus petite vers chaque angle antérieur. Elytres parsemées de quelques points cpars en forme de cicatrices. Bords des segments de l’abdoraen jaunes. Taille des petits exemplaires de la lihagonycha nielanura, mais plus étroit. Colombie.
Maltiioptercs M. n. g. Forme assez voisine de celle des Malthinus, mais avec un corselet, fortement chapperoné audevant, ce qui rappelle les Lampyrides. Tête un peu inclinée, yeux visibles par dessus le cor- selet. Elytres comme chez les Malthinus, longues. An- tennes a peu prés de la longueur du corps, 1 ar- ticle plus long que le 2 et 3 reunis, celui-ci trois fois plus long que le 2, 4 presque le double plus long que le 3, les suivants comme le 4. Der- nier article des palpes allongé, fortement subuliforme. Crochets des tarses simples.
Malthopterüs pallidus M., de la forme du Malthi- nus biguttatus, mais deux fois plus grand. Couleur testacée très pûle, avec les bouts des élytres d’un jaune de souffre. Yeux noirs. Segments de l’abdomen un peu rembrunis. Corselet lisse et pubescent, ayant
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(leux élévations au milieu comme chez les Rhagonycha. Elytres distinctement ponctuées et pubescentes. Co- lombie.
Mai.tiiinus Latr. Tôte fortement étranglée posté- rieurement, dilatée vers les yeux, plus large que le ^corselet. Celui-ci carré ou allongé, emarginé, avec les angles antérieurs arrondis. Elytres peu plus cour- tes que l’abdomen. Antennes pas plus longues que le corps, 1 article plus court que le 2 et 3 reunis, 2 un peu plus court que le 3, 4 et les suivants un peu plus longues que le 3. Palpes maxillaires a second article le plus long de tous. Crochets des tarses sim- ples; art. 4 élargi et fortement bilobé.
/, Espèces a btml des elytres couleur de souffre.
Maltiiinus coUaris Latr. Une des plus grandes espèces. Corselet presque plus large que long, très peu rétréci postérieurement, angles post. droits. Ely- tres avec des vestiges de stries imprimées, seulement prés de la suture. Couleur testacée roussâtre claire, rembrunie sur la partie postérieure de la tôte, deux tâches au milieu du devant du corselet, la base et la suture des élytres, les ailes et les 9 derniers articles des antennes. — France méridionale. Ç.
Maltuincs flaveolus Payk. Hrbst. voisin du M. col- laris par ses couleurs, mais plus allongé. Corselet plus étroit, plus rugueux et plus forten)ent rétréci postérieu- rement, ce qui fait ressortir les angles en saillies di- stinctes; la ligne imprimée médiane est courte, les, tâches noires très grandes. Stries subsuturales bien distinctes. Berlin. Ç.
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Maltihnüs robiistm M., Oi'alenieiil do la taille et (les couleurs des précendents, mais avec un corselet encore plus étroit, a cotés et angles postérieurs pres- que droits, sans sinuosités latérales; ligne médiane remplacée par une large foveole a la base, tâches très peu marquées. Stries des élytres etTacées. Articles des antennes plus larges. Uuss. mer.
Mai.thinus dubhis JM., encore une espèce a corse- let étroit et roux mais plus noirâtre sur les élytres et le corps. Tôte tout-a-fait noire, ainsi cpie les pal- pes et la poitrine. Corselet plus long que large, deux fois sinué sur les cotés, angles antérieurs coupés obli- quement et un peu saillants. Ecusson obscur. Elytres noirâtres, sans stries su tu raies distincts. Segment pi- gydal rcnllé et recouibé en forme de larges crampons qui ne se devancent prestjue pas. Constantino[)le.
jMaltiiinus latcralis M., |)ar la forme et les couleurs très voisin du M. {lawolus, mais presque deux fois plus petit. Devant de la tôte, cotés latéraux du cor- selet et des élytres, palpes, antennes, pattes et bords des segments de l’abdomen lestacées, le reste foncé. Elytres avec des vestiges de stries ponctuées, mais I)as aussi regulicres comme chez le M. fascialus, (pii en outre a un corselet beaucoup plus court et sans igné imprimée médiane. ïauride et Allemagne, des environs de Kissinguen.
Maltiiinus lüuratus JM., de la taille du M. famatus 01., mai plus noirâtre. Tôte noire, a l’exception seu- lement de la partie audevant de l’insertion des anten- nes qui est jaune. Corselet plus large antérieurement, presque carré, déprimé transversalement an milieu.
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noii-, avec la marge de la base et une petite partie adjacente des bords latéraux et du milieu testacées. Elytres, antennes, pattes et dessous du corps d’un gris noirâtre. Segment pigydal jaune, crampons courts et larges chez le mâle. Des environs de Cadix.
Aux espèces jaunâtres a extrémité fies élytres cou- leur de soulFre, il faut encore ajouter: Malthinus imrnu- nis Marsh, qui doit être voisin de nôtre il/, robustm, Mallh. Iiumeratis Marsh, peut-ôtre M. lateralis ra., Malth. liiteolus Kirby, Malth. fascialus 01., qui a les élytres ré- gulièrement striees. Aux espèces noirâtres a extré- mité des élytres couleur de souffre appartient le Malth. biguttulus Payk. et M. latipennis Germar.
2, Espèces d elytres concolures.
Malthinüs longipennis Kunze., seule espèce de la division que je connais et facilement a distingueur par ses élytres aussi longues que le corps, ce qui lui donne quelque ressemblance avec un insecte du midi de la France, mais qui est un véritable Tele[)horien a palpes en hâche et (pie j’ai nommé Poroslenus pedi- loides. Couleur d’un gris noirâtre, pattes, base des an- tennes, palpes et parties de la bouche testacées. Le nom de cette espèce pourra être conservée, vu que le Malthinus longipennis Lucas Exp. d’Algerie, parait appartenir au genre Hapaloderas. Elle se trouve en Saxe.
Aux Maltiiinüs a élytres concoloros il faut ajou- ter, mais avec un doute: Malth. frontalis Marsh., M. im- niaculatm Kirby et M. pinicola Stephens.
Molychnüs Musée de Berlin n. g, forme des Mal- thinus, mais tête peu coudée, presque pas élargie en
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avant, yeux peu saillants. Corselet en carré trans- versal, faiblement élargi en arrière. Ecusson triangu- lair. Elytres de la longueur du corps. Antennes a articles applaties comme chez les Lycus, 1 art. plus étroit et plus long que le 3, le 2 très court trans- versal, le 3 aussi long que large, le 4 presque le double plus long que le 3 mais de la môme largeur, les suivants de la longueur du 4 s’amincissant vers l’extrémité. Palpes a dernier article renflé, un peu courbé et acuminé. Tarses à 1 article allongé.
Molychnus coüaris M. B., a peu prés de la taille du Mahhinus hîguttulus mais a corselet plus large. Noi- râtre, corselet, deux dernier articles des antennes et pattes plus ou moins testacées; dernier segment de l’abdomen en dessous d’un jaune de souflre. Elytres rugueuses et coriacées. Colombie.
Hapalodkrus M. n. g. Tête faiblement étranglée postérieurement, le plus souvant allongée et de la lar- geur du corselet. Celui-ci plus ou moins transversal» avec les angles antérieurs ressortis en forme de tu- bercules; Elytres toujurs sensiblement plus courtes que le corps. Antennes de la longueur du corps ou plus longues rarement plus courtes, 1 art. pas plus court que le 2 et 3 reunis. Palpes maxillaires a art. 2 plus court que le dernier. Art. 4 des tarses peu élargi, longuement bilobé.
I, Espèces a bout des elytres couleur de souffre.
Hapalodebüs ustulatus Ullrich., couleurs et taille du Malthinus higutlulm, mais beaucoup plus large. Elytres plus courtes. Corselet d’un jaune d’orange, avec une
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grande tâche noire et sinueuse au milieu et deux plus petites vers charpie angle antérieur. Antennes obscu- res. Styrie et environs de Vienne.
Hapalodeiuis brachythorax M., forme et couleurs voi- sines de celles du Mcdlhinus biguttulm, mais d’un tiers plus petit. Tôte élargie chez le mâle. Corselet très court, tansversal, base et quatre tâches marginales peu déterminées d’un jaune brunâtre; angles antérieurs sail- lants. Tôte, antennes, palpes et pattes noires, elytres grisâtres. Styrie. Il ne faut pas confondre cette espèce avec le Ilapaloderus dep7'essicoll{s Mann, de Finlande, qui n’a pas la tôte aussi largo, les angles antérieurs du corselet moins saillant et les articles des antennes plus étroites; ni avec le Ilapaloderus dispar Germ., qui a les deux premiers articles des antennes testacées.
Hapaloderi).s croeeicollis M., voisin du Hapal. san~ yumicoUis, mais presque deux fois plus petit, les cou- leurs moins éclatantes; tôte plus large; corselet plus |)etit, d’un fauve sâle presqu’unicolor, ainsi que les parties de la bouche, les genoux et la base des tar- ses. Antennes foncées, très longues. Elytres assez courtes. Saxe, dans l’Ode vvalder Ground prés de St. Wühlen et en Suisse.
Une espèce voisine est le Hapal. pellucidus Miir- kel, qui a la môme taille et les mômes couleurs, mais chez laquelle la tôte du mâle est étroite, les antennes a articles plus courtes et le corselet plus transversal — ni avec une autre espèce inédite d’Allemagne, qui est plus grande et qui a le corselet plus carré et plus rembruni {Hapal. curlicollis? Kunze).
IIapalodeuüs cinctellus M., très voisin du Hapal. pci-
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iuddus, mais plus petit. Corselet plus large, plus noi- râtre au milieu. Antennes a articles |)lus larges et ainsi que les palpes et les cuisses de couleur plus ob- scure. Des environs de Toulouse.
Hapalodeuüs sulpimriguttalus M. deux fois plus pe- tit que le Hapal. dispar, auquel il ressemble. Corselet presqu’ octogone. Tout noir, deux premiers articles des antennes seulement testacôs; art. 2 presqu’aussi long que le 1, art. 3 beaucoup plus court que le 2. Géorgie russe.
Hapaloderus curtipennis M., environ une ligne en longueur. Noir, corselet a marge très étroite jaunâ- tre; antennes a extrémité du 1 art., ainsi qne les ge- noux des pieds un peu testacés. Elytres courtes, avec la tâche testacé apicale peu éclatante. Géorgie russe. Il est assez voisin du Hapal. pulicarim Sturm qui se distingue par la tâche jaune sur le disque de son cor- selet, la couleur testacée des deux ])remiers articles des antennes et les élytres concolores.
A cette division appartiennent encore: Hapal. ru- ficollis F., //. sanguinicollis Fall., //. fulvicollis Kirby, qui parait être voisin de nôtre H. croceicollis , mais présente la base des antennes d’un testacé pâle. H. longipcnnis Lucas, H. pellucidus Mârkel, //. maryinatiis Latr., H. bi- gultatus L., H. depresskollis Mann, qui est peut-être le môme que le H. nigricollis Kirby, H. dispar Germ, H. minimus L., H. cognalus Stephens, H. melanocephalus Marsh et H. pidchellm Lucas.
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2, Espèces a élylres concolores. f, corselet plus ou moins teint de jaune.
Hapaloderus auritus M., jolie espèce, au moins deux fois plus f)etite cfue le Malthinus biyuttulus. D’un gris quelquefois très clair, corselet de couleur jaune avec une grande tAche noire de chaque côté, (jui occupe tout le bord latéral; base des antennes, lèvre supé- rieure, jambes et une partie des cuisses et des tarses testacées. Corselet transversal, rétréci postérieurement, angles antérieurs arrondis mais saillants. Russie mé- ridionale et Styrie.
IIapaloderi’s sardous M., taille et couleurs du Ha- pal. auritus, mais avec les antennes tout a fait noires, le corselet moins jaune et plus brunAtre, les pattes plus noirAtres. Ile de Sardaigne.
Hapaloderus unicolor M. de la forme des précé- dents, mais plus petit. Corselet transversal, presqu’oc- togone, un peu déprimé au milieu, brun-noirAtre et bordé etroitement de jaune; trois premiers articles des antennes, les genoux et les bords de l’abdomen té- stacées, tète noire; elytres courtes, d’un gris clair, un peu plus foncées au bout. Géorgie russe.
A cette division ap|)artiennent encore le: //. pu- licarius Sturm. Redtb. et II. dimidialocollis Rosenh., qui parait être voisin du M. auritus.
ff, corselet unicolor, obscur.
*, corselet étroit et en selle c. a. d. fortement incliné sur les bords latéraux.
Hapaloderus angusticollis M., une des grandes espè- ces, a peu prés de la taille du Hapal. biguttatus, mais plus étroit. Couleurs de môme a l’exception des bouts
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des élytres concolores. Corselet [ircsqu’ aussi long que large, fortement déprimé en selle au milieu, cotés la- téraux arquées concavement, ce qui fait ressortir les angles postérieurs et antérieurs; ceux-ci tuberculifor- mes. Antennes et pattes concolores, un peu plus clai- res aux extrémités des articles. Abdomen plus ou moins jaunâtre. Tête assez fortement coudée. Alpes de la Suisse (Appenzell).
11 ressemble un peu au Hapal. maums ZiegI, mais généralement plus grand, corselet plus étroit, anten- nes beaucoup plus longues. Une autre espèce voisi- ne, a forme de corselet analogue est le Hapal. fusce- scens Duft., qui étant moitié plus petite, présente une tète moins coudée, un corselet plus large et plus ap- plati. Hapalodenis nüidulus Kunze de Saxe a aussi de rcsseniblance, mais son corselet transversal a cotés latéraux sinueux, ondulés a peu prés comme chez les Cryptophages, l’cn distingue suffisemment.
Hapalodehus obscuricolHs M. forme voisine des pré- cédents, corselet également en selle, mais un peu plus petit et proportionellement plus large que le Hapal. fmcescens Duft. D’un gris cendré clair, corselet, tête et antennes noires. Ceux-ci très longues, art. 2 presqu’ aussi long que le 3. Segment pigydal du mâle en dessous prolongé en crochet très long, courbé vers l’abdomen et terminé par une fourche a fâces dilatés en palettes. Tauride et midi de la France.
A cette division appartiennent encore: H. maurus ZiegI, H. fmcescens Duft. et probablement le H. conco- lor Kirby.
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**, corselet large, peu incliné sur les cotés, (pu sont sinuex.
Hapaloderüs ventralis M., une des plus grandes espèces. Forme et couleurs du Hapal. higuitatus, mais sans tflches jaunes au bout des élytres. Corselet un peu plus étroit, emarginé sur tous les bords, angles antérieurs coupés obliquement, les postérieures plus rétrécis et plus arrondis, quelquefois teints d’un reflect jaunâtre; cotés latéraux droits; ligne du milieu faible- ment marquée. Elytres courtes. Extrémités des ar- ticles des antennes et des pattes, les bords des seg- ments de l’abdomen (surtout chez la et une tâche de chaque coté de la poitrine testacées. Segment pi- gydal chez le cj* fortement avancé en crampons cour- bés, dont les supérieurs sont plus longs que ceux du dessous. Borne et Styrie.
Hapaloderüs alpinus M., voisin du précèdent, mais plus petit, ne dépassant pas la taille du Hapal. pellu- cidm Mürkel. Proportionellemont plus large, élytres plus courtes, a peu près comme chez le Hapal. bigut- tatm. Couleur noirâtre, avec les deux premiers ar- ticles des antennes, les genoux et les bords latéraux des segments de l’abdomen rembrunies ou môme Jau- nâtres chez la Ç. Corselet comme celui du Hapal bi- guttalus. Suisse orientâle et Alpes de la Carniole (Ko- schutna).
Hapaloderüs morio M., forme élargie du HapaL biguttalus, mais deux fois plus petit et d’un noir foncé unicolor, qui devient un peu cendré sur les élytres par le duvet couche qui les recouvre. Corse- let comme chez le Hapal. biguttalus, ligne du milieu
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fortement imprimée. Segment pigytial tin dessus pro- longé chez le mâle en fourche très longue et très mince, tandis que celui du dessous a l’apparence d’une longue tarriôre recourbée un peu en haut, côtés laté- raux du segment pigyilal ont des appendices lamelli- formes assez longues. Alpes de la Carniole (Koschutna).
11apai.oi)früs vindiveutris M., également de ta forme élargie du Ilapal. biynttntns, mais beaucoup plus petit, a peu prés de la taille du Ilapal. mono, avec lequel il a la plus grande rcssemblence. Couleur aussi noire, premiers segments de l’abdomen d’un vert jaunâtre sâle, génoux et tarses brunâtres. Corselet très transversal, au milieu avec une large impression longitudinale, cotés latéraux concaves, ce qui fait surtout ressortir les ang- les qui sont un peu relevés. Elytres plus longues que chez le Ilapal. morio. Segment [)igydal du dessus pro- longé chez le mâle en tarriôre droite, tandis (pie ce- lui du dessous a l’apparence d’un Y grec, pas plus long que les af)pendices llôchiformes des cotés laté- raux. Ile de Walaam sur le Lac de Ladoga.
Hapalodercs dilutus M., forme du Hapai. biguitatus, mais deux fois plus petit et avec les élytres encore plus courtes. Couleur cendré-claire, livide. Deux pre- miers aiticles des antennes, pattes et bords des seg- ments de l’abdomen testacèes. Odewalder-Ground prés St. Wahlen en Saxe.
11 a beaucoup de ressemblance avec le Ilapal. obsmrellm Schüppel, mais sa taille plus grande et la cou- leur des antennes, qui chez ce dernier sont simplement obscures, le distinguent facilement. Hapai. brevicoUis Payk. a aussi quelqu’ analogie, mais sa taille beaucoup
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plus petite, ses antennes plus allongées et ses couleurs jjIus noirâtres l’eloigiient suflîseniment.
Hapalodeuus puniilus M., taille, forme et couleurs du Hapal. hrevicollis Payk., mais antennes encore plus courtes et plus épaisses que chez le Hapal. ob.<tcureUus ScliUpp., a peine de la longueur de la moitié du corps. Angles antérieurs du corselet moins saillants que chez le Hapal. bremcollis, cotés latéraux droits. Elytres re- couvrant a peine la moitié de l’abdomen. ïauride.
Ne connaissant pas le Malthimis tenellus Illiger, je ne puis par conséquent juger de l’analogie qu’il peut avoir avec l’espcce décrite.
A cette division appartiennent encore: H.analis Gebl , //. nitididm Kunze, H. obscurellus Schüppel, H. brevicollis Paykull, H. crassicornis Miiklin et M. brachypterus Rossi?
Bicrcs m. n. g. Forme voisine de celle des Ha- puloderm, mais élytres beaucoup jdus courtes, recouv- rant a peine le mesothorax. Dernier segment de l'ab- domen fourchu a l’extrémité, de consistance cornée. Corselet comme chez les Jihayonycha, cotés latéraux inclinés, bords relevées, ainsi qu’ une caréné longitu- dinale sur le milieu du |)remier. Antennes longues, setacées, art. 1 plus court que le 2 et 3 réunis. Pal- jtes maxillaires allongés, art. 1 presqu' aussi long que le dernier mais moins large, celui-ci ovalaire, et de la longueur dos deux intermediaires réunis, qui sont triangulaires. Crochets des tarses simples.
Biuiiüs apicalis M., taille du Telephorus mjricans, mais plus étroite. D’un l)run noirAtro, extrémité des élytres et bords des segments de l’abdomen d’un jaune clair; base dos antennes et jambes plus brunâtres que
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le reste du corps. Corselet luisant et inégal, arrondi au devant, aussi long que large, de chaque coté de la carène médiane une large foveole vers la base. Elytres plus larges et le double plus longues que le corselet, rugueuses et coriacées. Abdomen occupant la moitié de la longueur du corps. Cuisses des pat- tes intermédiaires simples. Abyssinie.
IciiTiiYURüs Westwood. Cab. of or. Ent., présente une forme et des parties du corps voisines de Diurus, mais son corselet est plus large, sans carène médiane, terne a peu prés comme chez les Malthinus. Dernier segment de l’abdomen comme chez les Biurtis. An- tennes allongées, art. 1 plus long que les deux sui- vants reunis. Palpes maxillaires a art. 1 très visible, le dernier cylindrique et presqu’ aussi long que les trois précédents reunis. Cuisses intermediaires for- tement renflées chez le mûle. Crochets des tarses simples.
Les espèces de ce genre viennent des Indes orien- teles et de l’Afrique équatoriale et sont de couleur jaune, tachetées de noir. Westwood en décrit quatre.
I. lateralis de Java, /. costalîs et basalis de Moul- mein et I. discnidalis de Sierra Leona.
PoDiSTBA M. B. d. M. 1839, diffère des Biums et Ichlhyurm par son abdomen non parallèle, mais élargi vers le milieu et le dernier segment simple non en fourche. Cuisses simples dans les deux sexes. Tète élargie. Antennes assez fortement en scie. Dernier article des palpes ovalaire et très pointu. Sans ailes.
PoDisTRA alpina M. B. d. M. 1839, seule espèce du genre. Noire, velue sur les élytres, qui sont très
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courtes. Taille d’un tiers plus longue que celle du Phosphaenm hemipterm F. Alpes du Caucase *).
Excursions Ëiitoinolo|^i(|Ucs de 1852.
jusqu’au 1 Juillet.
En Février l’ Otiorhynchus Marquardlii Fald. était bien coniinun dans la serre aux pèches (la seule ou il se rencontre) de Zarskoe-Selo. Quoique poursuivi par des Carabm cancellalus, des Harpalus aeneus et les garçons jardiniers, qui le recuillaient la nuit a la lampe, il faisait beaucoup de dégâts. Cet insecte se trouve dans l’etat sauvage en Dalmatie, d’ou Dabi l’avait rap- porter sous le nom d’O. centromaculatus. Nous obser- verons qu'une espèce très voisine, tO.pîcipes F. a parfaitement la môme manière de vivre et ne sorte que la nuit, pour ronger les pousses des vignes en Allemagne et en France au mois de Mai. Une troi- sième espèce tO. oleae Oliv (O. mallificus Sch.j fait le môme dégât aux oliviers.
La première partie du mois de Mai, étant belle, quelques amateurs de nôtre capitàle en profitèrent pour faire la chasse vers le coté uord-ocust, sur les élévations sablonneuses nommées Poklonnaja-Gora, ou on trouva: Dilyliis laevis, qui depuis les ravages faites |)ar M. Kolenati, est presque exterminé, Sphaerites gla- bratus, Cleonus guttulatus Sch. Dans le parc de Zar- skoe-Selo j’ai pris, près des cascades, le Dmious coe-
*) Dans la Kaiina boroali Americana Kirby clicril un genre Malthacus, C|ui doit être voisin des Malthinus, mais que je n’ai pas vu.
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nilo-ftcms. Mais vaineinont j’y ai cherché le Trachypa- clms ZctterstedUi, fini autrefois s’y rencontrait. Plus tard ou fit une tournée plus au sud, a la Montagne de Douderholf. C'est l’elevation la plus considérable des environs de St. Petersbourg, fortement boisée et pré- sentant une végétation différente que la plaine. L’O- liorhynckus rugosus lluinm. s’y trouva sur le Sorbier en société avec la Gonioctena sorbi m. Je crois que pour le prendre en abondance il faut aller le soir a la lampe et sécouer les Sorbier audessus d’un |)arapluit étendu. Pachyta mtcrrogationis se rencontrait dans les fleurs du Trollius europaeiis. Au commencement du mois do Juin M. Ménétries pris en ville, sur les car- reaux d’une fénôtre, le rare Hylecoetus mono F. Ç. et des jardins des régiments de la garde, on m’apporta de milliers ilu Phaedon cochlcariae, qui ravageait les jeunes [)lantes du chou.
Le 14 Juin v. St. je partis pour une exploitation scientifique, au nord du lac Ladoga, qui dura 10 jours, principalement sur l’ile de Walaam. Cette deiniere, etaut éloignée a 30 verstes de la côte de Finlande, a une circomférence d’environs 40 verstes. Le terrain est coupé et offre, par conséquent, beaucoup de varié- tés dans les postitions topographiques et des vues bien jolies. La formation géologique est généralement un granit roussâtre, avec des veines rouges dun feld- spath uni et recouverte par uue terre légère très fer- tile. La végétation y est abondante; presque tous les arbres, tju’on rencontre en plein air a St. Peterbourg, y croissent parfaitement bien; mais les pommes mû- rissent a peine une fois dans dix ans, le rossignol ne
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vient pas adoucir ces lieux solitaires par scs sons plaintifs. En revanche on y trouve le Itnbm arcticm, le Rhenne sauvage et bien d’autres habitants de la Lap- pouie, mais il n’y pas ni loups ni ours, une seule Ci- cindela et deux Carabm. Je n’y ai rencontré ni Can- Ikaris fiisca, ni Malachiiis bipustulatm quoiqu’ils soient des plus communs à St. Petersbourg. Le climat y est plus que tempéré et durant notre traversée nous ren- contrâmes encore îles glaçons qui flottaient sur le lac. Les nuits y étaient si claires qu'a minuit je pouvais |)arfaitemcnt bien lire le iiTimes» et autres journaux anglais à ebiffres petits. On y a fait l’epreuve de trans- planter la truitte alpine dans les réservoirs de poissons de cet île, formés par l’eau du lac Ladoga, qui ont réussi parfaitement. Cette île est la propriété du cou- vent qui s’y trouve et près duquel on montre la tombe d’un roi de Suède Magnus, mort ici en 1371.
Les insectes, un peu remarquables de cette lo- calité, sont:
Dysciiirius septentrionalü M. voisin du D. ihoracicus mais plus grand, ayant la taille du D. salinus Er. à stries fortement imprimées et distinctement ponctuées, effacées seulement vers l’extrémité des élytres. Dans les sables, d’où il sort, quand on les arrose. Dy.schirius riparius Mann, beaucoup plus rare que le précèdent. Colymbetes maculalus L., qui est d’une couleur foncée, surtout en dessus et dont les taches sont plus blanchâtres et moins dilatées que chez l’espèce ainsi nommée du midi de l’Europe. Le corps est aussi plus atténué vers les deux extrémités. C’est le seul Hydrocantbare que j’ai rencontré dans le lac. Hydroponts Neuhoffü Cederhj.,
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habile les eaux plus tomperées que celle «lu Ladoga. Quelquefois on en trouvait des individus de couleur presqu’entièrement noire. Heterocerus maritimus in. une seule fois, quoique j’ai fait tout mon possible pour découvrir les espèces de ce genre et les Parniis sur les rivages. Dichelotarsits lapponicus Gyll. (Cantharis) et le Hadronennis pilostis Sch. (Cantharis) n étaient pas communes dans les forêts. U Anthophagus melanocepha- lus Heer ne différait pas des exemplaires des Alpes- Or tarandus m., noir et voisin de l’O. rugosm,
mais à élytres plus courtes et base des antennes et pattes d’un testacé clair. Sous le fumier du rhenne; en société d’une espèce d’Aphodins noir. Bytkinm aecuriger? Reich., Trimium breviœrnc et breoipeme Chaud, et Euplectus ambiguus? étaient les seuls Psela- phiens que m’offrit l’ile. Scydmaems angulahts, Sc. punctipcnnis Steph., Sc. pusillus, Sc. Spavshnlli et Sc. mlurellus m. Ce dernier ressemble beaucoup au Sc. nanus, mais étant d’un (|uart plus petit et propor- tionellement plus étroit, il a la suture beaucoup plus claire que le reste des élytres. Hypocopms laihridioi- des, s’est trouvé dans le fumier desséché du cheval. Orlhopcrus truncalus Kirby, n’est pas l’Orth. brunnipes Gyll., qui est plus petit. Quand on observe 1 insecte vivant, son abdomen sort par dessus les élytres comme chez les Hypocyptus et les Scapkidium. Sous le foin dans les greniers. Corticaria cylindrica Kunze et C. me- lanophthalmn Mann. Lathndius carinatus GjJl., L. inci— sm, L. as.similis et consimilia Mann. Ptinella bicolor m., Micrus minutissirmis Kirby, Acratrichts grandicollü Milr- kel, Ao'. lata m. et Acr. picicornis Mann. Aphodnis rlie-
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nonum Zetl. Anthicus sellatus 111. et A. nigriceps Mann. Biophloeus fuscus Er.? Bostrichus xylographus Sahlb. Acal- tes borealis in. Phyllobius viridicoUis F. ne se trouvait que dans les prairies bien loin de tout arbre. Matura chrysanthemi E. H.? Bromius obscurm F., très commun sur les Ëpilobium. Emmetrus belulae L. (Phaedon). Chrysornela varians, est la seule espèce du genre que j’y ai trouvée. Cocdnella S pnnctata courait en grande abondance sur les rochers des bords du lac. Scym- nm abietis.
La larve d’un insecte que j’ai nommé Liposcelis brunneus, voisine par sa forme de mon genre Para- doxenus (Paradoxides B. d. M. 1851), se recontre ici sur du bois humide — mais elle s’en distingue par la position des yeux, qui chez cette dernière sont petits et placés comme chez le Psoque des insectes, sur les bords latéraux vers l’insertion des antennes. La cou- leur du corps est brune; cuisses postérieures forte- ment dilatées; antennes très fines, filiformes, au moins de la longueur du corps et composées de plus de 16 articles allongés, tandis qu’elles ont les 11 premiers articles courts chez le Paradoxenus et les 11 suivants (qui dans l’exemplaire que je décrivis dans le B. d. M. étaient par hazard cassés) très minces et allongés. Cette conformation des antennes chez les Paradoxenus, nom que j’ai adopté parceque celui de Paradoxides était déjà employé, me fait maintenant présumer qu’il appartient plutôt aux Slrepsîpteres, qu’aux Coléoptères et pourra se placer à côté des Slylops ou bien dans les Orthoptères. N’ayant pu trouver le nom et la description du soit-disaut Psoque des boites à insec-
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les, je crois pouvoir le signaler sous celui de Lipo- scelis nmseonm, vû que ce n’est pas dutout un Psoque.
Les Orthoptères étaient rares à Waalam et outre une Oedipoda biguttata, un Tetrix et quelques larves de Locustaires je n’y vis rien d’autre.
Une Nemoura à élytres raccourcies chez le mâle (Brachiptilus in.j est très commune sur le rivages pier- reux du lac Ladoga et présente des branchies jaunes en-dessous des côtés latéraux de la tète, très distinc- tes, qui peuvent se gonfler à la volonté de l'insecte. Après la mort, ces parties respiratoires se déssèchent. Chez les véritables Nemoura cette construction est dif- férente. La copulation s’y fait aussi par le redresse- ment de l’abdomen du mâle, de coté, en dessus de celui de la femelle.
Une nouvelle espèce de Hemerobiens, que j’ai nommé H. fimatus, se tenait près des eaux. 11 est de couleur noire, avec les élytres enfumées, pubescentes et des nervures à direction longitudinale. Pattes d’un tes- tacé sale.
La femelle de la Formica rufa L. (F. dorsata Panz), se rencontre très communément et en bandes très con- sidérables de 40 — 60 individus, accrou()is sous le bois rejotté par le lac des rivages sablonneux de l’ile Kone- vetz. Une grande partie do ces femelles était sans ai- les et très rarement on y rencontrait un mâle. Pour- quoi abandonnent-elles leurs colonies, ou seraient-elles chassées par les fourmis neutres?
La culture de l’abeille ne réussit plus à Waalam à cause du froid en hiver et je n’ai vu que peu de Bombas et une seule guêpe.
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Les Hémiptères étaient généralement peu nom- breux et outre une espèce de Corisa, qui vit dans le lac Ladoga, et quelques Capsus et Aelia je n’y ren- contrait rien.
Les Aphis de l'érable étaient abondantes dans le jardin du Monastère et constituaient le repas des Pro- sternum holosericeim F. et Selatosomus germanus L. On les pouvait voir chaque jour vers le coucher du soleil, ce qui prouve que l’observation de M. Laboulbène, qui considère les Elatérides comme insectes entomopha- ges, est parfaitement bien fondée.
Dans les forêts de l’île je trouvais aussi le Poly- sonium germanicum Brandt, qui n’est pas identique avec l’espèce du Caucase que j’ai décrite et figurée sous le nom de Leiosoma rosea. La première est plus con- vexe, à bords latéraux du corps moins dilatés.
(La revue des Lépidoptères et Diptères au N:o suivant.)
Notices.
Sphodrus leucophthalmus L., se trouve comme larve et dans l’etat parfait dans les boulangeries militaires où il chasse les larves du Blaps mortisaga. (Remar- que de M. Kouchakevitch.)
Blaps mortisaga F., jiroduit un son grésillonnant très faible, frottant l’appendice des élytres contre l’ab- domen surtout pendant les nuits du printemps.
Anobium tricolor 01., est devenu une véritable ca- lamité pour les Magazins de drogueries de notre ca-
pitale. Tous les cerceaux en niarronier ou en poi- rier qui rattachent les tonneaux venant de France, sont coinplôtement rongés par cet insecte, qui parait s’y être acclimaté comme la Gracilia pygtnaea F., qui se rencontre aussi chez les droguistes. (Communication de M. Reer.).
Anobiüm molle F. ronge de la môme maniéré les poutres des maisons et généralement le bois de con- struction; un parasite de cet insecte est le Hormius rubiginosus Nees. (Communication de M. Fdrster à Aix- la-Chapelle.)
Anobii’m striatimi Illiger, attaque les meubles faits en bois de hôtre, ce que j’ai vu souvent dans le Gouv. de Kovno.
Ptincs lalro F. vit en état de larve dans les bon- tons du bouleau où il hiberne.
Atopa est un insecte nocturne et vit de racines, ne peut donc pas appartenir aux Malacodermes ento- inophages. La même chose a lieu aussi chez les Cy- phonides.
Rhopalodontus sassaparillae M., plus grand que le lih. perforatus, très fortement ponctué et granulé sur le corselet, qui a une impression en fer à cheval à la base. Conleur brnne. Dans les tiges de la Sassapa- rille où se trouvait aussi son parasite le Hormius? sas- saparillae m. (Communication de M. Reer.).
.\pATE rhapontica m. (A. substriatae Payk. var.?) détruit les racines sèches de la Rhapontica sibirica, dans les Magasins de nos droguistes (Communication de M. Reer.).
Laemophloeus fractipennis m. B. d. M. 1845 a été
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décrit de rechef par M. Laboulbône sous le nom de L. Dufourii.
Ptenidicm myrrnecophilum ra. B. d. M. 1845 a été reproduite de nouveau par M. Kraatz de Berlin sous le nom do Pt. formicetomm.
Cassida nebulosa L. dévaste souvent les plantations de la betterave à sucre, si on n’a pas la précaution de détruire, dans les environs, les autres plantes Chénopo- déos, qui constituent sa nourriture primitive.
Blatta americana F. produit pendant la nuit un son très faible qu’on pourrait comparer à celui des gouttes précipitemment tombant dans un vase rem- pli d’eau.
Trigonogaster benignus Guérin, parasite de la Oe- cophora oledla F., a été décrit antérieurement par Dal- man sous le nom de (Ëncyrtus) atricollis.
Bombyx mori. Le ver-à-soie a souffert l’année passée de la Muscardine. C’est le premier cas signalé en Russie (Journal de la Société économique).
Cecidomy'ia funesta M., voisine de la Cec. destniclor Say, mais de couleur moins foncée, qui parait avoir des moeurs analogues avec l’espèce d’Amérique. Elle a causé Tanné passée des grands ravages au fro- ment des Gouv. Simbirsk et Saratov. Je Tai décrite avec son parasite le Platijgasler fiineslus m. dans le Journal du Ministère de l’Intérieur. 1852.
Méléoroloffic rntoniologiqiic pour St. Petersboiirg.
Les mouches domestiques (Musca domestica) ne se sont montrées en abondance qu’après la débâcle de la Neva c. a. d. après le 28 Avril.
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28 Avril. Pour la première fois la Vanessa po- lychhros.
8 Mai. Corydalis bulhosa en fleur.
12 Mai. Le bouleau commence à verdir.
19 Mai. Prunus padus commence à fleurir. Can- tharis fusca et Malachius bipustidatus.
24 Mai. Trollms europaeus en fleur. Pachyta in- terroyationis. Orchestes lonicerae. Phytonomus rumicis in copula.
1 Juin. Sorbus aucuparia en fleur. Anthobium mi- nutum F. in copula.
23 Juin. Anthrenus museorum L. Cantharis fusca in copula.
25 Juin. Cyphon pubescens F.
28 Juin. Parnus aurimlatus Kugel. in copula.
29 Juin. Spiraea en fleur. Cetonia aenea et aurata. Trickius fasdatus.
lVoH\c.aiités.
Carabus Bartholomei Manderst., de la forme du C. Ifum- hoUi Fald. mais deux fois plus petit. Angles postérieurs du corselet plus saillants. Couleur cuivreuse ou d’un beau vert ou même noire. Dans le voisinage de la chaine alpine de l’Elbrous au Caucase.
Carabus Manderstjei'iii M., très voisin des C. Calleyi, pra- sinns et surtout du C. tscherkassicus Er., mais plus petit et plus luisant. Noir, elylres brunes avec une ponctuation plus marquée et moins serrée que cbez les espèces mentionnées. Elbrous.
Helsingfors, Imprimerie de la Société de l.itér.iUire Finnoise, 1852. Imprimatur: II. Molunder.
ETUDES ENTOMOLOCIQUES
1858.
31 Décembre. Hotschnlsky, sur les Lampyrides. Bremer & Grey, Lépidoptères de Pékin. Excursions entomologiqnes. Expériences. Notices. Synonymies. Météorologie. Nouveautés. Annonce.
Lampyrides. *)
par V. de M.
Les Lampyrides sont des Coléoptères entomo- phages de la famille des Malacodermes, faciles à re- connaître par la lueur phosphorescente, qu’ils pro- duisent dans l’obscurité.
Corselet en forme de chaperon, plus ou moins avancé et recouvrant complètement ou en partie la tète. Yeux très grands, globuleux, proéminents, em- brassant plus d’un tiers de la masse de la tête. Antennes inserrées au devant des yeux et le plus souvent, très rapprochées; second article, en majeure partie, très court. Palpes plus courts que la tête a dernier article ovalaire, plus ou moins acuminé,
1) Dans cet aperçu on n’a pu nienlionner que les espèces, qui se •rouvent dans les musées enlomologiques de notre capitale.
2) Ce caractère distingue les Lampyrides des Lycusides,
3) Lorsque je dis simplement "palpes", j'entends les palpes maxillaii es.
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échancré ou déprimé sur le face interne. Quatrième article des tarses bilobé. Abdomen déprimé, parties sexuelles peu visibles^); segment pygidal en majeure partie lanciforme.
1. Tête courte, sans col, enfoncée dans le corselet et complètement recouverte. Yeux moyens.
1, Femelles à élytres et ailes complètes, semblables à celles des mâles. Second article des antennes au moins deux fois plus court que le 3:ème.
a. Abdomen sans indices apparents d'appareils lumineux ou phosphorescents.
f, Antennes simplement pectinées chez les (S.
Strongylomorphus m. B. d. M. 1845 (Stroggulus). Forme large, parallèle. Corselet semilunaire, à taches transparentes en avant; angles postérieurs rétrécis et largement arrondis. Antennes de la longueur du cor- selet. Elytres presque carrées, nervures nombreuses. Cinquième article des tarses p. le plus long, le 4 presque pas bilobé. Lobes des segments de l’abdo- men, saillants, mais peu aigus. Type: Strongylom. au- ritus M.; de la Mongolie.
00, Hyas Laporte. Forme ovalaire, élargie à la base, atténuée vers l’extrémité des élytres. Corselet triangulaire sans taches transparent' ~ au devant. An- tennes plus longues que le corselet; les sept derniers
1) Ce caractère distingue les Larapyrides au premier abord des Térédiles, sans compter le nombre différent des segments abdominaux apparents.
2) Sous "tarses p.” ou simplement tarses, j’entends, dans ce travail, les tarses des pattes postérieures.
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articles égaux en longueur. Nervures des élytres peu nombreuses et peu distinctes. Cinquième article des tarses p. pas plus long que le 4, qui est très forte- ment bilobé. Lobes des segments prolongés et très aigus. Type: Hyas denticomis Germar du Brésil.
tf, Antennes à doubles ramaux chez les (S-
Lamprocera Laporte. Forme ovalaire-élargie. Corselet triangulaire sans taches transparentes au de- vant. Antennes un peu plus longues que le corselet, en scie chez la Ç, pectinées à doubles rameaux chez le cJ. Nervures des élytres indistinctes. Cinquième article des tarses p. pas plus long que le 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessous de l’abdomen triangulaire, un peu échancré et marqué d’une impression au milieu, ce qui forme autour une élévation en forme de fer à cheval; chez le (S ce segment est plus raccourci et fortement échancré au milieu; lobes des segments avancés, lanciformes. Type: Lamprocera Latreillci Kirby; du Brésil.
b, Abdomen avec des indices extérieurs très faibles d'appareils lumineux sur le premier segment ou sur le corselet.
tj Corselet à taches translucides, rouges ou blanches sur le disque ou vers les côtés latéraux.
", Ellyciinia Dejean. Forme ovale, élargie vers le milieu du corps. Corselet serailunaire, un peu avancé en chaperon, côtés latéraux plus ou moins
1) La description des espèces paraitra dans un N:o suivant des Etuden EiiUimoIng'iques "
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rouges ou blancs, ce qui rend les taches trans- lucides peu distinctes. Antennes à peine plus longues (jue le corselet, un peu déprimées, s’amincissant vers l’extrémité; 1 article plus long que les deux suivants réunis. Elytres à trois nervures plus ou moins dis- tinctes. Premier article des tarses p. un peu plus long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes droits et non saillants Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué, celui du dessous échancré. Type; Ellychnia corrusca L.- de l’Amérique septentrionale.
Lychnüris Dejean. Forme ovalaire-al longée. Cor- selet triangulaire, avec deux taches rouges un peu lunaires sur le milieu. Antennes pas plus courtes que la moitié du corps, perfoliées et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article aussi long que les deux suivants réunis. Elytres à nervures faibles. Premier article des tarses p. un peu plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes aigus, proéminents. Type; Lychnüris Klugii Dejean.
00», Pyropyga M. n. g. Forme allongée, un peu atténuée posterieurement. Corselet semilunaire, avec deux taches rouges sur le milieu. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, déprimées, amincies vers l’extrémité; 1 article de la longueur du 3. Nervures des élytres presqu’effacées. Premier article des tarses p. un peu plus court que les trois suivants réunis, le 4 brièvement bilobé. Lobes droits et non avancés. Type: Pyropyga nigricans Say; des Etats Unis fie l’Amérique.
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0000^ Pygolycunia M. n. g. Forme ovale. Corse- let semilunaire, entièrement rougeâtre. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, déprimées, pecti- nées; 1 article plus court que les deux suivants réunis. Elytres sans nervures distinctes. Premier article des tarses p. plus court que les deux suivants réunis, mais plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes aigus et très prolongés. Type: Pygolychnia vitelli- nothoraæ Perty de Bahia.
ff, Corselet, sans taches translucides sur le mitieu.
*, Taches jaunes ou phosphorescentes sur le milieu du o segment de l’abdomen, au moins dans l’nu des sexes.
", EnYTHROLYCHNiA M. 11. g. Foriiie ovalaire, dé- primée. Corselet semilunaire, un peu avancé, re- bordé, angles postérieurs saillants, aigus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes, amincies vers l’extrémité; 1 article aussi long que le 2 et 3 réunis, les 4 et suivants égaux, un peu plus courts. Trois nervures distinctes sur les élytres. Pre- mier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court, bilobé. Lobes avan- cés mais obtus. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen triangulaires, celui-ci échancré à l’extrémité. Type: Erylhrolychnia djtnidialipennis Man- nerheim; de S:t Domingo, aux Antilles.
Trilychnia m. n. g. Forme allongée, très faiblement élargie en arrière. Corselet triangulaire, avancé en chaperon, rebordé; angles |). saillants aigus. Antennes pas plus courtes que la moitié du corps, comprimées, très faiblement en scie; articles s'amin-
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cissant et sallongeant vers l’extrémité; 1 article aussi long que les deux suivants réunis. Extrémité de l’écusson prolongée et tronquée. Nervures des élytres distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est bi- lobé. Lobes peu visibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire, un peu tronqué, celui du dessous échancré à l’extrémité chez la Ç, avec une lamelle obtuse au milieu chez le (^? Type: Trilychnia moesta Perty; du Brésil.
Dilyciinia M. n. g. Forme et parties du corps voisines de celles des Trilychnia, mais avec une tache phosphorescente jaune, sur le 6 segment de l’ab- domen. Corselet plus obtus en avant, premiers ar- ticles des antennes plus courts. Type: Dilychnia basalts Motsch.; du Brésil.
Mesolampis M. n. g. Forme ovalaire-allongée, un peu atténuée vers l’extrémité des élytres. Corselet triangulaire, avec deux taches un peu transparentes sur le bord antérieur; angles p. saillants, mais peu aigus. Antennes beaucoup plus longues que la moitié du corps, déprimées, pectinées chez la Ç, lamellées chez le premier article plus court que les deux suivants réunis, les neuf derniers à peu près égaux. Elytres un peu dilatées au milieu, nervures à peine visibles. Premier article des tarses p. plus long que le 4, qui est bilobô. Lobes des segments de l’abdo- men peu visibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi, celui du dessous profondément échancré chez le Type: Mesolampis flaèellicornis F.; du Brésil.
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00000^ Lychnogaster M. n. g. Forme allongée, parallèle, déprimée. Corselet triangulaire, avec deux taches un peu transparentes sur le bord antérieur; angles p. saillants, aigus. Antennes presque de la lon- gueur du corps, déprimées, laraellées chez le c_J, (mais à articles moins longs que chez les Alesolampis), en scie chez la Ç; 1 article beaucoup plus court et plus étroit que le 3, les neuf derniers à peu près égaux. Ecusson triangulaire, arrondi à l’extrémité. Nervures des élytres peu distinctes. Premier article des tarses p. un peu plus long que le 2 et 3 réunis et que le 4 qui est étroitement bilobé. Lobes des segments de l’abdomen saillants et prolongés. Premier segment du dessus de l’abdomen transversal, carré et faiblement échancré à l’extrémité, celui du dessous découpé, segment pygidal avec une impression au milieu. Type; Lychnogaster appencUculatus Germar; du Brésil.
**, Cinquième segment de l'abdomen sans tache jaune ou phos- phorescent, de sorte qu’il n’y a d'indices d’appareils lumineux que sur les bords latéraux du dernier segment.
®, Etiira Laporte. Forme parallèle, allongée, dé- primée. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes plus longues que la moitié du corps, chaque article émettant un rameau mince, applati très long et contourné sur lui-même. Ecusson parallèle et tronqué à l’extrémité. Elytres ternies par une pubescence très courte et épaisse; nervures pas visibles. Premier article des tarses p. plus court que les 2 et 3 réunis et que le 4, qui est étroitement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen tronqué et assez forte-
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nient sinué do chaque côté du bord extérieur; celui du dessous raccourci et largement échancré chez le (5', presqu’aussi long que le segment du dessus et étroite- ment échancré chez la Ç. Lobes arrondis, mais pro- longés. Type: Ethra marginata Gray; du Brésil.
PsEüDOLVcusüRis M. U. g. Forme parallèle faiblement élargie en arrière. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes à peu près de la longueur du corps, comprimées, faiblement en scie et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article pas plus long que le 3, le 4 et les suivants plus longs et égaux entre eux. Ecusson triangulaire. Elytres assez lui- santes à nervures peu distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que le 2 et 3 réunis et que le 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué et sinué de chaque côté du bord postérieur; celui du dessous très raccourci, échancré au milieu. Lobes avancés et aigus. Type: Pseudolychnuris mttata Motsch.; de Colombie.
Calyptocephalcs Gray. Forme allongée, étroite en avant, élargie postérieurement comme chez les Lycmides. Antennes plus longues que la moitié du corps, avec deux rameaux stipuliformes mobiles à chaque article; le premier aussi long que le 3, les sui- vants s’allongeant successivement vers l’extrémité. Ecusson tronqué à l’extrémité. Elytres sans nervures. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et de la longueur des trois suivants réunis; le 4 moitié plus court et étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous faible- ment échancré et avec une carène longitudinale sur
le milieu. Lobes prolongés latéralement en forme de longues épines. Type: Calyptocephalus fasdatus Gray; de Demerara aux Etats-Unis de l’Amérique septen- trionale.
0000^ Nyctocrepis M. n. g. Forme ovalaire, élargie postérieurement, déprimée. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, fortement pectinées ou lamellées en faisceau: 1 article plus long que le 3. Ecusson triangulaire. Elytres plus larges que le corselet, ovales, dilatées au milieu; nervures bien marquées, plus ou moins nombreuses. Premier article des tarses p. aussi long que les trois suivants réunis, le 4 presque trois fois plus court et largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen large, carré, tronqué et deux fois sinué à l’extrémité; celui du dessous raccourci, échancré et prolongé en lame obtuse, qui ne recouvre pas le segment pygidal. Lobes très avancés, paral- lèles, obtus. Type: Nyctocrepis Demoulini Deyrolle; du Brésil.
00000^ Lyciinacris M. n. g. Forme élargie, ova- laire, un peu déprimée. Corselet triangulaire. An- tennes à peine plus longues que le corselet, faible- ment pectinées, 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, le 4 et les suivants un peu plus longs. Ecus- son triangulaire. Elytres plus larges à la base que le corselet, un peu atténuées vers l’extrémité; sans nervures ni impressions longitudinales. Premier article des tarses plus court que le 4, qui est fortement bi- lobé. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen, à peu près de la même longueur, et
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échancrés sur leurs bords extérieurs. Lobes arrondis, presque pas avancés. Type : Lychnacris IriguUula M. S:t P. ^); du Brésil (?).
c, Appareil lumineux dislincl, occupant en entier soit: un, deux, trois ou plus de segments de l’abdomen.
f, Dernier segment de l'abdomen obscur et sans taches phosphorescentes. Les deux avant derniers segments de l'abdomen jaunes ou phosphorescents.
® Nyctopiianes Déjean. Forme élargie, atténuée postérieurement et voisine de celle de quelques Cas- sides. Corselet triangulaire, partie antérieure trans- lucide. Antennes à peine plus longues que ce der- nier, filiformes, amincies vers l’extrémité; 1 article presqu’aussi long que le 2, 3 et 4 réunis, les sui- vants à peu près égaux. Elytres un peu plus larges que le corselet, fortement atténuées en arrière et triangulaires, avec une impression longitudinale de chaque côté, mais sans nervures distinctes. Premier article des tarses postérieurs plus long que le 2 et 3 réunis et égal au 4, qui est fortement bilobé. Lobes des segments invisibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen un peu tronqué à l’extrémité, celui du dessous raccourci et largement échancré chez le presque de la longueur du segment du dessus et étroitement fendu chez la Ç. Type: Nyctophanes lineata Schônherr; du Brésil.
1) M. S:l P. désigna le Musée de l’Academie Impériale des sciences de S:t Pélersbourg.
2) Le nom d’Aspisoma appliqué à ce genre par M. Laporte, présente un double emploi, ce qui fait préférer celui du Comte Déjean.
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Cratomouphus M. n. g. Forme ovale, elliptique. Corselet triangulaire, rebordé, à taches transparentes très distinctes ; angles postérieurs arrondis. An- tennes plus courtes que la moitié du corps, fili- formes, faiblement comprimées; 1 article plus long que le 2 et 3 réunis, les suivants s’allongeant et s’amincissant vers l’extrémité. Elytres à nervures peu distinctes, impression longitudinale bien marquée. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire, tronqué et faiblement sinué chez la Ç;, avancé chez le (S; celui du dessous avec une proéminence obtuse chez la Ç, plus raccourci et armé d’une lamelle mince et très longue sur le bord postérieur chez le çj. Lobes très saillants, aigus et dirigés en arrière. Type: Cratomorplius Fabridi Dejean; du Brésil.
Cassidomohpuüs m. n. g. Forme ovale, rac- courcie, très voisine de celle de la Phosphuga atrata et autres Silphales, présentant également des carènes élevées sur les élytres. Corselet grand, semilunaire, applati, sans taches translucides. Antennes plus courtes cpie la moitié du corps, peu comprimées et faiblement amincies vers les deux extrémités; 1 article aussi Ions que le 2 et 3 réunis, les suivants, à peu près, égaux. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et égal au 4, qui est bilobé; crochets courts. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous de la même longueur et avec une petite in- cision au milieu du bord postérieur (Ç?). Lobes non
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distincts. Type; Cassidomorphus sUphoides Molsch., dont la patrie m’est inconnue.
0000^ LvcHNocREPis M. H. g. Forme ovale-allongée, déprimée. Corselet sémilunaire, faiblement avancé, bords relevés, sans taches translucides. Antennes plus courtes que la moitié du corps, un peu comprimées, amincies vers les deux extrémités; 1 article un peu plus long, mais plus étroit que le 3; le 4 encore plus long et plus large, les suivants à peu près égaux Elytres avec une seule nervure distincte. Premier ar- ticle des tarses p. de la longueur du 2 et 3 réunis et plus long que le 4, qui est largement bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen tronqué et deux fois sinué; celui du dessous assez long et arrondi, les deux précédents sinués au milieu. Lobes avancés, lanciformes. Type: Lychnocrepis Molschulskyi Grey; des environs de Pékin.
00000^ Elupoiampis M. n. g. Forme ovalaire-allon- gée, un peu atténuée en arrière, assez convexe. Cor- selet sémilunaire, relevé au milieu, rebordé et marqué souvent de deux taches translucides comme chez les Lychnuris. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 ou un peu plus long, le 4 et les suivants égaux, un peu comprimées. Ecusson largement tronqué en arc. Elytres à nervures plus ou moins visibles. Premier article des tarses p. pas plus long que les deux sui- vants réunis, le 4 plus court et bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen arrondi, celui du des- sous largement échancré, l’avant dernier sinué au
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milieu. Lobes non visibles. Type: ElHpolampis elongata Mannerheim; de l’ile S:t Thomas aux Antilles.
000000^ Macrolampis M. n. g. Forme très allongée, faiblement dilatée en arrière, presque parallèle. Cor- selet triangulaire, sans taches translucides. Antennes plus courtes que la moitié du corps, fdiformes; 1 ar- ticle plus long que le 3, le 4 et les suivants égaux. Ecusson tronqué en arc. Elytres à nervures peu dis- tinctes. Premier article des tarses p. un peu plus long que les deux suivants réunis, le 4 de la lon- gueur du 3 et bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen en carré transversal, deux fois sinué sur le bord postérieur; celui du dessous échancré, ainsi que les deux segments qui précèdent. Lobes droits, saillants, mais pas prolongés. Type: Macrolampis longi- pennis Motsch.; de Colombie.
0000000^ Pyrectomena Dejean. Forme ovalaire-allon- gée, applatie. Corselet avancé, déprimé, presque sans rebords, une petite carène longitudinale et deux taches rouges ou testacées au milieu; angles postérieurs aigus et saillants. Antennes à peine plus longues que le corselet, tiliformes, faiblement amincies vers l’extré- mité; 1 article plus long que le 2 et 3 réunis, le 4 et les suivants de la longueur du 3. Nervures des élytres plus ou moins distinctes. Premier article des tarses p. de la longueur des deux suivants réunis et du 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement échancré ou dé- coupé sur le bord postérieur, celui du dessous rac- courci et échancré. Lobes aigus et plus ou moins
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saillants. Type: Pyractomena vitticolMs Mannerheim ; de S:t Domingo aux Antilles.
00000000^ Pyrectosoma Motsch. n. g. Forme ovale- allongé et déprimée des Pyractomena. Corselet plus convexe. Antennes aussi longues que la moitié du corps, comprimées; 1 article un peu plus court que le ,2 et 3 réunis, les suivants égaux, s’amincissant presqu’insensiblement vers l’extrémité. Nervures des élytres à peine visibles. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis, le 4 un peu plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdo- men arrondi; celui du dessous très court échancré au milieu. Lobes droits et peu saillants. Type: Pyrecto- soma versicolor F.; de l’Amérique septentrionale.
■ff. Dernier segment de V abdomen clair et phosphorescent.
*, Tout l'abdomen phosphoi'escent.
Lucio, Laporte. Forme ovalaire, élargie. Corselet triangulaire, avancé. Antennes courtes, larges, com- primées; 1 article gros, le 2 très court, les huit sui- vants courts, très serrés, forment au côté interne une très forte dent, le dernier article ovalaire. Elytres grandes, larges dilatées, arrondies en arrière. Premier article des tarses plus long que le 2, le 3 très court, le 4 fortement bilobé. Type: Ludo abdominalis Laporte; du Brésil (Laporte).
, Quatre derîiiers segmsnts de l'abdomen jaunes ou phosphorescents,
Tetralychnia M. n. g. Forme ovale, élargie vers
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le milieu des élytres. Type: Tetralychnia blattoides Chevrolat *); du Brésil.
***, Trois derniers segments de Tabdomen jaunes ou phosphorescents.
Lucernuta Laporte. Forme ovale, élargie, dé- primée comme chez les Cossyphus. Corselet large, triangulaire ; deux taches transparentes en avant. Antennes de la longueur de la moitié du corps, dé- primées et en scie; 1 article plus étroit et plus petit que le 3, le 4 et les suivants un peu plus grands, s’amincissant vers l’extrémité. Ecusson largement ar- rondi à l’extrémité, caréné au milieu. Nervures des élytres peu visibles. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et 3 réunis, le 4 le plus court, bilobé. Abdomen large, dernier segment du dessus carré, tronqué; celui du dessous raccourci et fortement échancré en angle aigu au milieu. Lobes très dével- lopés, avancés et foliiformes. Type: Lucernuta fenestrata Gerrnar; du Brésil.
Lamprodes M. n. g. Forme allongée, faiblement ovalaire, convexe. Corselet arrondi en avant, un peu avancé; angles postérieurs droits et saillants. Antennes plus courtes que la moitié du corps, fili- formes, un peu déprimées et amincies vers l’extrémité;
l) Je ne connais celte espèce que d’après la description de M. La- porte, qui l’a placée parmi ses Photims, mais comme je n’ai vu aucune espèce qui ait les 4 derniers segment de l’abdomen Jaunes, j’ai cru de- voir en constituer un genre nouveau; qui peut-être appartient à la troi- sième division des Lampyrides où se trouvent les Blattomorpha, Tri- lychnia &c.
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l article aussi long que le 2 et 3 réunis, les suivants de la longueur du 3. Elytres à nervures faibles, ru- dimentaires. Premier article des tarses p. de la lon- gueur du 2 et 3 réunis et un peu plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Abdomen large; dernier segment du dessus triangulaire, presqu’arrondi à l’ex- trémité, l’avant dernier beaucoup plus large; celui du dessous profondément échancré. Lobes avancés, ar- rondis. Type; Lamprodes fusca Germar; de Buenos- Ayres.
****, Deux derniers segments de Vabdomen jaunes ou phosphorescents.
", Paciiylychnia M. n. g. Forme allongée, assez parallèle et convexe. Corselet séinilunaire, largement rebordé et avec deux taches transparentes en avant. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, déprimées, fortement en scie; 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, les suivants de la longueur du 3. Elytres à nervures assez visibles. Premier article des tarses postérieurs plus long que le 4, qui est bilobé. Abdomen large, dernier segment du dessus tronqué et trois fois sinué à l’extrémité; celui du dessous triangulaire et échancré au bout. Lobes des segments aigus mais peu avancés. Type: Pachylychnia lunata Motsch. du Brésil.
Photinl’s Laporte. Forme allongée, ovalaire. Corselet séinilunaire, rebordé; taches transparentes non distinctes. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes, un peu déprimées et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article de la longueur du 3 et des
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suivants. Elytres avec une seule nervure distincte et plus ou moins pubescentes. Tarses comprimés; 1 ar- ticle des postérieurs de la longueur du 2 et 3 réunis et du 4, qui est un peu bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous forte- ment échancré. Lobes arrondis, peu saillants. Type: Photimis vittiger, Schonlierr; de la Martinique.
LücinoTA Laporte. Forme allongée, assez parallèle. Corselet un peu anguleux en avant. An- tennes presqu’aussi longues que le corps; 1 article grand, 2 court, tous les suivants larges, très compri- més, muni chacun dans les d’un rameau assez
long. Premier article des tarses aussi long que les deux suivants réunis, le 4 bilobé. Type: Lucidota Banoni, Laporte; de Cayenne (Laporte).
*»»***^ /terme»’ segment de l’abdomen seulement jaune ou phosphorescent. Tous les bords extérieurs du corselet plus ou moins transparents.
“ Robopus M. n. g. Forme allongée, faiblement élargie aux élytres. Corselet plus étroit, semilunaire, avancé, convexe, rebordé; angles postérieurs droits, saillants. Antennes plus longues que la moitié du corps, fdiforrnes, comprimées; 1 article plus court que le 2 et 3 réunis, mais aussi long que le 3 et chacun des suivants. Palpes maxillaires un peu allongés, 2 article aussi long que le dernier, rjui est renflé et acuminé; celui des palpes labiaux en hache. Elytres sans nervures longitudinales. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de
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l’abdomen triangulaire, proéminent; celui du dessous presqu’aussi long, échancré à l’extrémité. Lobes ar- rondis, peu visibles. Typer Robopus roseicollis, Manner- heim (décora Klug); de Portorico aux Antilles.
Callopisma M. n. g. Forme ovalaire-allongée, un peu convexe. Corselet triangulaire, rebordé, con- vexe au milieu, angles postérieurs saillants, aigus. Antennes presque de la longueur du corps, compri- mées, en scie; l article plus court que le 2 et 3 réunis et moitié plus étroit que ce dernier, les sui- vants larges et peu sensiblement amincies et plus al- longées vers l’extrémité. Second article des palpes maxillaires aussi long que le dernier. Ecusson trian- gulaire, saillant et tronqué à l’extrémité. Nervures des élytres obliques, rudimentaires. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court, bilobé, crochets grands. Dernier seg- ment de l’abdomen arrondi et prolongé en petite pointe au milieu du bord postérieur; celui du dessous grand, renflé et un peu découpé; segment pygidal en fourche, laissant appercevoir les parties sexuelles. Lobes droits peu visibles. Type: Callopisma rufa, Olivier (dimidiata Klug); de l’ile S:t Thomas aux Antilles.
000^ Vesta Laporte. Forme allongée, presque parallèle. Corselet arrondi en avant, angles posté- rieurs saillants, prolongés en arrière. Antennes aussi longues que la moitié du corps, comprimées, pectinées ou fortement en scie; 1 article plus court que les 2 et 3 reunis, les suivants s’allongeant vers l’extrémité. Elytres pubescentes et à nervures distinctes. Premier article des tarses p. de la longueur des deux suivants
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réunis, mais plus long que le 4, qui est fortement hi- lobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar- rondi et faiblement sinué, celui du dessous raccourci, découpé et avec le milieu du bord postérieur pro- longé en lamelle obtuse chez le (S', segment pygidal lanciforme ne recouvrant pas complètement les parties sexuelles. Lobes saillants, aigus et prolongés en arrière. Type: Vestn Chevrolatü, Laporte; de Java.
0000, Cratolampis M. n. g. Forme ovalaire-allongée, applatie. Corselet triangulaire, rebordé, convexe au milieu; angles postérieurs saillants, avancés et très aigus. Antennes plus longues que la moitié du corps, lamellées; 1 article aussi long que les 2 et 3 réunis, les suivants s’allongeant vers l’extrémité. Elytres pu- bescentes à nervures peu distinctes. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen transversal, arrondi sur les côtés, échancré en arc postérieurement et un peu avancé en angle au milieu de cette échancrure; celui du dessous simplement tronqué. Lobes aigus, saillants, avancés et bien visibles. Type: Oralolampis flavicoUis, Dehaan; de Java.
00000^ Platylampis M. n. g. Forme ovale, élargie, déprimée. Corselet triangulaire, transversal, rebordé; angles postérieurs saillants, obtus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, comprimées, faiblement en scie; 1 article aussi long que le 3 et les suivants, qui s’amincissent vers l’extrémité. Ecusson triangulaire. Elytres avec deux nervures rudimentaires. Premier article des tarses p. aussi long que les trois suivants
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réunis, le 4 court, plus étroit que le 3 et étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar- rondi sur les côtés, tronqué en arc et deux fois sinué postérieurement; celui du dessous raccourci, coupé carrément; les segments précédents sinués au milieu; segment pygidal cylindrique. Lobes aigus, proémi- nents. Type: Platylampis latinsaila, Mannerheim; de Colombie.
2, Femelles avec des élytres raccou des, rudimenlaires ou nul les et sans ailes. Yeux très grands. Corselet déprimé.
a, Elytres plus longues que l'abdomen chez les j".
*, Second article des antennes au moins deux fois plus court que le 7>.
f, Les deux avant derniers segments de l'abdomen jaunes ou phosphorescents.
«, DiAPii.tNEs M. n. g. 1). Forme allongée, un peu élargie vers l’extrémité des élytres. Corselet allongé- semilunaire, obtus, avec des taches transparentes en croissant, bien visibles de chaque côté du bord antérieur, celui-ci relevé; angles postérieurs droits. Antennes pas plus longues (pie le corselet, épaisses, filiformes, un peu comprimées et amincies vers les deux extré- mités; 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, le 4 de la longueur du 3, le 5 et les suivants rétrécies succes- sivement, le 11 plus court que le 4. Troisième article des palpes maxillaires aussi long que le 4. Ecusson allongé, tronqué. Deux nervures distinctes sur les élytres. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis et deux fois plus long que le 4,
1) Je crois devoir placer ici ce genre et quelques autres exotiques, qiioique nous n’ayons pas étudié leurs femelles.
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qui est profoudément biJobé. Lol)es droits, plus ou moins avancés. Dernier segment du dessus de l’ab- domen transversal et deux fois sinué sur le bord postérieur; celui du dessous échancré, relevé; les pré- cédents sinués au milieu; segment pygidal en tuyau et peu visible. Lobes droits, un peu saillants. Type: Diaphanes luniger, Motsch.; des Indes orientales (Agra).
Lyciinebiüs M. n. g. Forme ovalaire-allongée, déprimée, un peu dilatée aux élytres. Corselet semi- lunaire, obtus, avec des taches transparentes en avant très visibles; angles postérieurs ari-ondis. An- tennes pas plus longues que le corselet, filiformes, faiblement amincies vers l’extrémité et formées comme chez les Lamproneles, mais le dernier article plus court. Ecusson triangulaire, aigu. Troisième article des palpes maxillaires plus court que le 4. Nervures des élytres très faibles. Premier article des tarses p. comme chez les Lamproneles. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement tronqué et deux fois sinué; celui du dessous très profondément échancré. Lobes saillants, aigus. Type: Lychnebius adustus, Motsch.; de Java.
ff. Majeure partie de l'abdomen claire et notamment le dernier segment.
**, Lampronetes M. n. g. Forme allongée, atténuée postérieurement, déprimée. Corselet allongé -semi- lunaire, avec une carène longitudinale, plus ou moins marquée sur le milieu, sans taches transparentes; angles postérieurs aigus. Antennes pas plus longues que le corselet, filiformes, un peu déprimées et s'amin- cissant vers l’extrémité; I article plus court que les 2
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et 3 réunis, le 4 de la longueur du 3, le 5 et les suivants rétrécies successivement jusqu’au onzième, qui a la longueur du 3, mais deux fois plus étroit. Troisième article des palpes maxillaires plus court que le 4. Ecusson en triangle allongé, tronqué. Trois ner- vures distinctes sur les élytres. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis, le 4 moitié plus court, bilobé à l’extrémité. Dernier segment du des- sus de l’abdomen arrondi et sinué plus ou moins pro- fondément de chaque côté du bord postérieur. Lobes saillants, aigus, mais peu avancés. Type; Lampronetes maurilanica F.; de la Barbarie.
Lampkotomüs M. n. g. Forme plus parallèle, plus ramassée, plus raccourcie que chez les Lampro- netes. Premier article des antennes pas plus court que les 2 et 3 réunis. Dernier segment du dessus de l’abdomen transversal, arrondi et un pou émarginé au milieu du bord postérieur. Lobes obtus, raccourcis. Le reste comme chez les Lampronetes. Type: Lam~ prolomus orientalis, Falderrnann; de l’Abhasie, sur le versant méridional du Caucase.
L.vmpyris L. Forme allongée, parallèle comme chez les Telephorus. Corselet semilunaire, taches transparentes petites et peu visibles en avant; angles postérieurs aigus, saillants. Antennes pas plus longues que le corselet, comprimées, s’amincissant vers les deux extrémités; 1 article plus long que les 2 et 3 réunis, 2 très court mais aussi large que le 1. Troi- sième article des palpes maxill. plus court que le 4. Ecusson arrondi à l’extrémité. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et plus ou moins
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aigu, sinuosités latérales peu marquées. Lobes sail- lants, aigus, très distincts. Le reste comme chez les Lampronetes. Type: Lampyris noctüuca L.; de l’Europe temperée.
**, Second article des antennes presqu aussi long que le 5.
”, Lampboiiiza M. n. g. Forme ovalaire-allongée, déprimée. Corselet semilunaire, un peu dilaté vers les atigles postérieurs, qui sont saillants, taches transpa- rentes bien visibles, quelquefois unies en forme de croissant. Antennes pas plus courtes que le cor- selet, filiforme.s, poilues; 1 article plus long que les 2 et 3 réunis, celui-ci presque pas plus long que le 2, le 4 et les suivants à peu près égaux, le 11 plus long. Troisième article des palpes m. plus court que le 4. Ecusson triangulaire et assez aigu. Elytres ovalaires, à nervures visibles. Premier article des tarses postérieurs plus long que les 2 et 3 réunis, le 4 presque pas plus long que le 3 et largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement échancré et découpé sur le milieu du bord postérieur; celui du dessous plus avancé, en lamelle obtuse au milieu. Lobes saillants. Les deux avant derniers seg- ments phosphorescents. Type: Lamprohiza splendidula, L.; de l’Europe septentrionale.
Lamprigera m. n. g. Forme ovale, convexe. Corselet semilunaire, rebordé en avant, taches peu transparentes, angles postérieurs saillants et arrondis. Antennes plus courtes que le corselet, poilues, les neuf derniers articles en scie; le 1 grand, le 2 plus long, le 3 plus court que le 1, le 4 et les suivants
plus courts que le 3, le onzième terminé par deux pointes en forme d’un douzième article. Ecusson triangulaire. Elytres ovales, convexes, nervures rudi- mentaires. Premier article des tarses p. de la lon- gueur des deux suivants réunis, le 4 bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen largement échancré; celui du dessous triangulaire et faiblement sinué de chaque côté. Lobes très saillants, mais peu aigus. La majeure partie de l’abdomen claire ou phosphorescente. Type: Lamprigera Boijei Dehaan; de Sumatra.
b, Elylres plus rmirtes que Vubdomen chez le J.
PiiosPHAENüs Laporte. Forme allongée, dépri- mée. Corselet semilunairc, un peu triangulaire en avant. Antennes deux fois plus longues que le cor- selet, déprimées; 1 article pas plus grand que le 3, le 2 au moins deux fois plus court, le 4 et les sui- vants prcsqu’égaux et un peu plus petits que le 3, le 11 le double plus long. Ecusson tronqué à l’extrémité. Les ailes manquent. Premier article des tarses p. plus court que les 2 et 3 réunis, le 4 de la longueur du 1 et bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen échancré et entaillé au milieu. Lobes assez saillants. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Phosphaenus hemipteims F.; de l'Europe temperée.
II. Tête courte, sans col, plus ou moins apparente en avant du corselet. Yeux très grands, occupant au moins les trois quarts de la tête. Corselet sans taches transparentes.
1, Bord antérieur du corselet devançant la tête.
”, Pygolampis Dejean. Forme ovalaire-allongé, un peu déprimée. Corselet semilunaire, peu rebordé;
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angles postérieurs aigus, saillants. Antennes pas plus longues (jue la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 et des suivants, le 2 trois fois plus court. Ecusson triangulaire. Elytres en oval très allongé, nervures peu apparentes. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court et fortement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen ari’ondi et quelquefois faiblement échancré au milieu du bord postérieur. Lobes droits, peu apparents. Le dernier segment seulement phosphorescent. Type: Pygolampis quadri- rnaculata, Mannerheim; de S:t Domingo.
Meg.4lophth.\lmus Gray. Forme ovalaire-allongé, déprimée. Corselet transversal, couvrant à p'cine la tête, rebordé, angles postérieurs aigus et saillants. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, fortement lamellées en évantail, rameaux aussi longs que tout l’antenne; 1 article grand, le 2 et les sui- vants très courts. Ecusson parallèle, tronqué à l’ex- trémité. Elytres presque parallèles, nervures très ap- parentes en forme de côtés élevées. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, faiblement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué, lobes ar- rondis, saillants. L’avant-dernier segment seulement phosphorescent. Type: Megalophlhaimm cinctus, Motsch.; de Colombie.
Amydetes Hoffmansegg. f’orme allongée, as- sez parallèle. Corselet sernilunaire, transversal, re- couvrant à peine la tête, rebordé; angles postérieurs saillants, aigus. Antennes plus longues que la moitié
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du corps, en évantail d’un grand nombre d’articles (35) dont leurs bases se rétrécissent vers l’extrémité, rameaux très longs; 2 article un peu plus court que le 3. Ecusson triangulaire. Elytres plus ou moins atténuées en arrière, nervures apparentes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 trois fois plus court, étroit, bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et deux fois sinué. Lobes aigus, mais peu proéminents. Les trois derniers segments phosphorescents. Type: Amydetes apicalis, Germar; du Brésil.
2, Bord antérieur du corselet ne devançant pas la tête,
qui est toujours plus ou moins à découvert.
”, Delopyrus M. n. g. Forme allongée, un peu convexe. Corselet en croissant, transversal, sans re- bords; angles postérieurs droits, aigus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 et des suivants, 2 deux fois plus court. Ecusson arrondi à l’extrémité. Elytres un peu ovalaires, nervures indistinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les 2 et 3 réunis, le 4 deux fois plus court, étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et arrondi. Lobes saillants mais peu visibles. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Delopyrus Dregà, Dejean; de l’Afrique méridionale.
Deloplecrus M. n. g. Forme allongée, paral- lèle, un peu convexe. Corselet en carré, transversal, sans rebords; angles postérieurs droits, saillants. An- tennes pas plus longues que le corselet et la tête,
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ülilbrmes; 1 article plus court que le 2 et 3 réunis, celui-ci un peu plus long que le 2 et que le 4, les suivants rétrécis vers l’extrémité, dont les deux derniers allongés. Ecusson triangulaire. Elytres à nervures peu distinctes. Premier article des tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis, le 2 un peu plus court que le 1, le 3 plus court que le 2, le 4 trois fois aussi court que le 1 et faible- ment bilobé. Dernier segment du dessus avancé au milieu en lame obtuse; lobes droits peu visibles. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Delopleurus fusats, Motsch.; de Mozambique sur la côte oriental de l’Afrique méridionale.
CüRTos M. B. d. M. 1845. Forme allongée, parallèle, un peu cylindrique. Corselet transversal, convexe, sans rebords, une ligne longitudinale au milieu et une profonde impression de chaque côté de la base; angles postérieurs droits. Antennes un peu plus longues que le corselet, filiformes; 2 article plus court que le 3, les suivants égaux. Ecusson triangu- laire. Elytres parallèles, nervure latérale fortement élevée en côte. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdo- men arrondi, l’avant-dernier fortement échancré au milieu. Lobes droits, peu distincts. Les trois derniers segments de l’abdomen phosphorescents. Type: Curtos mongoliens, Motsch.; de la Mongolie.
CoLopiioTiA Dejean. Forme ovalaire-allongée, assez convexe. Corselet transversal, tronqué en avant, élargie en arrière, ligne du milieu et impressions
latérales bien marquées; angles postérieurs saillants, mais obtus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, épaisses; 1 article grand, 2 plus que du double plus petit, 3 un peu plus court que le 1, 4 plus long, 5 — 8 successivement rétrécis vers l’extrémité, 9 — 11 très courts, recourbés en dedans. Dernier article des palpes très long. Ecusson triangulaire, tronqué obli- quement. Nervures des élytres très faibles. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus petit, étroitement bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen échancré au milieu, celui du dessous avec deux fortes carènes longitudinales au milieu, terminées par deux crochets relevés bien développés, de chaque côté on y voit une fovéole; sur le milieu de l’avant-dernier segment une lamelle caréniforrae. Parties sexuelles découvertes. Lobes invisibles. Trois derniers segments phosphore- scents. Type: Colophotia praemta, Eschsclioltz; de Manille.
O»»'’», Lüciola Laporte. Forme allongé-ovalaire. Corselet convexe, transversal, un peu arrondi en avant, ligne du milieu et impressions basales bien mar- quées; angles p. saillants, plus ou moins aigus. An- tennes plus courtes que la moitié du corps, filiformes; 1 article plus court que les deux suivants réunis, 2 le plus court, 3 le plus long, 4 et suivants égaux. Dernier article des palpes triangulaire, pointu. Ner- vures des élytres peu marquées. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, 4 plus court, de la longueur du 2 et distinctement bi- lobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar-
rondi, celui du dessous simplement échaucré au milieu. Lobes invisibles. Les trois derniers ses^mcnts phospho- rescents. Type: Luciola pedemontana Bonelli; du Piémont.
111. T^le plus ou moins amrée, dislinctemenl séparée du thorax par un cul, ce (jui lui donne l'aspect des Telephorides , mais avec des yeux beaucoup plus yrands.
Second article des antennes assez long.
'/, Tête peu visible en avant du corselet.
a, Crochets des tarses simples.
PuoTimis Dejean. Forme allongée, un peu élar- gie, parallèle et déprimée, comme chez quelques Te- lephoriens. Corselet large, semilunaire, rel)ordé; angles postérieurs aigus et saillants. Antennes un i)eu plus longues que la moitié du corps, comprimées et élar- gies vers la base; 1 article plus court que les 2 et 3 reunis, le 2 un peu plus petit que le 3, celui-ci plus court que le 4, les suivants égaux. Nervures des élytres peu marquées. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi. Lobes droits et peu visibles. I.,es deux avant-derniers segments phospho- rescents, le dernier noir. Type: Photuris hectica F.; du Brésil.
Pyrogastkr M. n. g. Forme des Phottiris, mais un peu plus ovale et plus atténuée vers l’extrémité des élytres. Second article des antennes deux fois plus petit que le 3. Les trois derniers segments de l’abdomen phosphorescents. Le reste comme chez les Photuris. Type: Pyrogaster grylloides, Motsch.; du Brésil (?).
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b, Crorhets fendus à tous les tarses.
Bicellonycha M. n. g. Forme ovalaire, élargie vers le milieu des élytres. Corselet semilunaire, peu rebordé sur les côtés; angles postérieurs droits, un peu saillants. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que les deux suivants réunis, le 2 un peu plus court que le 3, le 4 et les suivants allongés, égaux. Ecusson triangu- laire. Nervures des élytres invisibles. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court et très profondément bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et assez pointu; celui du dessous raccourci, transversal et avance au milieu en une forte pointe. Lobes arrondis. Les trois derniers segments phosphorescents. Type: Bicellonycha albilatera, SchOnherr; du Brésil.
c, Crochet extérieur des tarses seulement fendu. f, Les trois derniers segments de l'abdomen jaunes ou phosphorescents.
^ Triplonycha m. n. g. Forme et parties du corps comme chez les Bicellonycha, mais avec deux taches rousses sur le disque du corselet. Second ar- ticle des antennes plus long cpie le 3, les suivants rétrécis vers l’extrémité. Dernier article du dessous de l’abdomen simplement triangulaire. Type: Triplo- nycha despecta, M. St. P.; de l’Amerique méridionale.
Blattomorpha m. n. g. Forme ovale, déprimée comme celle des Blatta. Corselet semilunaire. réfléchi sur tous les bords; angles postérieurs droits, un peu saillants, mais arrondis. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que
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les deux suivants réunis, le 2 plus long que le 3, le 4 et les suivants plus allongés, à peu près égaux et poilus. Nervures des élytres pas distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que tous les suivants réunis, le 4 profondément bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen avec une proéminence bien distincte sur le milieu du bord postérieur; segments précédents fortement sinués. Lobes droits peu visibles. Type: BlaUomorpha laleralis, Motscli.; du Brésil.
Telephokoides Laporte. Forme convexe, al- longée, ovalaire, atténuée vers l’extrémité des élytres comme chez les Luciola. Corselet semilunaire, large- ment réfléchi, bords peu relevés; angles p. saillants, mais peu aigus. Antennes aussi longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que les deux suivants réunis, dont le 2 presque de la même lon- gueur que le 3, le 4 et les suivants un peu plus courts. Nervures des élytres peu apparentes. Premier article des tarses p. presque plus long que les deux suivants réunis, 4 le double plus court, profondément bilobé. Dernier segment du dessous de l’abdomen triangulaire à pointe moins avancée que chez le genre précédent; l’avant dernier segment échancré. Lobes invisibles. Type: Telephoroides occidentalis, Olivier; de Cayenne.
tt, Les deux avant-derniers segments de l'abdomen jaunes ou phosphorescents.
Platystes M. n. g. Forme ovale, déprimée voisine des Blattomorpha, mais le corselet est plus large, moins réfléchi. Premier article des antennes presque plus
long que les deux suivants réunis, le 2 plus court que le 3. Premier article des tarses p. de la lon- gueur des deux suivants réunis, le 4 plus court et étroitement bilobé. Milieu du dernier segment du dessous de l’abdomen prolongé en lamelle très mince et très longue. Type: Plalystes aæillaris, Motsch.; du Brésil.
Dryptomorpha Motsch. n. g. Forme allongée, un peu dilatée postérieurement. Corselet semilunaire, rebords étroits; angles postérieurs droits. Antennes plus longues que la moitié du corps, fililbrmes, un peu déprimées et amincies vers l’extrémité; 1 article aussi long que le 4 et les suivants, 2 et 3 petits, égaux et réunis de la longueur du 1. Ecusson trian- gulaire. Nervures des ôlytres peu distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, mais plus long que le 4, qui est bilobé. Milieu du dernier segment du dessous de l’abdomen prolongé en pointe très mince. Lobes invisibles. Type: Dryptomorpha latefascia, Motsch.; de Colombie.
2, Tête devançant h corselet et compêtement à découvert.
Phengodes HolTmansegg. Forme allongée, un peu parallèle, comme celle des Stenopterus, dont il a aussi les élytres raccourcies et atténuées. Corselet rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés; angles postérieurs presque droits. Tête à col bien distinct. Yeux de grandeur moyenne, mais saillants. Palpes m. très longs, trois derniers articles égaux, tronqués à l’extrémité. Antennes plus longues que la moitié du corps, émettant, à partir du troisième article, deux
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longs filets ciliés, roulés sur eux-mêmes. Ecusson pa- rallèle, tronqué à l’extrémité. Elytres déhiscentes, sans nervures. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 très court, faiblement bilobé. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen échancrés et devancés par le segment pi- gydal, qui est de couleur foncé; les deux derniers phosphorescents. Lobes peu saillants. Type: Phengodes flavicollis, Latreille; de Colombie.
Des genres établis par M. Laporte pour les Lam- pyrides, deux me sont restés inconnus, et ne sachant par conséquent où les placer dans l’aperçu que j’ai exposé, j’y ajoute leur description d’après l’auteur français;
Dryptelytra Laporte. Forme allongée, atténuée postérieurement. Tête cachée sous le corselet; yeux assez petits. Corselet transversal, plus large que les élytres, arrondi et largement rebordé sur les côtés et un peu anguleux en avant. Antennes de onze articles; le 1 assez grand, le 2 court, tous les suivants munis chacun d’un rameau long et comprimé. Ecusson triangulaire Elytres presque de la longueur de l’ab- domen, se rétrécissant en pointe en arrière, baillantes et comme échancrées du côté de la suture. Premier article des tarses p. presqu’aussi long que les trois suivants réunis; crochets assez forts; jambes non com- primées. Type: Dryptelytra caymnensis, Laporte; de Ca- yenne (Laporte). La forme des antennes et des élytres rappelle les genres Amydetes et Phengodes.
Alecton, Laporte. Forme ovalaire, plane. Corse- let avancé et formant un angle en avant, tronqué en
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arrière. Tète cachée sous le corselet. Yeux moyens. Antennes courtes, épaisses, fusiformes, de douze ar- ticles; 1 gros, le 2 très court, tous les suivants ser- rés et formant une forte dent de chaque côté; le der- nier (12) ovalaire, court, enclavé en partie dans le précédent. Ecusson presque triangulaire. Elytres ovales, un peu élargies, planes. Tarses ûliformes, courts; 1 article un peu plus long que les suivants; crochets forts. Type: Alecton discoidalis, Laporte; de l’ile de Cuba. La construction des antennes rappelle notre genre Lamprigera.
(Continuation dans un N:o suivant.)
Diagnoses de Lépidoptères nouveaux,
trouvés par MM. Tatarinoff et Gaschkewitsch aux environs de Pékin,
par
Otto Bremer et William Grey.
1. Sericinus [Westw.) fasciatus. S. alis supra: nigris. anticis fasciis flavescenlibus; posticis maxime caudatis, fasciis tribus flavescentibus, quarta sanguinea, maculis subraarginalibus caeruleis lunulisque margina- libus flavescentibus; subtus: anticis iisdem ut supra; posticiis: luteis, maculis nigris, fascia sanguinea et lunulis tribus caeruleo-pruinosis. Expansio alarum anti- carum une. 3.
Peut-être n’est ce que la femelle du Telamon Donov., mais dans ce cas M:r Westwood, connaissant
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les deux sexes, aurait certaineinent décrit la femelle si elle se distinguait autant du mâle, comme c’est le cas dans notre espèce.
2. Sekicinüs sanguinolentus. S. alis supra: nigris, fasciis maculisque luteis, anticis utrinque maculis dua- bus sanguineis; posticis caudatis, fascia sanguinea, ante caudam maculis caeruleo-pruinosis et lunulis margina- libus luteis; subtus; anticis albido-luteis, fasciis nigris atque fuscis, maculis sanguineis; posticis argenteo- micantibus, maculis fasciisque fuscis, fascia submarginali rosea, nigro-marginata, lunulis rnarginalibus argenteis, margine ultimo externe striga rufa cincto; angulo ani nigro, caeruleo-pruinoso. Expans. alar. antic. une. 2 V4.
3. Melitaea (?) maculata. M. alis supra: fulvis, nigro-maculatis; subtus: anticis fulvis, apice flavescenti- albido, posticis albidis, lirnbo fulvo, omnibus nigro- maculatis, maculis in sériés dispositis. Expans. alar. antic. une. 2^^.
4. Limenitis Alwina. L. alis supra: nigris, anticis albo-raaculatis, nec non apice ultimo, vittaque elongata albis, posticis fasciis duabus albis; subtus; brunneis, maculis, fasciis vittisque elongatis albis. Expans. alar. antic. une. 2%.
5. Satyrüs Menetriesii. S. alis supra: fuscis; an- ticis apice ocello nigro albido-caeruleomicante-pupillato, pallido annulato, ante ocellum fascia interrupta pallida; posticis; ocellis duobus minoribus; subtus: griseo- fuscescentibus anticis ocellis iisdem ut supra; posticis fascia albida ante ocellos, lineolis duabus rnarginalibus albidis, ocelli sex, tertio minori. Expans. alar. antic. une. 2.
m
6. Satyrus Motschulskyi. S. alis supra: nigro- fuscis, ocello unico caeruleo-pupillato, flavo-annulato; subtus: cinereis, fusco-undulatis et nebulosis; anticis ocello unico, posticis ocellis tribus, omnibus caeruleo- pupillatis et flavo-annulatis. Expans. alar. antic. une. l^/^.
î. Tiiecla caerulea. T. alis supra: caeruleo-mi- cantibus, posticis caudatis, duabus inaculis fulvis ante caudam; subtus; fulvescentibus, fasciis obscurioribus, strigis luteis interne marginatis; posticis fascia auran- tiaca, ante caudam maculis tribus nigris, media cinereo- caeruleo-pruinosa. Expans. alar. antic. une. 1 Yg.
8. Thecla micans. T. alis supra: caeruleo-mican- tibus, posticis caudatis; subtus: cinereis, linea nigra submarginali, externe albo-marginata, angulo ani ma- culis duabus nigris, supra externam lunula fulva. Ex- pan.s. alar. antic. une. 1%.
9. Thecla fmca. T. alis supra: fuscis; anticis nigro-maculatis; posticis maculis duabus nigris ad an- gulum ani; subtus: fusco-griseis, maculis fasciisque fu- scis, albido- marginatis, lunulis marginalibus fuscis, al- bido-annulatis. Expans. alar. antic. une. 1 Ys-
10. Ecdamus bifasciatus. E. alis supra: fuscis, albo- ümbriatis; anticis guttis hyalinis quinque, punctis apica- libus hyalinis tribus, bifasciatis; subtus; fuscis, cinereo- fasciatis et nebulosis. Expans. alar. antic. une. lYg.
11. Ecdamüs guttatus. E. alis supra: fuscis; cor- pore et basi alarum fusco-viridibus; anticis media guttis duabus hyalinis et fascia apicali guttis hyalinis sex composita; posticis media guttis hyalinis quatuor in seriem dispositis; subtus iisdem ut supra. Expans. alar. antic. une. 1 Y^.
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12. Steropes {Scleropus Motsch.) unicolor. St. alis supra: fuscis; subtus: anticis fuscis, apice costaque ful- vis; posticis fulvis. Expans. alar. antic. une. 1 y^.
13. Hesperu subhyalina. H. alis supra: fulvis, venis raarginibusque fuscis, punctis rnaculisque flavis, iisque in ala antica paene hyalinis, linea discoidali crassa nigra; subtus: fulvis, maculis flavis, fasciatis, margine interno nigro; posticis fulvis, flavo-inaculalis. Expans. alar. antic. une. 1 y^.
14. Hesperu venata. H. alis supra: fulvo-ochra- ceis, nigro-marginatis et venatis, apice non nihil ob- scuriori, linea discoidali nigra; subtus: omnibus fulvo- ochraceis, anticis basi nigra. Expans. alar. antic. une. 1 yg.
15. SvRicHTüs maculatus. S. alis supra: nigrescen- tibus, anticis fasciis duabus interruptis et lunula me- diana alba; posticis punctis albis biserialibus; subtus anticis iisdem ut supra, attamen apice castaneo; posti- cis castaneo alboque fasciatis. Expans. alar. antic. une. 1 y^.
16. Ampelophaga rubiginosa. A. corpore supra rubiginoso, linea dorsali alba per thoracem et totum abdomen protensa; thorace lineis lateralibus albis; ab- dominis segmine secundo et tertio nigro-bimaculato ; subtus corpore fulvo. Alis anticis supra cupreis, oli- vaceo-fasciatis et nebulosis, macula nigra basali; posti- cis nigris, margine externe ferrugineo-fulvo; subtus: alis omnibus fulvis, obscurius fasciatis, ferrugineo-mar- ginatis, anticis plaga basali nigra. Expans. alar. antic. une. 4 yg.
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17. Ambulix Schauffelbergeri. A. capite Iricolori, apice niveo, medio olivaceo, postico fulvescente-cinereo; thorace olivaceo, dorso macula fulvescente-cinereo; abdomine fulvescenti-cinereo, segmine sexto maculis duabus olivaceis; caeterum corpore subtus aurantiaco. Alis anticis reversis, supra fulvescenti-cinereis, fusce- scenti-nebulosis, maculis fasciaque submarginali oliva- ceis; posticis aurantiaco-luteis, fusco fasciatis et pun- ctatis; subtus: aurantiaco-fulvis, fusco-punctatis et ne- bulosis, anticis praeterea cinereo marginatis. Expans, alar. antic. une. 5 Vg.
18. Macuoglossa caudata. M. antennis fulvis, cor- pore griseo aut cinereo-fiisco, nigro-cingulato. Alis anticis: supra griseis, fusco-nebulosis, nigro-fasciatis; posticis: flavis, nigro-marginatis; subtus: anticis flaveo- fulvis, posticis flavis; alis omnibus fusco -marginatis. Expans. alar. antic. une. 2%.
19. SMERnsTHUs Tatarinovii. S. corpore subviridi, thorace supra macula mediana viridi obscuriori; abdo- mine pallidiore cingulato. Alis anticis répandis; supra subviridibus, nebulis fasciisque obscurioribus; posticis ruüs, angulo ani fascia viridi notato; subtus: alis omni- bus subviridibus; anticis vitta basali rufa. Expans. alar. antic. une. 3 V^.
20. Smeiunthüs Gaschkemtschii. S. corpore cine- reo, thorace supra striga fusco-ferruginea. Alis den- tatis, supra: anticis cinereis, subfusco-nebulosis et fa- sciatis; posticis rufis, versus angulura ani fuscis et ante hune maculis duabus albis; subtus: alis anticis rufis, ad marginera externum subferrugineo-fasciatis; posticis ci- nereis subferrugineo-fasciatis. Expans. alar. antic. une. 3-
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21. Lithosia nictitans. L. corpore alisque supra lotis albo-nitescentibus; alis anticis nigro-maculatis; subtus: anticis griseis, posticis albis. Expans, alar- antic. une. 1 %.
22. Lithosia nigropoda. L. Antennis pedibusque nigris, corpore alisque supra lotis flavis; subtus: alis anticis griseis, flavo-marginatis ; posticis flavis. Expans, alar. antic. une. 2.
23. Lithosia striata. L. capite flavo; thorace flavo, nigro-punclato et sanguineo-striato ; abdomine sangui- neo pallidiori. Alis anticis supra flavis, nigro-punctatis, strigis duabus grisescentibus, venis sanguineis; posticis: sanguineo-pallidis; subtus: anticis sanguineis, margine externe flavis; posticis sanguineo-flavescentibus. Ex- pans. alar. antic. une. lYg.
24. Calligena sanguinea. G. alis anticis albis, sanguineo-signatis et margine externe sanguineo; pun- ctis duobus nigris in media ala; posticis sanguineis; subtus: alis sanguineis, anticis plaga basali grisescenti. Expans. alar. antic. une. 1.
25. Setina fîava. S. corpore flavo, alis omnibus flavis, anticis nigro-maculatis; macula basali unica, cae- teris in sériés très dispositis; subtus flavis, anticis nigro-vittatis. Expans. alar. antic. une. 1 %.
26. Setina micans. S. corpore et alis ex flavo albido-micantibus, nigro-maculatis; maculis duabus in thorace; alis anticis macula basali una, et caeteris maculis in sériés très dispositis; posticis sérié puncto- rum submarginali ; subtus: alis flavo-albidis, omnibus sérié submarginali macularum nigrarum, anticis nigro- pruinosis. Expans. alar. antic. une. 1 Yg.
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27. CiiELONiA alha. C. antennis nigris; capite aibo; tJiorace albo, punctis nigris duobus; abdoinine supra sanguineo, superne et a latere punctis nigris, albo- annulatis; subtus corpore albo, punctis lateralibus nigris, pedibus sanguineis; alis omnibus albis, puncto mediano nigro. Expans. alar. antic. une. 2 Vg.
28. Satcrsia Artémis. S. capite albo, brunneo- rufo annulato; thorace albo, supra cingulo brunneo- rufo; abdomine albo, pedibus rufis; alis omnibus viri- dibus. ocellatis; anticis striga triplici costali: alba, rufa et f'usca, posticis maxime caudatis. Expans. alar. antic. une. 5 Va-
Elle ressemble beaucoup a la S. Silene, mais a ailes secondes tout a fait de la forme comme chez la S. luna.
29. Satürnia lunulata. S. antennis pectinatis, luteo- fuscescentibus; capite nigro; thorace nigro-lutescenti- striato; abdomine nigro, lutescente-cingulato, costis lu- tescentibus; alis rotundatis, supra nigris, anticis lute- scentibus, undulatis, fascia lata submarginali lutea, fusco-nigroque undulata, venae caerulescentes hac in fascia; subtus alis iisdem ut supra. Expans. alar. antic. une. ôVg.
30. Pygaera assimilis. P. thorace cinereo, magna macula dorsali ferruginea, obscurius annulata; abdomine ferrugineo; alis anticis supra cinereis, nigro-undulatis, apice plaga serailunari lia va: posticis griseis; subtus omnibus griseis. Expans. alar. antic. une. 2^/^.
31. Pygaera flavescens. P. capite thoraeeque albo- flavidis, abdomine ferrugineo; alis albo-flavidis, anticis supra macula basali cinerea cum apice nigro, fascia
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subraarginali cinerea eum lunulis nigris et fulvis. Ex- pans. alar. antic. une. 2^^.
32. Aeronycta lulea. A. alis anticis cinereo-fusco- que variis, strigis undatis nigris et macula alba ad marginem interiorem; posticis luteo-flavis, fascia intra- marginali nigra. Expans. alar. antic. une. 1 ‘/g-
33. Mytiiimna luteomaculata. M. alis anticis luteo- obsolete cinereoque variis, maculis duabus rolundatis luteis, cinereo pupillatis, ante marginem externum sé- riés punctorum nigrorum; posticis cinereis. Expans, alar. antic. une. 1 Yg.
34. Cabadrina bistrigata. C. alis anticis obsolete- ferrugineo-griseis, ad costam luteo-punctatis, strigis duabus undulatis distinctioribus, inter strigas maculis ordinariis, albido-cinctis; exteriori reniformi semilute- scente; posticis cinereis. Expans. alar. antic. une. ly^.
35. Placodes fiiscomaculata. P. alis cinereis fusco- nebulosis et striatis, ad costam maculis duabus fuscis, albo-annulatis: posticis griseis. Expans. alar. antic. une. 1 Vg.
36. Ampuipyra striata. A. alis anticis nigro-fuscis, obscurius striatis, maculis ordinariis obsoletis, nigro- cingulatis; posticis griseis. Expans. alar. antic. une. 1%.
37. Heliothis flava. H. alis anticis flavis, fusco- striatis, macula mediana nigra; posticis flavis, fascia submarginali nigra; subtus: alis omnibus flavis, fascia submarginali nigra, anticis maculis duabus nigris. Ex- pans. alar. antic. une. ly^.
38. Plüsia albostriata. P. alis anticis cinereo fusco - que variis, striga albida mediana inscripta; posticis cinereis. Expans. alar. antic. une. 1
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39. Thyas {Hiibn.) bella. T. corpore fulvescenti- cinereo; abdornine aurantiaco-marginato, apice fulvo; subtus: corpore aurantiaco; alis anticis fulvescenti- cinereis, fusco-nebulosis, strigis tribus fuscis, exterio- ribus luteo-marginatis; posticis nigris, fascia mediana caerulea, margine exteriori latissime rufo; subtus: ful- vis fusco-pruinosis, anticis raaculis duabus nigris. Ex- pans. alar. antic. une. 3%.
40. Catocala amata. G. corpore cinereo; alis anticis cinereis, fusco-fasciatis, puncto mediano nigro, posticis nigris, fascia fia va et ad marginem externum maculis duabus flavis haud distinctis; subtus: anticis flavescentibus, cum fascia nigra et margine externo late nigro; posticis flavescenti-cinereo variis, fusco- pruinosis, striga nigra. Expans. alar. antic. une. 2%.
41. Opiiiüsa obsmra. O. alis cinereo-fusco variis, fascia mediana externe dentata; raaculis tribus apica- libus; posticis fuscis, strigis duabus luteis, ciliis albis; subtus: anticis ad marginem externum fasciis duabus albidis. Expans. alar. antic. une. 1 Vs-
42. PiiiLOBiA dnercaria. P. alis angulatis cinereis, anticis strigis duabus transversis fuscis, fascia macula- rum fuscarum submarginali; posticis puncto mediano obscuro, strigis duabus transversis, quarum externa duplex. Expans. alar. antic. une. 1%.
43. Boarmia irrorataria. B. alis anticis albidis, fusco-irroratis et strigatis, macula mediana obscura, margine externo fusco-nebuloso et striga alba, dentata; posticis fusco-irroratis, fascia mediana fusco-nebulosa, media albo-punctata, striga dentata submarginali. Ex- pans. alar. antic. une.
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44. Boaumia albosignaria. B. alis omnibus albidis, fusco-irroratis, strigatis et nebulosis, macula mediana fusca, albo signala. Expans. alar. antic. une. 2 y^.
45. Ampiiidasis panterinaria. A. thorace albo, flavo-
signato; abdomine albo, cinereo-maculato, apice flavo; alis omnibus albis, cinereo-maculatis, fascia submargi- nali macularurn cineroarum, ante quam sériés lunula- rum fuscarum flavo-annulatarum; anticis macula me- diana cinerea, puncto centrali obscuro, nec non macula basali flava strigisque duabus fuscis. Expans. alar. antic. une. 2 — 3.
46. Aspilatks tristrigaria. A. alis albidis, anticis strigis tribus undulatis, fuscis; posticis striga unica puncto mediano obscuro. Expans. alar. antic. une. 1 Vg.
47. Bons quadrimaculalis. B. capito nigrescenti; thorace albo; abdomine albo, dorso nigrescenti, apice nigro; alis anticis nigrescentibus, maculis albis quatuor, sérié punctorum albidorum marginali; posticis albis, nigrescenti-marginatis. Expans. alar. antic. une. ly^.
48. Hypaena fuscalis. H. alis omnibus fuscis, an- ticis area mediana obscuriori, striga lutea marginata. Expans. alar. antic. une. i %.
49. Nympuüla fuscomarginalis. N. alis omnibus
stramineis, fusco-marginatis, strigis duabus fuscis, an- ticis macula fusca costali. Expans. alar. antic. une. %.
50. Nymphbla quadripunctalis. N. alis omnibus
luteis, fasciis obscurioribus; anticis punctis nigris qua- tuor, tribus costalibus, quarto mediano. Expans. alar. antic. une. %.
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Excursions Entomolo^iques de 1852,
jusqu’en hiver.
(Continuation.)
Walaam n’est pas riche en Lépidoptères, vû que la majeure partie de l’ile étant couverte de forets et de rochers, offre peu de localités favorables pour ces insectes. Ma récolte ne fut donc que fort médiocre. VArgynnis selene était assez commune et présenta une, soit disante, variété, en un seul exemplaire, presqu’en- tièrement noire en dessus et au lieu des taches argentées du dessous, ornée do bandes longitudinales d’un vert noirâtre. S’il se constate que ce n’est pas une va- riété, je proposerai le nom A' Argymis veta. VArgynnis Ino se trouve sur une seule prairie. Melitaea Athalea très commune. Satyrus Aegeria assez rare dans les forets. Le Parnassius Apollo, qui se rencontre sur les éléva- tions du rivage finlandais opposé, ne se montrait pas sur l’ile; mais en revanche on voyait sur les sentiers, et en grand nombre des; Lycaena icarius, Eumcdon et Aegon, ainsi que des Steropes sylvius et Hesperia syhanus. Le nom de Steropes donné par M. Boisduval en 1836, devra être changé, puisqu’il y a déjà un genre Ste- ropes donné par M. Steven en 1806, à un Coléoptère. En conséquence je proposerai pour le dit Lépidoptère le nom de Sderopus sylvius. Les Crépusculaires et Noctuelles étaient encore moins abondants. Les Euthe- monia russula et Chelonia plantaginis s’élevaient parfois au dessus des herbes, les Leucania pollens, Euclidia glyphica, Acidalia lutearia, Cidaria picaria, Hypena crassalis, Eu-
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sebia erutaria et une infinité de Crambides composaient à peu près, tout ce qu’on y voyait.
Un examen plus attentif des Diptères que j’avais pris durant mon excursion sur file Walaam, ne m’offrit rien de remarquable.
En Juillet les chasses dans les bois aux environs de Peterhoff (Bobylsk) me procurèrent un exemplaire (J' du Meloecus paradoœus, qui se tenait sur une Um- bellifère en société avec des Mordelles et des Anaspis. M. Ménétriés trouva dans le village môme l’intéressante Pelecotoma fennica.
Les excursions en Août que je fis a Osinova Rostcha avec MM. Reer et Sacken donnèrent peu de choses, à cause d’une température trop basse pour cette époque. Nous, fûmes obligés de nous en tenir aux fourmillières. Les nids applatis de la Formica polyctma Fdrster, abondaient en Corticaria formicetorum Manner- heim, ceux de la Formica truncicola Nylander, con- struits dans les vieux troncs, nous donnèrent des Scydmaenus claviger et Tyrm mucronatus. Sur un champ de pommes de terre aux environs de notre capitale, M. Wrangel trouva VAcherontia alropos L.
Les Odontocanïha melanura, Scaphidium 4-maculatum et un Cryptophagiis nouveau [orbicollü Mannh.) ont été pris par M. Obert sur file Goutoujeff et à Pargolova. Ce même entomologiste a trouvé dans le parc de Bes- borodko le: Cychrus rostratus et la Miscodera arctica.
Vers la fin d’Août MM. Kouchakevitsch firent des excursions à la Poklonnajagora et à Kalymiaga où ils trouvèrent le Carabus clathratus et V Agonothorax Lehmanni, Chaudoir.
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En Septembre ces même MM. accompagnés de Reer et KOppen visitèrent les bords du ruisseau Ka- menka, mais un mauvais tems les empêcha de con- tinuer leur recherches. Ils rapportèrent néanmoins, la: Celia infima, Knoch, Argutor minor, Dej., Calathus mi- cropterus &c.
Le froid étant survenu bien plutôt qu’à l’ordi- naire, les chasses entomologiques durent cesser même au commencement d’Octobre, époque où apparaissent ordinairement plusieurs Lépidoptères particuliers. Mais plus tard en Novembre et Décembre la température s’éleva de nouveau et reveilla les insectes de leur sommeil d’hiver. Outre quelques Bembidiens vivants, MM. Kouchakévitsch trouvèrent des Phratora vüellinae sur des troncs d’arbres et des Helodes hanoverana sur la neige à la Oulianka.
Expériences.
SpHODRts leucophthalmus, L. Un individu de cette espèce, a été conservé vivant dans un verre presque deux années, sans tomber dans leur sommeil d’hiver et sans autre nourriture que des Phyllodromia ger- manica et quelques gouttes d’eau (Communication de M. I. Kouchakévitsch).
Stylopvga onentalis L. TapaKaui,. Pour se dé- barasser de ces convives incommodes, on a essayé un procédé très simple et très efficace.
On prend un tamis assez fin, sur le fond duquel on soupoudre un peu de farine, et le recouvre d’une couche
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très légère de foin; après quoi on le place, pour la nuit, près de l’endroit où se tiennent les Blattes. L’insecte ne manque pas de faire une visite à la farine et il arrive souvent qu’il en vient dans une telle profu- sion que le foin est soulevé jusqu’aux bords du tamis. Vers le matin on recouvre ce tamis et jette le con- tenu dans de l’eau bouillante. Le lendemain on peut répéter la chasse et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de ces Orthoptères.
Oedipoda migratoria L. Sauterelle de passage, Capanna. Le meilleur moyen pour se garantir des dévastations causées par cet insecte est d’observer les endroits où il pond ses oeufs en automne et de guet- ter le moment quand, au commencement de l’été où à la fin du printemps, les oeufs eclosent et la jeune couvée se tient réunie en amas considérables. C’est
alors qu’on peut les détruire.
Eürydema decorata Panzer. KoaapKa. Pour éloigner cet insecte, nuisible aux potagers, on a essayé dans le Gouv. de Saratoff, d’asperger les plantes avec une infusion de tabac ordinaire. Ce même procédé pour- rait être aussi introduit dans les plantations de bette- raves, pour les garantir des attaques de la Cas-
sida nebulosa, et dans les jardins fruitiers contre les vers.
Hyponomecta evonymella H. Pour obtenir les pa- rasites de ce Tinéide, je pris un monceau de 500
cocons et l’enfermai dans une boîte. Les premiers
insectes qui en sortirent furent les: Campoplex orbitalis et majalis, vinrent ensuite les papillons; trois jours
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après une paire de VEulophus evonymellae Bouché et enfin une infinité d'Encyrlus atricollis Dalman, qui sertaient des vers et des cocons morts. Mais ce qui est le plus surprenant, c’est que de toute la masse de cocons, à peine la 15 partie subit-elle une métamor- phose complète, tout le reste devint la proie des pa- rasites. L’influence des Encyrtus se manifesta surtout d’une manière remarquable, empêchant la chenille de se debarasser de son enveloppe à l’époque de sa trans- formation en cocon, de sorte que le papillon se dé- veloppe quelquefois dans la carcasse du ver même, ce qui empêchant sa délivrance, le fait mourir à demi sorti.
Insectes de la pomme de terre malade. Pour me convaincre si effectivement les différents insectes, crus- tacés et de cryptogames énumérés par MM. Guérin, Martius et feu Gimmerthal, accompagnent exclusive- ment la maladie de cette plante, je pris le 16 Octobre six bulbes attaquées et les mis dans une solution très forte de sel ordinaire. Après les y avoir laissé dans le liquide une semaine, je les en rétirais. M’étant bien assuré qu’il n’y avait plus aucune trace d’organisme étranger, je gardai ces bulbes séparément. Quatre d’entre elles se transformèrent, peu de jours après, en substance blanche tout à fait sèche et d’un aspect semblable a du savon, ayant la surface noire; une présentait la moitié noircie et putride, la sixième enfin se conserva molle pendant deux mois, après quoi elle fut aussi détruite par la maladie. Durant cette influance maladive il n’y eût aucune attaque d’insectes, crusta- cés, infusoires ou de cryptogames particuliers, preuve
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évidente que la cause n’e provient d’aucun corps orga- nique. Dans une brochure particulière sur la source pri- mitive du dévelo[)pement du choléra, je viens de signaler comme principale cause, l’inlluance électro-magnétique non seulement pour ce fléau, mais aussi pour l’in- flammation épizootique des animaux domestiques, la muscardine des vers à soie, les maladies de la pomme de terre, de la betterave et de la vigne.
Cocons comprimés du ver à soie. Depuis un an environ on a fait l’essai de transporter du Caucase a Moscou, aulieu de soie déjà dévidée, comme cela se pratiquait jusqu’alors, des cocons fortement comprimés, après avoir été tués et bien séchés au soleil. L’ex- périence a très bien réussie et le dévidage des cocons comprimés s’est efl’ectué parfaitement bien. Pour l’a- mélioration de la fabrication des soiries indigènes, ce nouveau mode de transportation, est de la plus grande importance, parcequ’on pourrait maintenant cultiver cet insecte sur toutes nos frontières méridionales de l’Asie et même de l’Amérique et tirer les cocons en grande quantité de Chiva, Boukhara et de la Chine, sans crainte de recevoir une soie abîmée, par le dévidage impar- fait des orientaux.
Notices.
Leptoderüs sericeus et angusticollis Schmidt. Ce savant entomologiste vient de découvrir ces deux espèces nouvelles du genre et aveugles, des cavernes
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souterraines de la Carniole, ainsi qu’un exemplaire beau- coup plus grand du magnifique Leptoderus Hohemvartii dans la grotte près de Treben. (Communication de M. Schmidt à Laibach.)
Mylabris melanura et sericea ont causé cette année- ci beaucoup de dégâts aux fleurs des giroflées, des fèves, des épinards du Gouv. de Saratoff. (Journal de la Soc. lmp. économique.)
Hesperophanes nebulosus Olivier. La larve de ce capricorne a été apporté ici de France, dans un mor- ceau de bois et s’est transformé en insecte parfait, après avoir resté dans le bois plus d’un an. (Com- munication de M. Obert.)
Larves de Rhizotrogus, ont, l’automne passé, dé- vorées un bonne partie des semailles plus de 3000 hectares, dans le Gouvernement de Voronech. On y a fait l’observation que l’insecte se meut dans la terre et mange, même à une température de — 3® Reaumur.
Oedipoda migratoria L. Capanua. Ce fléau est venu cet année-ci des roseaux qui bordent la mer Caspienne et la mer Noire, pour dévaster les Gouv. d’Astrakhan, de Saratoff et de la Tauride. On y a vu des amas de cadavres de cet insecte, rejettés par la mer, qui avaient plus de deux pieds de hauteur. (Com- munication de M. Konovaloff.)
Calliptamüs italiens Serville. Capanna. s’est montré en très grand nombre dans le district de Novoousen du Gouv. Samara, où il a fait beaucoup de dégâts aux blés d’été. (Communication de M. Leon Narichkine.)
Edrydema decorata Pz. Koaapxa. détruisit aux en- virons de Saratoff, tous les jeunes plants de chou,
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de la rave et des radis, en suçant la sève des feuilles. (Journal de la Soc. lmp. économique.)
Libellula vulgala, depressa et 4 mamlata, cTpcKooa; ont été observées en troupes innombrables qui ob- scurcissaient l’air, à Reval, le 25 et le 28 Mai entre 5 à 6 heures du soir. Elles venaient de S. O. et traversaient la mer.
Papilio machaon L., a été observé vers le 10 Juin 1852, en profusion étonnante à Poulkova dans les en- virons de notre capitale. Ce papillon faisait une mi- gration de l’est à l’ouest. (Communication de M. Grey.)
PoNTiA brassicae L. Les migrations de ce papillon ont été observées le 18 Mai et le 30 Août 1852 aux environs de Reval, dans une direction de NW. Ici à S:t Petersbourg, il a été des plus communs en Août et en Septembre. On a même voulu admettre trois générations dans cette année-ci. (Communication de M. Grey.)
Agrotis segetum H. En Esthonie les chenilles de cette espèce dévastèrent les jeunes plantes de seigle en Août; causant ainsi une perte au blé de 15 à 20
Agrotis tritici et crassa H., firent la même chose aux champs de froment.
Synonymies.
Elosoma califomica, que j’ai décrite dans le Bulle- tin de Moscou, est le même insecte que VAegialites
1) Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou.
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debilis Eschschotz, d’après le dessin fait d’après l’exem- plaire typique de la ci-devant Col. Dejean, qui m’a été communiqué par M. le Comte Mannerheim.
Plagytiimisds pulverulentus Esch., décrit et figuré dans le môme ouvrage, appartient au genre Oenemona Newman.
Agis daurica Mannerheim est du genre Thysbe Dejean.
Galleruca flavolimbata Mannerheim est du genre Coelomera Chevrolat.
Météorologie Eiitoniolosiquc pour S:t Pélcrsbour?.
1 Juillet. Pelecotoma fennica. Hydroptila tineoi- des Dalman in copula. Mystax azurea L. Mystax longicornis Kolenati.
12 Juillet. Rhyncophila bimaculata F. in copula. Mystax albifrons Pictet. Phryganea detrita.
14 Juillet. Limenitis populi L.
22 Juillet. Metoecus paradoxus. Stenura 4-fa- sciata. Argynnis paphia in copula.
1 Août. Monochammus sutor.
2 Août. Cis quadridens Chevrolat.
8 Août. Larves de l’Agrotis segetum.
9 Août. Adelocera fasciata L. Mycetophagus variabilis Gyll.
30 Août. Pieris brassicae.
12 Septembre. Lebia crux-minor.
15 Septembre. Dromius sigma Rossi. Agonum 4 punctatum.
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25 Septembre. Dromius l’enestratus F.
30 Septembre. Aniara fairiiliaris, Celia infiiiia, Pe- ryphus rupestris.
2 Octobre. Sciara longipes Meigen (dans les
maisons).
9 DECEMBRE. Anthrenus museorum L. (dans les collections). Larves complètes du Blaps rnartisage.
30 DECEMBRE. Les larves de la Tinea bissélliella Hummel, commencent à construire leur cocons.
l\ouvt‘aiités.
Dytiscus parmlm Ménétriés. Plus petit que le D. lapponicus, plus étroit et plus convexe. Couleurs comme chez le D. Ooligbukii Kirby, mais la bande marginale postérieure et jaune du corselet plus étroite et celui-ci plus rétréci en avant. De Kadiak dans l’Amérique nisse.
CiiRYSOBOTURis cicatricosa Motsch. Forme de la Chrys. af finis, mais plus petite, de couleur presque noire et fortement cicatrisée sur tout le dessus. Les quatre impressions ternes des élytres distinctes. Dessous cuivré. Kadiak.
Nastonycha brachyptera Motsch. Ce que les Car- plmrus sont pour les Malachides, les Nastonycha le sont pour les Telephorides. Elles ont un corselet et des ongles fendus comme chez les Rhagonycha, mais des élytres trois fois plus courtes que l’abdomen, qui est épais. Ailes manquent. La seule espèce connue est
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noire, luisante, avec le corselet, les élytres, antennes, palpes et jambes lestacées. Des Alpes du Caucase.
Trichocanthüs variegatus Molsch. Au premier abord on le prendrait pour une larve d’un Emus ou d’un Creophilus, mais c’est un Staphylin complôt, avec les élytres très courtes, rudimentaires, arrondies et sans ailes. Abdomen dilaté au milieu. Couleur testacée, variolée de noir sur le front, l’occiput, le corselet, les élytres et le dessus de l’abdomen. Taille du CJreo- philus mcuKÜlosus. Littoral occidental de l’Amérique septentrionale.
Phlaeopterüs fusconiger Motsch. d’Ounalaschka, ainsi que le genre Elosoma, relient les ScaphidUes aux Pte- roloma, tandis que celui de Lyrosoma {L. opaca Méné- triés du détroit de Béring) et d'Adolus Esch. {Adolus pallidus) constituent une transition très naturelle aux Catops. Phlaeopterüs fusconiger a les élytres fortement raccourcies; aux Lyrosoma manquent les ailes, quoique les élytres soient complètes.
Prosodes Motschulskyi Mandersljerna. Noir. Par sa forme et sa taille il est voisin du Pr. attenuatus Fischer, mais à côtés latéraux en crête obtus comme chez le Pr. marginatus Fisch. {rugulosus Gebl.) et dont il diffère par ses élytres simplement eraillées et tuberculées. De Tschougoutschak sur la frontière occidentale de la Chine. (Voyage de M. Kovalevsky).
Probosca 4-maculata, Ménétriés. D’un gris cendré. Tête, corselet, palpes, antennes et pattes testacées. Yeux, front et quatre taches sur le corselet, noirs. Taille plus allongée et plus grande que le Nacerdes melanura. Sitka dans l’Amérique russe?
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Anoplistes affinis, Motsch. Il ressemble beaucoup à l’A. altajensis, Laxmann, (A. sellatus, Steven, A. ephip- pium, Fisch.) par ses couleurs, mais sa forme est plus étroite et plus allongée, à peu près de celle de l’A. halodendri. Tache suturale des élytres, parallèle aux bords latéraux, atteignant presque la base des pre- mières et formant des angles droits; tandis que postérieurement elle est raccourci. Sur l’Altai et en Daourie.
Cerambyx acuminatus, Motsch. (Hammaticherus) Taille et couleurs du C. héros, mais la forme est beau- coup plus atténué postérieurement. Corselet plus court, les inégalités plus irrégulières et forment une espèce de croix élevée au milieu. Extrémité des élytres plus distinctement tronquée et plus rougeâtre. De la Géorgie et des pays limitrophes de la mer Caspienne.
Trigonoscüta püosa, Motsch. Genre nouveau, ap- partenant aux Curculionites de la tribu des Pachy- rhynchides et qui se distingue: par un écusson trian- gulaire, une trompe carrée, les yeux ronds, convexes, un corps oval, convexe, couvert d’écailles grisâtres et par semé de longs poils épars, surtout aux côtés latéraux et sur les pattes. — La seule espèce que je connaisse, est noirâtre avec une faible teinte nacrée, formant sur les élytres des petites taches blanches peu déterminées et disposées en lignes longitudinales sur un fond un peu jaunâtre. Antennes et tarses roux. Corselet transversal, arrondi sur les côtés et plus étroit que les élytres. Celles-ci ovales et un peu atténuées postérieurement. — Des pays qui bordent la partie septentrionale de l’Océan pacifique.
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Eusomus furdllatus, Motsch. Plus petit et plus allongé que le mâle de l’E. ovulwm, d’une couleur plus jaunâtre et moins brillante. Corselet aussi large que la tête, mais plus étroit que les élytres, qui se dilatent vers le milieu et se rétrécissent ensuite vers l’extré- mité, qui se termine par une forte fourche. Sur les Salvia, dans les Steppes de la Russie méridionale.
Riiynchites pyri, Motsch. Ordinairement plus petit que le R. gigantem et de couleur plus cuivreuse. Trompe plus allongée, tout-à-fait droite et avec trois carènes. Sur les poiriers dans les jardins de Tchou- goueff, dans la Russie méridionale.
Annonce.
M:r Schmitzdorf, vient de joindre à sa Librairie, ici à S:t Petersbourg, Perspective Nevski, près de la place d’Isaac, un commerce d’insectes de toutes les classes; pour le commencement, il forme des col- lections génériques, plus ou moins considérables, composées d’espèces de tous les pays. Chaque ento- mologiste applaudira, sans doute, à une entreprise qui peut prendre un développement très utile, en facili- tant les relations entomologiques dans notre patrie et avec l’etranger.
Le N:o présent des Etudes contient les matériaux de deux livrai.sons.
ETUDES ENTOMOLOGIQUES,
rédi^çées
par
THctor hc Olîotecfjufs&i),
Lientenant-Colonel d’Etat-Major, en retraite &c.
ocooii/Se.
ixu4t«e.
HELSISIGFORS.
Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise,
I8S4.
*
Imprimatur; H. Molander.
ETUDES ENTOMOLOGIQUES
1S53.
1 Juin. Motschulsky, Lampyrides (continuation). Le même sur les Hétérocérides de la Russie. A. Eonschakevitsch, sur le genre Pterotmetus. Excursions entomologiqnes. Météorologie. Nonveantées.
lampyrides
par V. de M.
(Continuation.)
Ayant donné dans le 2:d N:o de l’année précé- dente, un exposé des genres de cette tribu des Mala- coderines, nous allons énumérer les espèces, que nous avons eu l’occasion de voir.
1, Strongylomobphüs auritus M.; il est presque de la forme de la Peltis ferruginea, mais plus petit. Cou- leur noire, avec la base des antennes et les jiattes ferrugineuses. Corselet très transversal, arrondi en avant en forme de croissant, et marqué de chaque côté d’une tache ablongue hyaline. Elytres un peu tronquées postérieurement et marquées de nombreuses nervures élevées, et inégales. Long. 2 1. — larg. iy4 h — Mongolie?
Une seconde espèce, plus petite de couleur rous- sâtre, se trouve dans la Collection de M. Guérin à Paris, et provient, je crois, du Mexique.
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2, Hyas denticornis, Germ.; noir, corselet avec une tache allongée, jaune de chaque côté; angles huméraux et une bande transversale un peu au-delà du milieu des élytres, de la môme couleur. Base des élytres beaucoup plus large que le corselet. Long. 1. — larg. 3^/2 !• — Brésil.
3, Hyas scisiventris, Perty; un peu plus petit que le précédent, dont il a les couleurs; bords du corselet et suture jaunes; la bande noire antérieure est séparée au milieu de chaque élytre, la postérieure s’avance en angle. Long. 6 1. — larg. I. — Brésil.
Les Lampyris flabellata F. et guttata F. i) pourraient appartenir au genre Hyas.
4, Lamprocera trimaculata M.; noire, terne; la partie antérieure et les angles du corselet, ainsi que trois grandes taches, allongées à la base des élytres, sont d’un jaune roussâtre. Long. 8 Va 1. — larg. 4 '/g 1. — Brésil. Je ne connais que la Ç.
5, Lamprocera Latreillei Kirby; plus grande et plus allongée que la précédente. Noire, avec la partie anté- rieure et une sinuosité de chaque côté du corselet, la suture, les côtés latéraux et des bandes longitudinales raccourcies sur les élytres, testacées. Long. 12 1. — larg. 5 Va 1- — Brésil.
6, Ellychnia corrwca L., taille de la Lamp. splen- didula, mais plus large et plus ovale. Couleur d’un noir grisâtre. Corselet plus large que long, ayant de chaque côté une bande longitudinale de couleur orange.
1) Toutes les espèces mentionnées ainsi, sont celles que je n’ai pas eues à ma disposition pour en pouvoir faire la description, Fabricius a décrit ces espèces dans le Systema Eleutheratorum.
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Elytres pas plus larges que le corselet, à nervures distinctes. Long. 3 Va 1. — larg. 1% 1. Etats-Unis.
7, Ellycunia californica M., plus grande que la précédente, plus large et de couleur noire plus opaque. Corselet plus triangulaire et plus prohéniinent en forme de chaperon; bandes rouges plus larges et atteignant presque les bords latéraux. Nervures des élytres moins marquées. Long. 5 1. — larg. 2^^ 1. Californie.
8, Ellychni.! latipennis, Harris; très voisine de Y El. californica, mais plus petite et de couleur grisâtre. Corselet plus triangulaire, élytres plus courtes, nervures plus distinctes. Long. 41/3 1. — larg. 2V4 1. Amé- rique septentrionale. M. S.t P.
9, Ei.lyciinia latcralis M. S:t P., plus allongée que Y EL californica, dont elle a les couleurs, mais facile à distinguer par les taches latérales rouges du corse- let, qui sont plus étroites et qui forment comme chez YEl. corrmca des bandes longitudinales largement bor- dées par la couleur noire du bord latéral. Long. I. — larg. 2 1. Dans le M. S:t P. elle est notée comme originaire de l’Afrique, mais je crois que c’est une espèce américaine.
10, Ellyciima mexicana M. S.t P., beauconp plus grande et |)roportionellement plus allongée que YEl. californica, dont elle a les couleurs. Corselet plus al- longé. Elytres sans nervures apparentes. Long. 6 1. — ■ larg. 2 y., 1. Mexique.
11, Ei.LYcnmA albilatera M. S.t P., noire, terne; côtés latéraux du corselet largement blancs, ornés de petites taches oblongues et rouges sur le milieu
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de leur bord interne. Long. 6 1. — larg. 2% 1. Mexique.
Lampyris vanegata Germar est, je crois, une Ellychnia.
12, Lyciinüris ür%w Dej., un peu plus allongée que la Lampr. splendidula, noire, terne, ponctuée et un peu rugueuse. Corselet proliéminent, en forme de chaperon en avant, avec deux grandes taches rouges sur le milieu. Elytres à nervures très faibles. Long, 1. — larg. 1% 1. Brésil méridional.
13, Lychnuris ? lalicornis F., taille, forme et cou- leurs de la précédente, mais facile à distinguer par les côtés latéraux du corselet qui sont d’un jaune rougeâtre et par les antennes fortement comprimées à articles très larges. Long. 4 1. — larg. 1% 1. Amé- rique septentrionale.
D’après M. Laporte cette espèce serait synonyme de la Lampyr. atra Olivier.
14, Pyropyga nigricans Say, noire, avec les côtés latéraux du corselet roussâtres. Long. 1^^ 1. — larg. 3/g 1. Amérique septentrionale.
15, Pyropyga tarda M., toute noire, avec deux petites taches rouges sur les côtés latéraux du corse- let, bord de celui-ci ainsi que les jambes de couleur obscure. Long. 2^/3 1. — larg. % 1. Brésil, aux en- virons de Novo-Friburgo.
1) Les espèces de Germar se trouvent décrites dans son: Coleopte- rorum Species, 1824.
2) Les espèces d’Olivier se trouvent décrites dans l’Encyclopédie méthodique, 1792.
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10, Pyuopyga califomica M., plus grande que la P. tarda et d’un noir plus foncé, les taches rouges du corselet sont |)lus grandes et se prolongent sur la partie réfléchie de ce dernier. Antennes plus longues. Long. 2 Va 1. — larg. 1. Californie. S:t Francisco.
Lampyrh obscur a L. de la Terre de feu parait appartenir au genre Pyropyga.
17, Pygolyciinia vüellinothorax Perty, noire, à cor-
selet d’un rouge-jaunâtre assez vif; base des antennes et des palpes, ainsi que les pattes de devant de cou- leur testacée. D’un tiers plus petit que la Lampr. splcndidula, proportionellement plus courte et plus ovale. Long. 273 IVs I- Des rivages du fl. des
Amazones.
18, Ehythrolychnia dimidiatipennis Mannh., i) forme
élargie de VEllychnia califomica, mais d’un testacé- rougeâtre vif, avec la moitié postérieure des élytres, les yeux et les derniers articles des antennes noirs; tarses obscurs. Sur le milieu du corselet on voit deux petites taches noirâtres très rapprochées. Long. 5 1. — larg. 274 Domingo.
Une seconde espèce de ce genre parait être la Lamp. fulgida 01. de la même localité.
1) Les espèces de Linue se trouvent dans son Syslema naturae, ed. XII.
2) Dans le Bulletin de Moscou 152, M. le Comte Mannerhcim dé- crivant quelques Coléoptères de la Sibérie orientale, a bien voulu substi- luer d’autres noms à ceux que j’avais donnés à idusieures d’entr’eux, les ayant découverts moi-raêine; no croyant pas que ce mode de chan- ger les noms puisse être utile à la science, je ne l’ai pas imité pour les Lampyrides nommées par le Comte et décrites par moi.
(•
19, Trilychnia moesta Pcrty, moitié plus grande que la Lampr. splendidula et proportionellenient plus allongée. Noire, corselet aussi long que large à carène médiane distincte. Trois nervures visibles sur chaque élytre. Long. 5 1. — larg. 1% 1. Brésil.
20, Trilychnia ru/icoUis Dej., d’un noir brunâtre, corselet en dessus et en dessous, avec le côté interne des cuisses antérieures, d’un testacé-roussâtre; bords du corselet obscurs. Cinq nervures visibles sur chaque élytre. Une carène longitudinale sur le milieu du cor- selet. Le mâle a les antennes beaucoup plus longues que la Ç. Long. G 1. — larg. 2 1. Brésil.
21, Trilychnia flavipes M. P., i) plus petite que les précédentes, d’un testacé rougeâtre; antennes, tarses, dernier segment de l’abdomen et élytres d’un brun grisâtre. Yeux noirs. Long. 3 1. — larg. lYg 1. Cayenne. M. S;t P.
22, Tiulyciinia ? [Luddola) antennata Laporte; noi- râtre, antennes très largement flabcllées. Corselet prohéminent antérieurement, plus long que large, d’un rouge orangé, avec une large bande longitudinale noire au milieu, qui est un peu rétrécie vers la moitié de la longueur. Elytres avec la suture et les bords la- téraux, jusqu’aux deux tiers de leur longueur, jaunes. Cuisses antérieures, avec la base des quatre autres et une tache longitudinale sur le milieu de l'abdomen, jaunes. Long. 6 1. — larg. 2 1. Brésil. (Laporte.)
Lampyris pectinata L. parait être une Trilychnia.
1) M. 1*. désigne le Musée entomologique du Jürdin des plante.» à Paii.s.
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23, Dii.ycunia ba&alis M., noir-brunâtre, corselet, base des élytres et cuisses de couleur testacée. Ner- vures des élytres peu apparentes, tandis que la rugo- sité y est bien marquée. Long. 4 1. — larg. 2 I. Brésil.
24, Dilycunia mficollis M., plus grande que la pré- cédente et d’un noirâtre plus foncé. Corselet seul d’un jaune roussâtre vif; dessous du corps et pattes d’uu testacé plus ou moins rembrunni. Long. 5 1. — larg. 2 Va I. Bréisil.
Peut-être est-ce la môme espece que la Lampyris thoracica 01 iv. — Lampyris flavicollü 01. et fîiicornis Germ. pourraient être des Düychnia.
25, Mesolampis flabelHcornis F., deux fois plus grande que la Lampr. splendidula, et plus ovalaire; noire, bords du corselet, surtout en avant, et ceux des élytres jusqu’aux deux tiers de leur longueur, blanchâtres. Lamelles des articles des antennes deux fois plus longues chez le n)ùle que chez la femelle. Long. 6 1. — larg. 2 Va 1. Brésil. S;t Catharina.
26, Mesolampis pectinicornis Grey; plus grande que la précédente, dont elle a les couleurs, à l’exception du corselet qui est noir et qui n’a que deux petites taches translucides à sa partie antérieure. Long. 7 1. — larg. 3 1. Brésil. Novo-Friburgo. M. G.
27, Lyciinogaster appendimlalus Germar; })lus petit, plus parallèle et plus déprimé que la Mesolampis fla- bellicornis, mais de couleurs analogues. Mandibules et
1) M. G. signifié Musée de M:r Basile Grey ici à S:t Pelcrsbourg.
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crochets des tarses roussâtres. Long. 5V2 I. — larg. 2 1. Brésil. Novo-Friburgo.
28, Lychnogasteu cinctus M., plus allongé que le précédent; d’un noir un peu brunâtre, bords du cor- selet, des élytres, cl la suture de celles-ci, ainsi que les cuisses d’un blanc jaunâtre. Long. 5'/2 1. — larg. 2 I. Brésil.
29, Lychnogastf.k dilaticornis, Brème; plus grand et plus ovalaire que le Lyclm appendiciilatiis, dont il a les couleurs. Corselet largement bordé d’un blanc sale. Antennes plus longues et beaucoup plus épaisses. Long. 6y2 1. — larg. 2% 1. Amérique méridionale.
30, Lychnogaster angustatus M. , voisin du L. cinctus, mais plus ovalaire et du double plus petit. La couleur blanchâtre sur les bords des élytres est moins visible. Long. 4 1. — larg. ly^ 1. Brésil.
31, Ethra lateralis, Laporte; un peu plus grande et plus allongée que la Lamp. splendidula. Noire, côtés latéraux des élytres de couleur blanche jusqu’aux deux tiers de leur longueur; ces taches sont un peu dilatées vers la suture; fine ponctuation sur le corps; pubescence épaisse. Long. 5 yg 1. — larg. yg 1. Brésil
32, Etiira marginata, Gray; plus petite que la pré- cédente, dont elle a la forme et les couleurs, se di- stinguant par la marge latérale blanche des élytres, qui embrasse tous les bords. Ponctuation plus forte. Mandibules et crochets des tarses roussâtres. Long. 4 I. — larg. 1% 1. Brésil.
33, Ethra axillaris M., forme et couleurs de VE. lateralis, mais moitié plus petite. Corselet plus trans-
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versai, plus arrondi en avant. Lamelles des articles des antennes beaucoup plus courtes, dépassant peu le double de la longueur des articles de la base. Cuisses blanchâtres à leur base. Mandibules et crochets des tarses roussâtres. Long. 4 1. — larg. 1^/.^ 1. Brésil.
Outre ces espèces, M:r Laporte, cite une qua- trième {JE. intemipta), également du Brésil, qui a les côtés latéraux du corselet jaunes.
34, PSEÜDOLYOÏINÜRIS suturalis, M., un peu plus grande et moins allongée que la Lamp. noctiluca. Noire, à suture des élytres étroitement testacée, couleur qui n’atteint ni l'écusson ni l’extrémité. Corselet presque plus large que long, fortement rebordé. Long. 6 Va 1. — larg. 2 1. Colombie.
35, PsEüDoi.YciiNum.s inttata M., taille plus petite que la Pseiidolychnuris suturalis et à partie antérieure du corselet plus acurninée. Noire, avec une bande lon- gitudinale jaune plus ou moins développée sur le milieu de chaque élytre. Long. 5 1. — larg. IV3 h Colombie.
Lampyris nüidula 01. est je crois une Psmdo- lychnuris.
36, C.ALYPTocEPiiAEüs fasciatus, Gray, beaucoup plus grand et proportionellement plus étroit que la Lamp. noctiluca. Noir, bords latéraux du corselet, une bande transversale vers la partie postérieure des élytres et les cuisses d’un testacé pâle. Long. 7% 1. — larg. 2 1. Etats-Unis. Demerara.
37, Calyptocephalüs stipulicornis M., taille de la Lamp. noctiluca, mais plus étroit en avant et plus large en arrière. D’un noir grisâtre terne, côtés latéraux
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du corselet et la moitié antérieure des élytres d’un testacé clair; la partie près de l’écusson est plus foncée. Crochets des tarses roussâtres. Tout le corps forte- ment ponctué; élytres pubescentes. Long. 4 Va 1. — larg. IV2 •• lî'ésil.
Une troiscme espèce du genre Calyptocephalus pa- rait être la Lampyris bifaria de la Caroline septentrio- nale décrite par Say dans le: Boston Journal of Na- tural History, 1837, vol. 1, p. 157, et qui n’a que 3 Va 1. de longueur, étant de couleur noire avec les bords du corselet jaunes. M. Laporte i) décrit encore deux espèces de ce genre: C. Goryi et C. thoracicus, toutes deux de Cayenne.
38, Nyctocuepis Demoulini, DeyroIIe, taille de la Lamp. noctüuca, mais du double plus large. D’un noir brunâtre peu luisant; bords latéraux du corselet et une bande transversale à la partie antérieure des élytres largement testacé-blanchâtres. L’espace autour de l’ecusson est de teinte obscure. Tout le corps en dessus et en dessous est fortement ponctué. Long. 4 Va 1. — larg. 2V3 1- Brésil. S:t Catharina. M. G.
39, Nyctocrepis flabellicornis , M. S:t P., un peu
plus grand que le précédent, nervures des élytres moins marquées. Noir, une large marge jaune sur le corselet et la moitié antérieure des élytres testacées. Long. 5 Va 1- — 3 I- Brésil. M. P.
4ü, Nyctocrepis lameUicornis M., presque du double plus grand que les espèces mentionnées. Antennes
1) Les espèces de M. Laporte sont décrites dau.s les Annales de la Société entomologique de France, 1833, et d’autres dans l’Histoire natu- relle des Insectes Coléoptères, 1840.
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plus longuement lamellées. D’un noir brunâtre, deux taches un peu lunaires sur le corselet et deux ob- longues sur les côtés latéraux des élytres, ainsi que la base des cuisses d’un blanc jaunâtre. Nervure sur les élytres assez fortes. Long. 8 1. — larg. 4 1. Brésil.
41, Lychnaeris trigiUhda, M. S:t P., noire, deux taches triangulaires sur le bord antérieur du corselet et trois autres arrondies placées transversalement un peu au-delà du milieu des élytres d’une couleur tes- tacé-blanchâtre. Long. 1. — larg. 4 1. Brésil. (?) M. S:t P.
Une seconde espèce du genre parait être la Lam- pyres blattoides Perty.
42, Nyctopiianes lineata, SchOnherr; taille de la Lamp. noctiluca, mais plus de deux fois plus large et de forme différente. D’un testacé-brunâtre, avec des lignes longitudinales plus claires sur le corselet et les élytres, tpii présentent en outre deux grandes taches latérales de la môme couleur; yeux et les 9 derniers articles des antennes noirs; palpes, jambes et tarses brunâtres. Long. 5 1 — larg. 2 Yg 1. Brésil.
43, Nyctopiianes ignita F., plus petite et surtout plus allongée que la précédente. Couleur plus obs- cure, mais avec des lignes et des taches analogues. Palpes, antennes et pattes d’un testacé-brunâtre mais plus clair. Long. 4 1. — larg. 1% 1- Cayenne.
44, Nyctopiianes vittula M., voisine de la N. lineata, mais ordinairement plus petite et avec une seule ligne
1) Ces espèces de Perty sont décrites dans son voyage au Brésil.
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claire entière sur chaque élytre; côtés latéi-aux large- ment bordés de cette même couleur. Long. 4*/^ 1. — larg. 2 Va 1. Brésil.
45, Nyctoviianes pallida, Olivier, petite, d’un tes- tacé-grisâtre. Lignes longitudinales à peine marquées sur les élytres, dont les côtés latéraux sont uniformé- ment claires. Derniers articles des antennes, les palpes et les tarses brunâtres. Long. 3*4 1. — larg.
1. Cayenne.
46, Nyctopiianes pellucida, M. S:t P., plus ovalaire que la N. pallida et de couleur plus claire. Corselet avec une teinte rougeâtre au milieu et les côtés laté- raux postérieurement fuligineux. Ecusson avec une teinte rosée. Suture et bords latéraux des élytres de teinte claire. Long. 3 1. — larg. 2% 1. Brésil.
47, Nyctophanes lineolata, Mannerlieirn; couleurs de la N. lineata, mais au moins deux fois plus petite et de forme à peu-près ovale. Dessous du corps et les ailes plus brunâtres. Bords latéraux des élytres largement testacées, unicolorcs. Long. 3 1. — larg. 1% 1. Brésil. (?) M. S.t P.
48, Nyctopiianes bisignala, Mannerlieirn; le corselet plus étroit, les élytres plus larges et plus courtes que chez la N. ignita. Brunâtre, bords latéraux du corselet et trois grandes taches de chaque côté des élytres testacées. Des dessins peu distincts et de couleur orangée sur le milieu du corselet, puis on y voit deux petites taches rondes, translucides. Long. 3V2 1. — larg. 2 I. Brésil. M. S.t P.
49, Nyctophanes sexpunctata, M., forme et taille
de la N. lineata. Couleur testacé-blanchâtre terne.
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plus claire vers les côtés latéraux où l’on voit (i taches noires arrondies, savoir: une sur l’angle po- stérieur du corselet, une seconde plus grande un peu au dessous de l’angle huméral et une troisième petite au-delà du milieu de l’élytre. Long. 5 1. — larg. 2 Va 1. Brésil.
50, Nyctophanes impressrpennis , M., un peu plus grande que la N. lineata, de couleur plus claire et sans lignes longitudinales sur les élytres. De chaque côté, un peu au-delà du milieu de chaque élytre, se trouve une petite tache grisâtre qui aboutit à une im- pression longitudinale bien marquée. Long. 6 1. — larg. 3 Va J- Brésil.
51, Nyctophanes Bremei, Deyrolle; un peu plus petite que la N. lineata et proportionellement plus rac- courcie. Couleur jaunâtre, sans lignes claires sur les élytres, où l'on remarque la suture, une bande longi- tudinale sur le milieu et quatre grandes taches laté- rales claires sur chacune. Deux taches rouges sur le corselet et quelques teintes analogues sur les seg- ments de l’abdomen vers leur hase. Long. 4y2 I. — larg. 2% 1. Brésil. S:t Catharina. M. G.
52, Nyctophanes palliala, M. P., très voisine de la N. Bremei, mais de couleur testacé-pâle à taches bru- nâtres. Corselet plus arrondi et simplement orné d’une large tache orangée sur son milieu. Derniers articles des antennes brunâtres; palpes et tarses plus roussâtres que le reste du corps. Yeux noirs. Long. 4 1. — larg. 2% 1. Brésil. M. S:t P.
53, Nyctophanes nitida M., entièrement de la forme d’une Cassida equestris, à partie postérieure des élytres
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pointue. Couleur jaunAtre, plus claire vers les côtés latéraux et très luisante, ce qui distingue facilement cette espèce de toutes les autres. Yeux et les 5 der- niers articles des antennes noirs. Long. 4 1. — larg. 3 1. Colombie.
54, Nyctopiianes cassidéa, M. S:t P., plus grande, surtout plus large, plus atténuée postérieurement et plus convexe que la N. lineata. De couleur testacé- roussAtre, unicolore, avec des traces bien faibles de lignes plus claires sur la base des élytres et 5 taches oblongues orangées sur le disque du corselet. Der- niers articles des antennes, palpes et tarses brunAtres. Yeux noirs. Long. 6 1. — larg. 3% I. Brésil. M. S:t P.
M:r Laporte place encore dans ce genre les espèces suivantes: L. maculala F., L. maculosa Sch., L. lateralis F., L. hespera L., L. nüens De Geer, et Aspisotna dilatata sibi.
Sur les Hétérocères de Russie
par
V. de M.
Pendant mes voyages en Europe, en Asie et en Afrique, j’ai particulièrement porté mon attention sur les espèces d'Heterocerus, communiquées depuis à M. de Kiesenwetter, auteur d'une riche Monographie de ce genre. Ce savant entomologiste détermina ces espèces conformément à son ouvrage; il ne peut donc se trouver aucune erreur de nom d’espèces, parmi les
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observations que je joins ici; renvoyant touto-fois à l’ouvrage cite pour des descriptions plus détaillées.
1, Heterocercs maxillosus M., la plus grande espèce connue, de forme allongée, parallèle. Mandi- bules très prohéminantes chez le q', presqu’aussi longues que le reste de la tôte et munies à leur par- tie postérieure de deux cornes iancéiformes. Corselet aussi large que les élytres, mais de trois fois plus court. En dessous, celles-ci sont couvertes de très petits points imprimés, avec huit stries de tubercules bien prononcés et rapprochés deux à deux, ce qui présente des intervalles plus larges et marqués chacun au milieu d’une nervure longitudinale. Le dessin sur les élytres, présente des lignes interrompues de la même couleur testacée, que les antennes. M. de Kie- senwetter me l’a déterminé comme son //. parallelus. Il habite les bords des lacs salés de la Russie méri- dionale et les Steppes des Kirguises.
2, H. cornutus M., [)lus petit et surtout plus court que le précédent. Mandibules ne dépassant que peu le chaperon, mais les cornes postérieures sont aussi développées que chez le II. maxillosus. Corselet très transversal et presque plus large que les élytres. Le dessous de ces dernières couvert sur toute sa surface de gros points assez serrés, ce qui lui donne un aspect granuleux; les stries des tubercules à égales distance l’une de l’autre et sans nervures longitudinales au milieu. Elytres ornées transversalement de dessins de couleur testacée. Antennes brunâtres. C'est l’es- pèce que M. de Kiesenwetler a décrite sous le nom de H. parallelus et qu’il m’a ainsi déterminée. Elle
IG
est (les plus coiumunes en Saxe sur les bords du lac salé d’Eisleben, ainsi que dans la Russie méridionale.
3, H. parallelus Karclin; plus petit, mais bien plus large que les précédents, se rapprochant plutôt de la forme de 17/. fosfor, mais de couleur plus claire. Le dessous des élytres est encore plus lisse que chez le H. fosfor, sans aucune trace de ponctuation; les stries régulières de tubercules au nombre de sept se trcju- vent à distance égale; alternativement au milieu de chaque intervalle se distingue une nervure longitudi- nale: tubercules bien marqués. Le mâle présente des cornes à la base des mandibules plus courtes, moins dilatées et sinuées du coté externe. M. de Kiesen- wetter m’a déterminé cette espèce très remarquable comme 1’//. parallelus, Gebler, ce qu’elle est etlective- ment d’après des exemplaires de feu Gebler lui même, qui l’a décrite dans le voyage en Sibérie de M. Lé- debour, sans cependant lui avoir imposé le nom, qui provient de Fischer (ou plutôt de Karélin), comme le cité aussi l’entomologiste de Sibérie. Krynicki a eu sous les yeux la même espèce. Elle habite le sud de la Sibérie et les steppes des Kirguises sur les bords des lacs salés, où je n’ai jamais trouvé VH.
1) La cause de cette confusion est la méthode complètement vi- cieuse, qu’on a adopté dans le Catalogue de Stettin c. a. d. de citer non pas les noms de ceux qui ont nommé l’espèce, mais le nom des auteurs dans les ouvrages des quels elles ont été décrites. De celle manière toutes les belles découvertes des Ullricli, Chevrier, Màrkel ont été pour ainsi dire usurpées par les personnes qui n’avaient rien fait de plus (pie de décrire ce (ju’ils avaient obtenus d’une source si pure. Le Catalogue du Comte Déjean rejettant toute propriété étrangère, a indiqué par cette raison la marche à suivre pour les ouvrages du môme genre parus depuis.
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cornutus, avec le dessous des élytres couvert de gros points imprimés.
4, H. scutellalm M., presque trois fois plus petit que les précédents, avec trois grandes taches bru- nâtres le long de la suture, dont une occupe l'écus- son, une seconde le milieu et la troisième l’extrémité des élytres; souvent ces taches sont réunies, ne lais- sait de clair que les côtés latéraux. Tête et cor- selet obscurs; les bords et le milieu de ce dernier, ainsi que les mandibules, les antennes et les pattes de teinte claire. Le dessous des élytres avec des points distincts, mais peu profonds; stries de tuber- cules très fines, au nombre de sept. Mâle sans cornes à la base des mandibules, qui sont saillantes. En Géorgie, près des rivières.
5, H. sericans, Kiesenwetter; est plus court et de couleurs plus obscures que le précédent; corselet sans tache testacée sur le milieu. La ponctuation du des- sous des élytres est plus grosse et beaucoup plus marquée, ce qui rend les tubercules moins visibles. Egalement en Géorgie.
6, H. campestris, M.; de la forme allongé-parallèle du H. saitellatus, mais moitié plus petit. Couleurs à- peu-près analogues, mais les taches obscures sur les élytres sont plus séparées et plus obliques. Chaperon beaucoup plus échancré. Mandibules moins saillantes, mais cornes postérieures apparentes chez le q*. Des- sous des élytres faiblement ponctué; dans les stries, les tubercules petits et peu serrés. Peut-être est-ce une variété du H. sericans ? M. de Kiesenwetter me l’a désignée comme espèce nouvelle.
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7, H. flavidus, Rossi; encore plus petit que le précédent; se trouve aux bains du Caucase, sur les bords du 11. Podkoumok.
8, H. fossor, Kiesenwetter; une des grandes espèces qui se rapproche beaucoup par la forme et le dessin des élytres du H. parallelus, Karélin; mais elle est plus courte et a les bords du corselet et les antennes plus noirâtres. Le dessous des élytres pré- sente une ponctuation distincte presque rnguleuse et des tubercules réguliers, épais et assez bien marqués. Il se trouve dans la Russie méridionale. L’exemplaire sur lequel j’ai sait la description provient de la Poméranie.
9, II. laevigatus, Panzer; moitié plus petit que le H. fossor, ayant la forme et les couleurs do ce der- nier. La ponctuation .sur le dessous des élytres est peu serrée et peu distincte, ce qui rend la surface plus luisante (lue chez le //. cornulus; stries tle tuber- cules régulières, plus fines et plus serrées que chez ce dernier. On le rencontre dans toute la Russie tempérée, jusqu’à la Sibérie orientale.
10, IL multimacidatus , M.; très voisin du précé- dent par sa taille, sa forme et ses couleurs, mais un peu plus largo et à dessins lestacées plus déterminés et plus visibles. La ponctuation du dessous des élytres est grossière et aussi distinctement marquée que chez le H. cornulus; stries do tubercules peu distinctes et complètement effacées vers l’extrémité. M. de Kiesen- wetter a cru, y reconnaître le H. laevigatus. Il se trouve très communément sur le bords du lac Eisle- ben, en Saxe, dans la Russie méridionale et jusque dans les Steppes des Kirguises.
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11, H. hispidulus, Kiesenwelter; lorme élargie du H. fossor, mais couleur plus noirâtre. Dessous des élytres sans ponctuation apparente comme chez le H. parallelus; stries de tubercules encore plus fines que chez ce dernier, un peu onduleuses, souvent inter- rompues et effacées complètement vers l’extrémité, par des nervures longitudinales dans les intervalles. Il se trouve dans la Russie tempérée. La description a été faite sur un exemplaire provenant de Stetlin.
12, H. femoralis, Ullrich; plus petit que le H. hispidulus, avec les dessins de couleur testacée plus distincts. Le dessous des élytres est moins luisant que chez le IL laevigatus, la ponctuation plus serrée et plus visible; les stries de tubercules très fortes, ondulées, se rapprochent et deviennent irrégulières vers l’extrémité qu’elles n’atteignent pas; celle qui est près de la suture est distincte ce qui fait 8 stries. Dans les intervalles 2, 4 et 6 on apperçoit des ner- vures longitudinales. M. de Kiesenwettor a cru y voir également un fl. laevigatus, mais un exemplaire pro- venant de M. Ullrich m’a convaincu que c’est à cette dernière espèce que doivent être rapportés les exem- plaires de la Russie méridionale.
13, H. obsolcius, Curtis; très voisin du H. hispi- dulus, mais un peu plus petit. Couleurs à-peu-près analogues. Le dessous des élytres sans ponctuation comme chez ce dernier; stries tuberculées plus mar- quées et dans les intervalles alternes des nervures longitudinales plus visibles que dans aucune autre espèce. M. de Kiesenwetter me l’a déterminée comme l’espèce de Curtis, quoique le dessin qu’en donne ce
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dernier, dans la Britisli Entomologie, ne parait pas con- venir à notre insecte. De la Russie méridionale et des Steppes des Kirguises.
14, H. marginatus, F.; *) taille et couleurs voisines de celles du H. laevigatm, mais à forme plus large et plus courte. Les dessins sur les élytres placés aussi transversalement et aussi sinués; le dessous presque sans ponctuation apparente, luisant; stries tuberculées plus 6nes, ces tubercules sont moins serrés; les inter- valles plus larges, et offrant alternativement des traces de nervures longitudinales. Russie tempérée.
15, 11. mttrilimus, M.; un peu plus petit, et sur- tout plus large que le H. marginatus, de couleur plus foncée et remarquable par la ponctuation bien pro- noncée qui recouvre les élytres. Le dessous de ces dernières sans ponctuation distincte, comme réticulé; mais les stries de tubercules sont assez régulières; dans chaque intervalle des traces d'une nervure lon- gitudinale imprimée, qui vers l’extrémité, devient tu- berculeuse ce qui lui donne l’aspect inégal et presque rugueux. Celte structure ne se rencontre dans au- cune des espèces que j’ai pu examiner. M. de Kie- senwetter voulut y reconnaître son //. inlermedius, qui étant plus étroit n’a pas de nervures longitudinales dans les intervalles du dessous des élytres. Les exem- plaires que je possède viennent du Karntschatka, de la Sibérie orientale et de la Russie boréale (Waalam).
16, H. trislis, M.; par sa taille et ses couleurs obscures voisine de la précédente, mais de forme un
1) Cette espèce a été oubliée dans mon Calalogue des Hydrocan- thares de la Russie.
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peu plus allongée, avec une ponctuation plus fine et plus serrée sur la partie inférieure des élytres; taches roussâtres sur les élvtres encore moins distinctes, et ne sont visibles que vers la base; le dessous plus lisse, les stries tuberculées plus marquées, plus ondu- leuses; des nervures longitudinales très fines, que l’on remarque alternativement dans les intervalles. Je l’ai leçu comme venant de file Sitka.
Sur le genre Pterotmetus
par
A. Kouschakevitsch.
Le genre Pterotmetus a le corps allongé, assez linéaire. Elytres raccourcies. Tôte triangulaire. Bec dépassant ordinairement, l’insertion des pattes inter- médiaires, 1 article le plus gros, et plus court que le 2, qui atteint l’insertion des pattes antérieures, le 3 de la môme longueur que le 2, le 4 le plus court. Yeux globuleux, ne touchant pas le bord antérieur du corselet. Ocelles très petites, placées derrière les yeux. Antennes de quatre articles, le 1 le plus court, le 2 le plus long de tous. Corselet plus ou moins carré à angles obtus. Elytres courtes, membrane ru- dimentaire, abdomen allongé avec les bords relevés. Pattes presque d’égale longueur; cuisses antérieures renllées; jambes avec quelques épines; tarses de trois articles dont le 1 trois fois plus long que le 2. Dif- férence sexuelle comme dans les autres Rhyparo- chrnmides.
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Les anciens auteurs n’ont pas connu les espèces (le ce genre, Fallén et Sahlberg n’en citent aucune. Le premier qui en fait mention est Schilling décrivant dans ses Pachymerus deux espèces qui appartiennent maintenant au genre Pterolmetus, établi bien plus tard par M, M. Amyot et Serville. Ces derniers entomolo- gistes y ajoutèrent encore une troisième espèce le Lygaeus brevipennis Latreille, qui par sa forme plus courte et plus ovalaire, la longueur plus considérable des élytres, le bec plus court, la forme carré et plane du corselet, les cuisses antérieures armées do deux dents et les jambes antérieures arquées, s’éloigne ce- pendant à un tel point des autres espèces, que M. Amyot, dans les Ann. Entom. 1846, p. 102, en a fait un genre particulier. {Plintisus.)
I, Pterotmetus staphyliniformis , Schilling.
Pachymerus, Schill. Beitr. I, 77 t. III, f. 4.
» Hahn W. Ins. I, p. 228, f. 118.
» Burin Ent. II, 294, 3. {Pach. stapkylinoides). Pterotmetus, Amyot et Serv. g. 215, sp. 1.
(S long. 2 Va 1. — larg. Yg I.
Ç long. 2^4, 1- — lai’S- % 1-
Allongé, linéaire, noir, luisant ponctué. Tôte et corselet convexes, celui-ci en carré presqu’allongé, un peu dilaté et déprimé postérieurement, base sinuée, de chaque côté une irhpression transversale qui, à l’angle postérieur, forme une petite élévation. Ecusson grand, triangulaire opaque. Elytres pas plus longues
que la moitié de l’abdomen, d’un roux jaunâtre, opaques et couvertes de points enfoncés de la môme couleur. Abdomen ovalaire, luisant; sans ponctuation distincte. Les cuisses antérieures armées d’une petite dent vers l’extrémité. Le (5 a le corselet plus allongé que la femelle, tandis que le corps de cette dernière est plus grand et plus largo que celui du premier. Trouvé sous les écorces d’arbres secs, en Juin et jusqu’en Août 1851, ici à S:t Pétersbourg et dans la Russie méridionale; les exemplaires de cette dernière localité sont plus grands que ceux du nord.
2, Ptehotmetus Ménétriesii, M.
(S 'ong. IV2 1. — larg. % 1.
Ç long. IV3 1. — larg. V2 1.
Noir, avec une lunule sur la partie postérieure du corselet; l’extrémité de l’écusson, les élytres, des taches près des insertions de toutes les pattes, et une autre vers l’extrémité de chaque cuisse antérieure, ainsi que le bord postérieure du mésothorax rous- sâtres; tarses plus foncés; élytres ponctuées de noii-. Plus petit que le précédent, proportionellement plus large et plus ovalaire. Tôte plus grande, corselet plus rétréci et plus convexe antérieurement, les bords latéraux et postérieurs plus échancrés, angles plus arrondis. Elytres dépassant distinctement le milieu de l’abdomen. S:t Petersbourg, en Mai 1852. Le Musée de l’Académie dos sciences de S:t Péters- bourg en possède une paire provenant du midi de l’Allemagne.
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3, Pterotmetus Imniptems, Schilling, long. 114 1. — larg. V3 1.
Pachyrmms, Schill. Beitr. I, 77, t. VI, f. 11.
» Hahn W. Ins. I, 61, f. 37.
Pterotmetus, Ainyot et Serv. g. 215 dans les synonyme de Pt. staphyliniformis.
Allongé, ovalaire. Noir. Base des antennes an- nelée de noir et de testacé. Corselet avec une bande transversale postérieure grisâtre, ponctué de noir. Elytres d’un gris-pâle, ponctuées en forme de stries an- térieurement et d’épassant à peine le milieu de l’ab- domen. Pattes de couleur pâle, extrémité des cuisses largement noire. Abdomen d’un noir brillant. N’ayant pas vû cette espèce de l’Allemagne, j’en ai donnée la description d’après Schilling, vû qu’elle ne convient ni au Pterotmetus staphyliniformis ni au Pterotmetus Ménétriesii.
Excursions Entomologiqucs
en 1853.
Avant que le printemps eût réveillé la nature, nos amateurs entomologiques de la capitale cher- chèrent à se faire illusion, par des visites dans les serres chaudes, où des plantes de pays méridionaux, donnent un asyle hospitalier à beaucoup d’insectes étrangers à notre climat, et qui cependant s’y propa- gent parfaitement bien. Dans un des N:os de l’année précédente j’ai parlé d’un de ces insectes, VOtinr-
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kynchus Marquartn, qui attaque les jeunes pousses des pêchers; cette année, M. I. Kouchakevitsch a découvert dans les serres de pêchers du Comte Scheremetjelf une autre espèce du même genre, qui ronge les fleurs de ces arbres et cause par conséquent beau- coup de dégâts; c’est VOtiorhynchus sulcatus F., que nous ne rencontrons pas chez nous on plein air- Les premiers exemplaires furent découverts vers le 1 de Mars et un accouplement en fut observé le 7 du même mois. M. Kouchakevitsch en ob- tint des oeufs, d’où sortirent des larves, qui jus- qu’à ce jour vivent encore dans la terre, près des racines, ce qui expliquerait assez bien, comment ces insectes ont pû être transportés d’un climat dans un autre. Durant le mois d’Avril le tems fût constam- ment beau, ce qui permit d’entreprendre des excur- sions en plein air. M. Brcmer en lit une, le 12 Avril, où il prit déjà des Brephos parthenias et des Va- nessa urticae. M. Reer entreprit un peu plus tard une tournée à Kamenka où il ne rencontra que quelques Idalia bipunctala et une Dircaea laevigata. Vers les premiers jours du mois de Mai, M. Ménétriés prit à Pavlowsk le Calopus serraticornis et VAnthribus albi- nus en assez grand nombre,, et M. Reer à Kamenka, quelques exemplaires du Dilylus laeins. En ville j’at- trapais au vol le Rhysophagus coeruleipemiis , Sahlberg. Dans la seconde moitié du même mois M. A. Kou- chakevitsch trouva le Carabus Ménélriesi, qui est tou- jours une de nos raretés. Sur les jeunes feuilles du Sorbvs avmparea, dans les campagnes sur le chemin de Peterholf, je troinais en abondance le Rhynchües
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cuprms et le Thamnophilus sorbi, M. et sur les feuilles aciculaires du Pinus larix, une larve à fourreau en très grand nombre qui appartenait à une Tinéide, la Coleophora laricella H. Les cousins (Culex pipiens) étaient déjà à cette époque insuportables. M. M. Kouchakevitsch trouvèrent aussi le rare Peryphus Sahl- heryi dans le jardin du l:er corps des cadets.
Météorologie Entouiologique pour S:t Pétersbourg.
9 Avbil. Quoique dans les endroits ombragés il y eût encore de la neige on vit déjà paraitre la Vanessa urtîcae.
12 Avril. Brephos parthenias.
14 Avril. Semblis bicaudata.
16 Avril. La Neva charie. Idalia ^-punclala.
Dircaea laevigata.
19 Avril. Les premières mouches en plein air, mais dans les chambres on ne remarque pas encore la Mmca domestica.
29 Avril. Colias rhamni. Pseudomasem nigrita in copula.
24 Avril. Pieris brassicae. Les vaches sont en- voyées aux pâturages.
3 Mai. Les premières mouches {Musca domestica) dans la chambre, mais encore très faibles. Populus niger commence à fleurir.
7 Mai. A|)parilion des hirondelles.
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10 Mai. Acanthocinm aedilis. Byrrhus pilula. Fi- donia alomaria.
12 Mai. Calopus serraticomis.
16 Mai. Rhizophagus cocruleipennis. Oæytelus in- secatus. Platyœms caraboides. Cleonm nebulosus. Aglia tau.
17 Mai. Car abus nüem. Necrophorus vespillo. Mi- crozoum tibiale in copula. Upis ceramboides. Ditylus laevis. Pachystola textor. Hylobius pineti. Le bouleau [Betula alba) et la Caltha palustris en fleur.
19 Mai. Un orage pour la première fois.
21 Mai. Rkynchites cupreus in copula. Hylobius abietis in copula. Idalia bipunctata in copula. Heme- robius perla. Lyda sylvatica. Ophion merdarius. Culex pipiens. Sambucus racemosus et Caragana frutescens en fleur.
22 Mai. Agrotis exclamationis. Eristalis antho- phorinus.
23 Mai. Poecilus cupreus in copula. Crcpidodera helxines i. c. Phratora vulgatissima i. c. Helodes phel- landrii i. c. Meligethes pedicidarius i. c. Trachys mi- nuta. Bythurus fumaius. Polydrusus undatus. Ckiro- nomus pedellus.
24 Mai. Pontia cardaminis. Hesperia alveola. Ze- rene marginaria. Ëuclydia glyphica. Ennemos notataria.
25 Mai. Aescidus hippoeastaneum en fleur.
28 Mai. Les pommiers en fleur. Haematopota
pluvialis. Gyrinus mergus i. c.
29 Mai. Syringa vidgans en fleur.
31 Mai. Oripa rustica i. c. Telephorus nigricans. Bbngnnycha teslacea. Atnniaria rdgra M. Anaetia prae-
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usla. Thamnophüus sorbi i. c. Cryptorhynchus lapathi. Orcheslcs jota. Cordylia aenea. Eristalis arbustomm. Syrphus pymslri. Pkryyanea detrita. Rhyncophila palu- duîii i. c. Melitaea matuma. Metüaea artemis. Argyti- nis selene. Pontia sinapis. Cabcra pusaria. Pachyrhma pratensis i. c.
IVouveautés.
PoLYPHYLLA adspevsü Molscli., bien plus grande que la Melolontha vtdgaris, mais toujours plus petite et surtout plus courte que la P. hololeuca, la pubescence sur le corps plus grisâtre et moins serrée. Le cha- peron et le corselet sont plus larges; la massue des antennes moins longue; la première dont aux jambes antérieures plus prononcée. Des environs de Tiflis.
Anomala corpulenla M., [)lus grande que VA. au- rata, corselet plus large antérieurement. Couleur tes- tacée, avec un rellèl faiblement verdâtre sur les élytres; milieu du corselet, de la tête, du pygidium et des jambes postérieures, verts. Antennes tout-à-fait claires. Mongolie et Chine boréale.
Anomala mongolica, Mannh., plus petite et surtout plus courte que la précédente, dont elle a les cou- leurs sur les élytres, tandis que le reste du corps est d’un vert plus ou moins cuivreux. Toute ranteime rousse. Sibérie orientale et Mongolie. M. Schaum a cru y voir l’A. luculenla Er., ce qu’il vient de publier dans la Gazette de Stettin, comme une preuve de la
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nécessité de défendre aux entomologistes la publication (les espèces isolées. Nous prions très instamment M. Scliaum, dans l’interet de la science môme, de nous dispenser de ses synonymies problématiques, et de ne pas gratifier nos espèces russes de cette confusion qui règne dans celles que M. Schauin a cru avoir débrouillées.
Anomala Abhasica M., taille de TA. vitis mais plus étroite et de couleur d’un vert violet-noirâtre luisant. Antennes testacées avec le milieu du t article et la massue brunâtres. Corselet sans marge à la base.
Anomala luculenta Erichson; taille et forme de la précédente, aussi luisante et lisse. Verte, avec les élytres et les côtés du corselet testacés, la suture verte. Antennes d’un roux brunâtre. Arménie, Ab- hasie et Tauride. Ces quatre espèces ont les inter- valles entre les stries des élytres planes comme chez l’A. vitis.
Anomala sublaevigata M. , forme allongée comme celle de l’A. luculenta, mais de couleur testacé-rous- sâtre moins luisante sur toutes les parties du corps, môme les yeux. De la Géorgie méridionale.
Anomala exoleta Falderm., voisine de la précé- dente par la taille et la forme mais plus bombée et le corselet plus large antérieurement. Yeux noirs. Chine boréale.
Anomala collaris M., à peu-près du double plus grande que l’A. Fritschii et proportionellement plus large surtout le corselet, qui présente les côtés laté- raux et souvent une tache au milieu de la base tes- tacées; élytres, pattes et dessous du corps d’un tes-
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tacé plus ou moins brunâtre. Antennes entièrement testacées. Corselet emarginé à la base. De la Tur- comanie.
ANO.M.iLA ruficomis M., taille de la précédente, mais notablement plus allongée et les couleurs du corps plus obscures, surtout l’abdomen, les jambes et les tarses. Antennes testacées. Base du corselet fortement emarginée. Crochets des tarses fortement fendus, ceux des pattes antérieures élargis et tron- qués obliquement à l’extrémité. Mongolie et Chine boréale.
Anomala variabilis M., un peu plus grande et plus ovale que l’A. Fritschii, présentant les mômes variétés dans les couleurs; mais chez tous les exemplaires à élytres jaunes, ces dernières présentent les côtés la- téraux largement d’un vert noirâtre. La ponctuation des élytres est plus forte. Crochets des tarses fen- dus dans presque toute leur longueur. Côtés du corselet peu arquées. De la Géorgie méridionale. Ces cinq espèces présentent les intervalles entre les stries des élytres plus ou moins convexes comme chez TA. Fritschii.
PsAMMoscAPHEUs düulus M. (Anomala), un peu plus grand et plus allongé que le Ps. errans (Anomala) et de couleur testacée très claire sur tout le corps; il n’y a de noir que sur le front près des yeux, quel- ques faibles taches sur le milieu du corselet, un point sur l’épaule et une marge très étroite vers l’extré- mité. Les angles postérieurs du corselet sont plus obtus, la ponctuation des élytres moins forte. Dans les déserts près de l’embouchure du Volga.
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PsAMMOscAPHEiis lunotus Falcl. est de couleur testa- cée, avec une large bande noire en forme de lune sur les élytres, qui sont fortement striées, les inter- valles convexes. Quelque fois la lunule noire dispa- rait complètement. De la Mongolie.
PsAMMOscAPiiEiis (lesertorum M., taille, forme carrée et couleurs foncées très voisines do celles du Tany- proctus carbonarius Fald., mais crochets des tarses simples à toutes les pattes. D’un noir brunâtre, lui- sant; chaperon, côtés du corselet, épaules, dessus de l’abdomen, extrémité du pygidium, les jambes, les tarses et les antennes testacés. Elytres à intervalles entre les stries convexes. Dans les Steppes des Kir- guises près (lu Volga.
Malaciiiüs suturalis M., un tiers plus petit que le M. aeneiis, surtout plus court et plus applati. D’un bleu foncé-violàtre, avec les angles antérieurs du cor- selet et la majeure {)artie des élytres rouges. Cha- peron, écusson et suture des élytres étroitement vio- lâtres. Second article des antennes court, mais aussi large que le 1 et le 3, qui est un peu plus long que le 2. Asie mineure.
Malaciiiüs submarginatus M., taille, forme et cou- leurs du M. bipnstulatm , mais à corselet plus étroit, antennes à 3:e article allongé, chaperon foncé. Cons-^ tantinople.
Malaciiiüs cruentatus, Steven, très voisin du M. vi- ridis par sa taille et ses couleurs, mais avec le 1 ar- ticle des antennes beaucoup moins renflé. Crimée et Anatolie.
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Malachius nigrosetosus Motsch., plus allongé que le M. viridis, dont il a les couleurs. Quatre premiers ar- ticles des antennes et tarses antérieures presqu’entiè- rement testacés et dont l’extrémité inferieure est ter- minée enpointe. Elytres et corselet couverts de longs poils noirs; extrémités des premières blanchâtres. Peut-être femelle d’un Clanoptilus ? Anatolie.
CiANOpmus Motsch., genre qui renferme les Ma- lachius, dont les mâles ont les élytres pliées à l’ex- trémité et armées d’épines.
Clanoptilus slrigicollis Motsch., couleurs et largeur du Malach. bipustulalus, mais d’un tiers plus long et facile à reconnaître par son corselet unicolore, trans- versalement striolé. Antennes foncées, en forme de scie. Asie mineure.
Clanoptilus antennatus Motsch., de la taille du Malach. bipustulalus, mais presque deux fois plus étroit, ayant des couleurs analogues. Antennes vertes comme le corps, avec la base du 3 article très peu rembru- nie, la môme chose se remarque aussi aux tarses antérieurs. Extrémités des élytres jaunes. Corselet presque rond et applati au milieu longitudinalement. Seulement des femelles. Anatolie.
Clanoptilus angustatus Motsch., de la taille du Ma- lach. bipustulalus, mais plus de deux fois plus étroit, de la forme allongée d’un Dasytes coeruleus; corselet arrondi, avec les quatre angles roussâtres, de môme que l’extrémité des élytres. Antennes obscures, avec les deux premiers articles rembrunis en dessous. Anatolie.
Helsingfors, Imprimerie de la Société de Lilératiire Finnoise. 1854. Imprimatur; H. Molander
ETUDES ENTOMOLOGIQUES
1853.
1 Juillet. Motschnlsky, Lampyrides (continnation). Motschulsky, Coléoptères de Pékin. Excnrsions entomologiqnes. Météorologie. Nonveantés.
Lampyrides
par V. de M.
(Continuation.)
55, CuATOMORPiius Fabricii, Dej. — Lap.; une des plus grandes espèces de cette famille. D'un noir gri- sâtre; conselet, extrémité de l’écusson, suture et une bande longitudinale près des bords latéraux des élytres, ainsi que la base des cuisses d’un testacé- blancliâtre; chez le mâle le bord des élytres est éga- lement de cette couleur. Tout le corps très finement ponctué et recouvert d’un duvet couché et grisâtre. Long. 12 I. — larg. 6 1. Brésil. Novo-Friburgo.
56, CRATOMORPrms fuscipennis, M.; très voisin du Cr. Fabricii par la taille et par la forme, mais sans bande testacée sur les élytres. Long. 11 1. — larg. 5 V3 1. Brésil.
57, Crato.morpiiüs concolor, Perty; |)lus petit et plus allongé que les précédents. De couleur testacée sans taches, seulement les derniers articles des an-
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U
tennes et les tarses sont de teinte plus foncée. Yeux noirs. Nervures des élytres plus marquées que chez les autres espèces. Long. 9 1. — larg. 4 1. Brésil. M. S:t P.
58, Cratomorphüs dorsalis, Gyllh.-Schonherr; en- core plus petit et de forme plus courte que le Or. concolor. Couleur testacée; brunâtre sur le milieu du corselet et des élytres où l’on remarque quelques lignes longitudinales de teinte claire comme chez les Nyclophancs. Derniers articles des antennes et des palpes, les jambes et les tarses noirâtres. Yeux noirs. Long. 6 1. — larg. 2 1. Brésil. M. S:t P. Je crois que c’est à cette espèce qu’il faut rapporter la Lam- pyris cossyphina, Perty.
Les Lampyris hicolor F., giganleus Drury, PhoHnus albomarginatus , Laporte et diuphamis, Germ.-Lap., pa- raissent appartenir au genre Oratomorphm.
59, C.ASS1DOMORPIIÜS silphoides, M., ressemble assez au premier abord à une Phosphuga atrata, fraichement éclose, mais il est plus petit. D’un brun noirâtre; milieu de l’abdomen et cuisses plus claires; corselet, base des antennes, parties de la bouche et les han- ches lestacés. Long. S’/g 1. — larg. 2 I. Amérique méridionale?
60, Lychnochepis Motscliulsktji, Grey, beaucoup plus grand et du double plus large que la L noctiluea. D’un noir terne avec le corselet, l’écusson et la poi- trine rouges comme chez les Luciola, mais à forme plus dilatée et plus déprimée. Tout le corps irrégu-
1) Les espèces de fiyllenhnl se trouvent décrites dan.« l'appendix à la Synonymia insectorum de Schônherr, lit, 1817.
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lièrement ponctué. Long. 5 — 7 1. — larg. 2 — 3 1. Des environs de Pékin.
Une seconde espèce du genre Lychnocrepis parait être la Lampyris rnixta, Gyllh.
61, Elhpol.4Mpis elongata, Mannh.; assez régulière- ment ovale et distinctement imprimée le long de chaque bord latéral. D’un gris brunâtre avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins blan- châtres, le bord extérieur de ces dernières surtout vers l’extrémité, les ailes, les pattes, les antennes et le dessous du corps noirâtres. Yeux noirs. Tout l’insecte pubescent en dessus. Long. 6 — 7 Vg 1. — larg. 2*4 — 3y3 I. Antilles.
62, Ellipolampis lateralis, Grey; taille de la L. nocüluca, mais plus ovalaire, plus large et plus con- vexe. D’un noir faiblement grisâtre, côtés latéraux des élytres blancs jusqu'aux deux tiers de leur lon- gueur. Tout le corps fortement ponctué et recouvert sur les élytres d’un duvet grisâtre peu serré. Seg- ments de l’abdomen sinués à leur milieu. Long. I. — larg. 2 1. Brésil. Novo-Friburgo. Peut-être est- ce le Photinus luctuosus, Laporte.
63, Ellipoi.ampis littoralh, Coquerel; voisine de la précédente, mais de couleur plus claire; corselet plus allongé, avec les bords largement blancs, ainsi que ceux des élytres et la suture. Long. 4 1. — larg. 1^/4 1. Martinique.
64, Ellipolampis impressicollis , M.; plus allongée que VEll. littoralis et de couleur plus jaunâtre; milieu du corselet et de l’abdomen, ainsi que la majeure
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partie des antennes, les ailes, les jambes et les tarses d’un gris noirâtre. Yeux noirs. De chaque côté du corselet une impression distincte. Pubescence des élytres très line, comme veloutée. Long. 4% 1- — larg. 1% 1. Colombie.
65, Ellipolampis cinctella, Motsch., taille et forme de la L. splendidula, mais un peu plus convexe. D’un brun jaunâtre, avec les bords du corselet et des élytres, la suture et la base des cuisses d’un blanc- testacé. Deux taches allongées rougeâtres sur le cor- selet. Nervures des élytres assez visibles. Long. 3 Va 1. — larg. 1. Colombie.
66, Ellipolampis suturella, M., très voisine de la précédente, avec des couleurs analogueg. Taches rou- geâtres sur le corselet, très peu distinctes et placées plus latéralement; angles postérieurs de ce dernier plus saillants. Nervures des élytres moins marquées. Antennes plus longues (o' ?). Long. 3'/;, 1. — larg. 1 Ya 1. Colombie.
67, Ellipolampis limbella, Mannh.; ne se distingue de la EU. suturella, que par une taille plus petite, une couleur plus claire et les taches blanches plus étroites. Peut-être est-ce une simple variété? Long. 3 1. — larg. iVa I. Brésil.
68, Ellipolampis pyralis, F.; plus petite et plus étroite que les précédentes, présentant les mômes couleurs. Le milieu du corselet d’une teinte rosée avec une tache noirâtre au centre. Antennes un peu plus allongées. Long. 2%, 1. — larg. 1 I. Amériijue septentrionale.
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Les Larnpyris glauca 01., Phothms Olivieri Laporte et Pholinus infuscatus du môme auteur, paraissent être des Ellipotampis.
69, Macrolampis longipennis, M.; deux fois plus longue que la L. nocliluca, mais proportionellement moins large, surtout vers la partie antérieure. Cor- selet de la môme longueur, plus large postérieure- ment, partie antérieure un peu translucide. Couleur d’un brun-noirâtre très foncé, suture et bord latéral des élytres étroitement testacés. Celles-ci granulées, avec deux nervures élevées et beaucoup plus longues que l’abdomen. Long. 9 1. — larg. 2% 1. Colombie.
70, Macrolampis cincta, M.; voisine de la précé- dente, mais de couleur plus brunâtre et ordinairement plus courte. Corselet à bords plus blanchâtres. Seg- ments du dessous de l’abdomen avec une incision plus prononcée sur le milieu du bord extérieur. Long. 8 1. — larg. 2^'-^ I. Colombie.
71, Macrolampis velutina, M.; d’un testacé blan- châtre terne, comme velouté, côtés latéraux plus clairs; ailes, dessous du corps, antennes et pattes plus ou moins d’un gris-noirâtre; yeux noirs. Corselet avec deux grandes taches rougeâtres peu déterminées et noirâtres dans leur milieu. Elytres distinctement pu- bcscentes. Antennes assez courtes. Long. 5 1. ■ — • larg. 1 Yg I. Colombie.
72, Macrolampls scintiUans, Say; noirâtre; tous les bords latéraux sont d’un jaunâtre clair. Corselet rou- geâtre avec une ligne noire longitudinale plus ou moins dilatée sur son milieu. Yeux noirs. Long. 3 '/2 h — larg. IV5 I- .Amérique sept.
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73, Macrolampis ? infuscata, M.; voisine de la M. scintülans, mais plus courte; corselet sans reflôt rouge et simplement d’un brun noirâtre sur son milieu. L’avant-dernier segment de l’abdomen brunâtre comme le dernier. Les couleurs généralement moins foncées que chez la M. scintülans. Long. 3V3 1. — larg. 1 1/4 1. Brésil.
74, Macrolampis longula, Mannh.; voisine aussi de la M. scintülans, mais encore plus étroite et de cou- leur testaeôe très faiblement grisâtre. Ligne foncée sur le corselet, moins déterminée; antennes plus larges. Long. 3 1. — larg. V5 1. Brésil ? M S:t P.
75, Pyrectomena vitticollis , Mannh., taille plus courte et plus ovalaire que chez la L. noctiluca. D’un noir brunâtre, avec le corselet, la suture et les bords des élytres, la base des cuisses et des antennes et la tête testacés; sur le milieu du corselet deux bandes obscures très rapprochées, et ornées de chaque côté d’une grande tache rouge. Yeux noirs. Long. 4y3 1. — larg. 1% 1. Antilles.
76, Pyrectomena angulata, Say; assez voisine de la précédente par sa taille et ses couleurs, mais un peu plus large et avec les angles postérieurs du cor- selet plus aigus et plus saillants. On voit une bande longitudinale obscure sur le milieu, de ce dernier ainsi qu'une tache de la môme couleur qui occupe tout le bord latéral. Nervures des élytres plus vi- sibles. Long. 472 h — larg. 2 1. Amérique septen- trionale.
77, Pyrectomena dorsalis, M.; forme et taille de la précédente, mais couleur jaune plus claire; le corselet
avec une simple et grande tache obscure au milieu. Ponctuation des élytres plus serrée et plus régulière, nervures très peu distinctes. Antennes coni[)lôtement noires; base des cuisses, des jambes et des tarses de teinte claire. Long. 4^/^ 1. ■ — larg. l'Yg 1. Mexique.
78, Pyrectosoma versicolor, F., plus grande que les précédentes, mais de la môme forme et des mômes couleurs à l’exception du corselet sur le quel le jaune et le rouge prédominent, ne présentant qu’une petite tache obscure sur le milieu. Antennes et yeux noirs. Ponctuation des élytres granuleuse. Long. 5 1.
— larg. 2 1. Amérique septentrionale. M. S:t P.
M. Laporte croit que la Lampyris pensylvanica, L. est synonyme de cette dernière espèce.
Outre ces espèces, il parait qu’il faut encore rapporter au genre Pyrectosoma, la Lampyris borealis Randall, des Etats-Unis (Maine) décrite dans le Journal of Natural History de Boston, 1837, vol. II, p. 16, comme étant plus grande que la P. angulata, avec la tache noire du corselet élargie postérieurement, et les pattes noires &c. et le Pholinus albicinctus, Laporte, Hist. natur. des anim. art. vol. 1, p. 208.
79, Lccio abdominalis, Laporte; noire, une tache jaune au bord extérieur du corselet, la quelle est sé- parée en deux par la couleur noire du disque, qui s’avance en pointe au milieu; les élytres offrent deux petits traits rouges très courts et peu visibles, placés vers le milieu; abdomen d’un jaune d'ocre. Long. 10 1.
— larg. 5 Va I. Brésil. (Laporte.)
Les Lampyris abdominalis Brown, lucida L. et ictericus Gyllh. pourraient peul-ôtre faire partie du genre Lucio.
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80, Tetkalychnia blaUoides, Cliev:t-Lap.; noire; cor- selet jaune, avec une tache obscure sur la partie an- térieure: éiytres finement chagrinées, arrondies sur les côtés et s’élargissant un peu vers le milieu. Long. 4 Va 1. — larg. 2 1. Brésil. (Laporte.)
81, Lucetinüta fenestrata, Gcrmar..; grande et large comme les Hyas et Lamprocera. D’un noir brunâtre, recouvert d’un duvet grisâtre; côtés extérieurs du cor- selet et des éiytres en dessus et en dessous d’un blanc-jaunâtre, ainsi que la base des antennes, la lèvre supérieure, les cuisses et les hanches; bords du corselet et des éiytres étroitement fuligineux; suture quelquefois plus claire que le reste du corps. Sur le milieu de la partie antérieure du corselet une petite carène élevée. Long. 9 1. — larg. 4 '/a 1. Brésil.
Lampyris Savignyi Kirby V parait appartenir à ce genre.
82, Lamprodes fusca, Germar.; beaucoup plus grande et surtout plus convexe que la L. noctiluca, étant d’une couleur brunâtre analogue. Bord posté- rieur du corselet, la suture et les côtés latéraux des éiytres d’une teinte tcstacée; antennes noirâtres; yeux noirs. Ponctuation distincte et serrée. Une petite carène longitudinale sur le milieu du corselet. Long. 6 1. — larg. 2 Va 1. Buenos-Ayres.
83, Lamprodes linearh, Latreille, plus petite que la précédente, recouverte d’un duvet grisâtre plus
1) l.es espèces de Kirby sont décrites dans les Transactions de la Société Linéenne do Londres, 1817.
2) Les espèces de Latreille sont décrites dans le voyage de Hnmboldt.
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fourni; taches claires plus blanchâtres; corselet plus transversal, moins prohéniinent antérieurement. Long. 4 Va 1. — larg. I. Amérique équatoriale. M. S:t P.
Aux Lamprodes paraissent encore appartenir: Les Lampyris truncata Eschh., marginala L. et Pholinus con- grua Chev:t.
84, Paciiylychnia lunata, M.; au moins quatre fois plus grande que la L. noctiluca. D’un noir brunâtre; bord extérieur du corselet et côtés latéraux des élytres jusqu’aux deux tiers de leur longueur d’un blanc-jaunâtre. Tout les segments de l’abdomen étroi- tement bordés d’un duvet de la même couleur. Elytres fortement ponctuées et peu velues. ((^ ?). Long. 9 1. — larg. I. Brésil.
Lampyris compressicornis , F., parait appartenir au genre Pachylychnia.
85. PiioTiNCS vittiger, Gyllh.; taille de la L. splen- didula, mais plus étroite. Grisâtre, pubescent; bords extérieurs du corselet et des élytres, une bande lon- gitudinale sur chacune de ces dernières, la suture et les bords des segments de l’abdomen plus ou moins d’un blanc-jaunâtre; tête, antennes et le 4:ième article des tarses noirâtres. Long. 3V2 h — larg. 1 I. Mar- tinique.
M. Laporte rapporte à ce genre un trè§ grand nombre d’espèces, dont la majeure partie appartient à d’autres genres, de sorte qu’il u’y reste plus que la: Lampyris viüata F., guttula F., macrophthalma Dra-
1) I.es espèces de Chevrolat se trouvent décrites dans ses Co- léoptères du Mexique, 1834.
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piez, tenebrosa Drapiez, marginella Gray et deplanata Guérin; et je doute même que ces dernières soient effectivement des Photinus. Quand au Photinus discoi- deus, SchOnli., cité par M. Laporte, je n’ai pu trouver dans l’ouvrage de cet auteur une espèce portant ce nom; — peut-être l’auteur voulait-il citer la L. dorsalis, Gyllh.-Sch.?
86, Lucidota Banoni, Laporte; noire, corselet, écusson, dessous du corselet, cuisses et extrémité de l’abdomen d’un jaune orangé, souvent presque rouge. Long. 6 1. — larg. 2 I. Cayenne. (Laporte.)
M. Laporte décrit encore trois espèces, les Lucidota thoracica, limbala et modesta dont la première vient de Cayenne et les deux autres du Brésil. Je crois que la Lampyris exigua, Gyll., des îles de la mer pacifique pourrait aussi être du môme genre.
87, Rabopus roseicollis, Mannii.; allongé-ovalaire, étroit; noirâtre, corselet rouge au milieu, jaunâtre sur les bords, sans taches; tête, base des antennes et des palpes, pattes et tous les bords des élytres d’un blanc jaunâtre; ailes et dernier article des tarses bru- nâtres; yeux noirs. Long. 3 1. — larg. 1. — Portorico.
Une seconde espèce très voisine, à ce qu’il pa- rait, de la précédente, serait la Lampyris rosana, Germ. qui se distingue par une ligne noire sur le milieu du corselet.
Lampyris caligiuosa, 01. est, je crois, aussi un Rabopus.
88, Callopisma rufa, 01.; forme voisine de quel- ques Luciola (Colophotia Dej.) mais avec un corselet
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chaperroné et des antennes très longues et en scie. D’un testacé-roussâtre, plus de la moitié postérieure des élytres, les antennes, les yeux, l’extrémité des palpes, les jambes, les tarses et deux taches sur le 5;ième anneau de l’abdomen noirs. Long. 4 1. — larg. 1 Ya 1. Antilles.
89, Vesta Chevrolatii, Lap.; noire, corselet et écusson rouges; dessous du corselet rougeâtre; pattes noires avec la partie inférieure des cuisses d’un jaune rouge; crochets des tarses bruns. Long. 10 1. — larg. 3 1. lava. (Laporte.)
90, Vesta Menctriesi, M.; très voisine de la pré- cédente par la forme et les couleurs, mais moitié plus petite. Dessous du corselet et poitrine d’un roux orangé, cuisses uniformément d’un noir brunâtre. Long. 4 1. — larg. 1 Va I. lava.
91, Cratolampis rufîvenlris, M.; forme voisine de celle des Ellychnia et couleurs des Luciola à élytres noires. D’un rouge jaunâtre, rembruni sur la tète, ainsi que les mandibules, la base des palpes et les articulations des jambes; antennes, yeux, jambes, tarses et élytres d’un noir foncé. Crochets des tarses jau- nâtres. Tout le bord antérieur du corselet translucide. Long. 7^2 '• — larg. 2V4 Chine.
92, Cratolampis fJaincollvi, De Haan; plus petite que la précédente et surtout plus raccourcie. Cou- leurs analogues, corselet, écusson, dessous du corps, base des antennes, palpes et pattes rousses Nervure axillaire sur les élytres distincte. Long. 5 1. — larg. 2 I. Des iles IMiilippines.
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Diagnoses de Coléoptères nouveaux,
trouvés par M. M. Tatarinoff et Gaschkéwitsch aux envirous de Pékin,
par
V. de Motschulsky.
1, PiiEROPSopiiüs marginicollis , nigcr, capite thorace que testaceis, frontc inarginibusque thoracis nigris; elytris costatis, puncto hunierali fascia lata media si- nuata abbreviata, apice, antennis pedibusque flavescen- tibus; antennarum articulis 2 — 4 femoribusque apice nigro annulatis; tarsis ferrugineis. Long. TVg 1. — lat. 3 1.
2, CiiLAENius posticalis, niger, capite thoraceque viridi-aeneis, nitidis, convexiiisculis, hoc subelongato, grosso-pimctato; elytris viride-obscuris, macula postica sinuata, ore, antennis pedibusque testaceis. Long. 6 1. — lat. 2^4 1.
3, Cybister cimensis, ovalis, postice dilatatus, ad apicem attenuatus, convexiusculus, nitidus, supra oli- vaceo-virescens; corpore subtus, epistomo, labro tho- racis clytrisque lateribus pedibusque testaceis; elytro- rum margine, rnesothoracis medio, segmentorum ab- dorninis margini exteriori pedibusque posticis et inter- mediis plus minusve infuscatis. Elytris subtilissime tu- berculatis. J.ong. 15 1. — lat. 8 1.
4, Hydropiiilus acuminatus, oblongo-ovatus, con- vexus, antice postieeque attenuatus, fere acuminatus, niger, nitidus, antennis palpis, abdominisque lateribus rufescente rnacnlatis; antennorum palpisque basi testa- cei.s. Long. 13 — 16 1. — lat. 6 '/a — 8 1.
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5, Sternolophus fuhipes, oblongo-ovatus, convcxus, nigro-subaeneus, nitidus, punctulatus; antennarimi basi, palpis, feiiioribus tibiisque fulvescentibus; tarsis infus- catis. Thorace valde transverso, lateribus arciiatis; elytris punctis majoribus seriebus, interstitiis oiunis lineis punctorum rninoril)us duabus. Long. 6 — 7 1. — lat. 3— 3 Va I.
6, Cratonvchüs pige)', elongatus, fortiter sparsini punctatus, nitidus, niger; thorace elongato, convexi- usculo, angulis posticis aculis, productis. Scutello postice subdilatato. Elytris regulariter punctato-striatis. Antennis serratis. Corpore supra sparsim, subtus pe- dibusque dense pilis griseis obtecto. Long. 6 Va —7 1.
— lat. 1.
7, Lacon variegatus, nigro-fuscus, griseo variega- tus; antennis tarsisque fulvescentibus. Thoracis lateri- bus antice laeviter arcuatis, angulis anticis valde pro- ductis. Elytris postice attenuatis. Long. 6 1. — lat. 2 1.
8, Riiagophtiialmus saitellatus, elongatus subparal- lelus, nitidus, rugoso-punctatus, fusco-niger; scutello, sutura, thorace subtus, pectore, ore, antennis pedibus- que testaceis. Capite thoraceque reflectis. Oculis majusculis, supra profunde sinualis, costatis. Antennis breviusculis. Elytris utrinque binervosis. Long. 4 Va 1.
— lat. iVa 1.
Nouveau genre qui joint les Drilides aux Lam- pyrides.
9, Onthopiiagüs fulmcornis, niger nitidus, parcius punctatus, infra fulvo subpilosus; elytris obsolète punctato-striatis.
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mas: vertice bicorni, cornibus redis antice carina redinata.
fem.: vertice Iricorni, cornibus brevissimis.
Long. 3 Va 1. — lat. 2 1.
10, Oplosteuna incana, fusca-testacea, cinereo pu- bescens, densissirne pundulata; antennarum clara ocu- lisque infuscatis; llioracis lateribus arcualis, antice sub- dilatatis, subcrenulatis, angulis posticis redis; stylo anali in utroque sexu minus produdo. Long. 9 1.' — lat. 41/2
Voisine de la M. chinensis Guérin, mais beaucoup plus petite, plus allongée, plus convexe.
11, Ancïlonycha serricollis, clongato-ovata, rufes- cens, parcius scrobiculato-pundata, subpubescens; an- tennis lémoribusque testaceis; thoracis lateribus arcua- tis, in medio dilatatis, serratis. Long. 4V2 I- — lat. 2 Va 1.
12, Rhizotrogüs pulcfiellus, ovatus, postice subin- flatus, parcius punctatus, rufescens, tostaceo-pubescens; vertice, oculis suturaque plus minusve infuscatis; tho- race transverso, scrobiculato punctato, villoso, lateri- bus dilatatis antice attenuatis; elytrorurn sulcis in- distindis; pygidio antice subglabro, postice scrobiculato. Long. 4V2 — 5 1. — lat. 2 — 2'/;, 1.
13, Trigonostoma pubemla, elongato-ovata, fusca, subaenea, scrobiculato-punctata, cinereo-puberula; an- tennis pedibusque plus minusve testaceis, capite in- fuscato, vertice macula transversa glabra, oculis nigris; thorace valde transverso, angulis posticis rotundatis, anticis productis; elytris subparallelis, trinervis; pygidio pbtuso, villoso. Long. 4V2 I. — lat. 2V3 1-
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14, Mimela luteipennis, ovata, nitida aeneo-viridis , clytris testaceis, irrcgalariter punctalo-strialis; capite thoraceque dense punctatis, cum abdoniine longe tes- taceo-villosis. Long. éYg 1. — lat. 2% 1.
15, Anomala corpulenta, oblongo-ovata, convexius- cula, punclata, testacea; verlice, thoracis medio, scu- tello, elytroruni lateribus pygidiisque maculis tribus plus minusve viridibus; tibiis subaeneis; Ihorace trans- verso, antice minus attenuatus, lateribus arcuatis. Long. G'/a — 7 I. — ■ lat. 4 — 1.
16, PopiLiA indigonacea , lata, nitida, cyanea, sub- tus griseo-pilosa; Ihorace subtransverso, convexo, in medio fere glabro, lateribus arcuatis; elytris antice subdilatatis, punctato-striatis. Long. 4 — 5 1. — lat. 2%-3V4 I.
Voisine de la P. cyanea Hope, mais plus grande et surtout plus large; corselet plus convexe, plus lisse.
17, Cremastochila scabrosa, elongata, paraliela, de- pressa, scabroso- punctata, nigra; elytris albo maculatis, clypeo emarginato; antennarum articulo l:o valde di- latalo, foliaceo; thoracis lateribus angulisque rotunda- tis; elytris pygidioque eroso-punctatis. Long. GVg 1. — lat. 2 Va 1.
18, Gonocephalcm reticulatum, elongatum subpa- rallelum, reticulato-punctatum, brevissime parcius se- tosum, nigrofuscum; thoracis lateribus explanatis, ar- cuatis, crenulatis, angulis posticis subrectis; clytris thorace latioribus profunde punctato-striatis, interstitiis eroso-punctatis, singulo-pilis cinereis seriebus duabus, Long. 2 Va 1. — lat. 1 1.
, 4H
19, Epicauta .chinensis, elongata, tiigra; capitis la-
teribus postice maculaque frontali, rufis, elytrorum inar- giae, anlennarutji basi, sciitello, corpore subtus pedi- busque anticis cinereo-pubescentibus; anlennis fla- bellatis. Long. 7V2 I- — ^ I-
20, Clytüs diadema, niger, punctatus, opacus; ca- pite, thoracis niarginibus sinuatis; scutello, elytrorum maculis obliquis tribus, fasciis duabus poslicis, corpore subtus pedibusque cinereo-pubescentibus; elytris apice oblique truncatis. Long. 4—5 1. — lat. 1 — 1 1.
21, Apriona plidcollis, magna, elongata, punctatis- sima, nigra, densissime testaceo-pubescens; capite longitudinaliter subimpresso; antennis longissirnis, cano- annulatis; thorace transverse implicato; elytris antice tuberculatis, apice quadrispinosis. Long. 15—19 1. — lat. 41/3-5 Va 1.
22, Cerosterna glabripennis , nigra, nitida, supra subaenea, subtus incana; antennis albo-annulatis; ely- tris albo-maculatis fere glabris, antice tuberculis nullis. Long. 8 1/2— 14 Va 1. — lat. 3-5 1.
23, Aegosoma amplicoUis, elongata, postice atte- nuata, opaca, cinnamomea; capite cylindrice, inter oculos testaceo-piloso, parcius luberculato; thorace transverso, maculis quatuor testacco-pilosis; angulis anticis ampliatis; elytris subconvexis, tuberculis basali- bus indistincts, angulis anticis obtusis, minus productis; antennarum articule l:o tertio longitudinern fere ae- quali. Long. 12 — 19 1. — lat. SYs — 51/2 1-
24, Cryptorhvchus ? scrobiculalus, oblongo-ovatus, postice attenuatus, profonde scrobiculatus, niger, thn-
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racis lateribus, elytroruin basi apiceqiie squaimilis al- bidis rubrisqiie variegatis; tliorace in n>e<lio carinato; scutello nigro piibescenti; elytris carinatis, interstitiis biseriatim scrobioiilatis, Immeris productis; feinoribus dentatis, tarsis siibtus fiilvo-spongiosis. Long. 7 I. — lat. 3% 1.
25, Lixns nntennatus, elongato-ovatns, niger, pube • cinereus, parce variegatus, corpore sublus lateribusque silaceo- variegatis; antennarurn basi tarsisque fulvis; rostro depressiusculo subdilatato, ruguloso, in medio carinulato; tliorace scrobiculato-punctato; elytris pro- fundius punctato-striatis. Long. 4 1. — lat. l 1.
26, Ptochu.s piliferus, oblongo-ovatus, fuscus, ci- nerco-squaniosus; antennis, pedibusque setulis albidis, crassis, parce adspersis; Ironte longitudinaliter im- presso; thorace subtransverso, scrobiculato-|)unctato; elytris breviter-ovatis, ci’enulato-punctatis, interstitiis serialini albido-setulosis; feinoribus dentatis. Long. 1% I. — lat. 'Vr, 1.
27, Pi.vzoMiAS validus, oblongo-ovatus, niger, squa- mulis viridi-argenteis tectus; thorace confertim tuber- culato, in (j' anipliato; elytris basi constrictis in ^ la- tioribus apicem versus attenuatis, distincte punctato- striatis, interstitiis subtilissime tuberculatis; fenioribus anticis in cj valde clavatis.
(5 Long. 4 Va 1. — lat. 1% 1.
5 Long. 41/, 1. — lat. 1% 1.
28, Gallercca maculicollis, elongato-ovata, puncta- tissiraa, pubescens, fusco-lcstacea; frbnte, oculis, tho- racis macula media lateribusque, elytrorum liumeris,
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pectore abdominisque lateribus, fenioribus niedio tibiis tarsisque aigris; thorace brevi, angulis posticis oblique truncatis; clytris (piinduplo longioros, nervis vel costis ' niillis. Long. 3 1. — lat. 1 Va 1.
29, Raphidopalpa anguUcollis , ovata, postice sub- dilatata, pallide llava, nilida, capite thoraceque nifes- centibus, oculis pectoreque nigris; thorace subqiiadrato, postice distincte constricto, inedio transversini irnpresso, angulis anticis acutis, productis, elytris vage punctatis; abdoniiuis segmento ultimo medio excavato ?). Long. 2 Va L — bd- 1 V4 1-
30, CiiiLocoRcs rufitarsis, hemisphaericus, gibbus,
punctulatiis, niger, nitidus; antennis, tarsis abdoinineque rufo-testaceis; elytris pustula disci transverse -ovata rubra. Long. 1 1. — lat. 1 1.
Outre ces espèces nouvelles, la récolte de M. M. Gaschkéwitsch et Tatarinoff contenait les espèces sui- vantes:
Cicindela litloralis, C. hololeuca, Dolichus (lavicnrnis , Lirus fodinae, Athous canaliculatns , Lychnocrepis Moi- scliulskÿi, Curtos mongolicus, Lamprohyza splendidula , Ly- gistoplems mnguinms, Ateuclms carinulm, Gymnopleums mongolicus, Copris ursiis, Colobapterns striolatus, Aney lo- ng chu obliterata, Lasiopsis fJenningü, Anomala exoleta, A. lunata, Hoplia i2-punctata, Cetonia jucunda, Akis funesla, A. sepulchralis, Anatolka undulata, Opatrum sabulosum, Lytla caragana, Mylabris splendidula, M. calida, Mordella aculeata, Saperda Gebleri, Hesperophanes [callidkmi) cam- pestris, PolyzonuS bidnetus, Aromia Bungii, Apodems Obertri, Piazomhis globulicollis, Chrysochus danriais, Co-
lasposoma daurica, Labidostomis bipunctata, Leis spectubilis, L. '19-signata, Cocdnella T-punctata, C. 14-pmtulata. C. variabüis, Hyppodamia f 3-maculala.
Excursions £ntoiuolo^n|ues
en 1853.
(Conlinuation.)
Au commencement du mois de Juin, où le tems continua d’ôtre chaud, les excursions se multiplièrent. Je j)ris le Sarrotrium muticum, si remar(|uable par ses antennes qu’il remue sans cesse de haut en bas et puis le Scydmaenus rnbicnndua. M. Reer trouva le soir sur les Heurs de lilas le Deilephila porcellm et idpenor, Hadaena denlina et Agrolis exclamationis. Un üycti- opterns hjbridus tout frais éclos fut trouvé le 1 Juin a S:t Pôtersbourg à Smolenskojc et tout près de lui une larve noire avec le dernier anneau de l’abdomen d’un orangé-rougeâtre. Je crois que c’est la larve du dit Dictyoptenis , qui est extrêmement voisine de celle du Lygistopterus sanguineus, mais chez la quelle le der- nier anneau de l’abdomen parait un peu plus trans- versal et de couleur moins jaune.
Le 6 Juin nous limes avec M. Reer une excur- sion à Gostilitza et à Lapoukhinka, connu par sa posi- tion pittoresque et par ses bains hydropathiques. Le temps était magnifique; notre promenade dans le beau parc de Gostilitza, avec ses cascades et ses fontaines et une innondirable quantité de fleurs de lilas blanc, était des plus agréables. Les promontoires les des-
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centes et cette eau limpide qui coule sur des rochers de calcaire ne ressemblaietit point du tout aux autres environs de S:t l’étershourg. üans un de ces bassins à eau transparente et peu profonde, on nous montra toute une colonie de Sterlets Acipenser rutlienus, Linn., qui y ont été transférés l’Ihver passé et qui s’y trouvent jus- qu’à présent parfaitement bien. Il est extrêmement curieux de voir avec quel tranquilité ces poissons se meuvent en masses compactes sur le fond du bassin, ce qui explique la quantité étonnante qu’on en attrape par fois aux pêcheries du Don, du Volga et de l’Oural. Gostilitza est maintenant la propriété du prince Potein- kine. Cent dix ans avant, elle appartenait au Maré- chal comte Munich et on y voit encore une pierre trouvée dans un des bassins, avec la lettre M, sur- montée d’une couronne et avec l’année 1741; c’était je crois l’année où Munich perdit sa fortune et fût banni en Sibérie. L’excursion à Gostilitza me procura un Coléoptère que je n’avais pas encore trouvé en Russie, VOripa (Canlharis) violacea, Payk., qui jusqu’ici n’avait été rencontré qu’en Suède et en Allemagne. Le Cryploceplialm histrio était en gi'ande abondance sur les Saules. Notre visite à Lapoukhinka ne fût pas moins ravissante. Ces rochers escarpés, cette verdure fraiche cette eau limpide d'un bassin énorme rapel- laient en miniature les vues pittoresques du lac des quatre cantons. Les pentes de la vallée abondaient en Snrhvs inlermedia, près desquels M:r Reer trouva un OtiorhyncJms ruyosvs et plus tard un assez grand nombre sur les feuilles de l'arbre môme. Il se tenait comme tous les Otiorhynchm en général près des tiges
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sons les feuilles. VAnoplus plantaris y rongeait les jeunes pousses de l’Aune.
Aux environs de Pétcrholf (Bobylsk) j’ai pris en grand nombre le Telephonis ji.(jurat,us, Mannerheiin, et quelques exemplaires du Malachiua viridis ? F.
Météorologie Entomologiqiie pour S;t Pétersbourg.
1 Juin. Trox arenarivs. Aphodim hacmorhoidalis. Nüidula discoidea. Meligetlws viridesœns (dans les fleurs des pommiers). Erirhinus indistinctiis , m. Ptenidium striato-pvnctatum. Xyletinus pectinatus. Clambus arma- dillo. Mycetophayus miiahilis. Phyllohms alneli (sur des orties). Oripa dispar. Latridius lardarim. Sqjdmaenus rubicundm. üyctioptems hybridus. Sarrotrimn muticum. Empis stercorca. Barbons subsulcatm. Ctenophora atrala. Bkiparochronms decoratiis.
2 JciN. Campylns lineark.
3 .luiN. Necrodes davipes. Cryptohypm'is rivularà. Chrysmnela polita. Deilajdiila porcellm. Hadaena denlina.
4 Jdin. Cralonydms obsmrus.
5 Juin. Saperda popnbiea i. c. Melolontha vulyarh (rare). Seigle en fleur.
7 Juin. Cryptocephalus histrio i. c. Oripa violacea. Anoplus plantaris i. c. Blntta lapponica. Enrydema histrio.
8 .lutN. Telephonis figuratns i. c. Cetonia rnarmo- rata. Brudms itidae, Kirby. Oedipoda bignttata (adulte). Centrntus eornntns. Capsns histrionicus.
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9 Juin. Coleophora laricinella. Phryganea detrita i. c. Piniis sylvcstris en fleur.
10 JüiN. Lampyrix noctüuca. Ptüinm pectinatus. Lygisloplems sanyuinem. Endomychus coccinem. Tuba- nus ferrugineus i. c.
12 Juin. Luperus flavipes i. c. Phyllobius atoma-
rius i. c. Cocdnella variabüis i. c.
13 Juin. Sarcopbaga carnaria i. c. Leptù scolo- pacea. Convallaria majalis en fleur.
14 Juin. Anlkrenus verbasd, F. (museoruni Er.) i. c. Ptychoptera scutellaris i. c. Spirea sorbifolia en fleur. Pimis abies en fleur. Vibumum opidus en fleur.
17 Juin. Oripa fnsea i. c. Rhinoncus castor i. c. (sur un Rumex). Troglops albicans. Pachyrhina crocata i. c. OrtaUs vibrans.
19 Juin. Calobata coturnata i. c. Rhamphomyia nigripes i. c. Les pois comestibles commencent à fleurir. Un peu d’orage et de pluie.
21 Juin. Brachypterus urticae i. c. Megarthnis de- pressus i. c. Oripa dispar i. c.
23 Juin. Rhagonycha testacea i. c. Hipparchia pam- philus i. c. Zygaena lonicerae.
25 Juin. Tnchius fasdatus. Tipula lutescens i. c. Pommes tie terre fraiclies. Un peu d’orage.
Froid et pluie. Premières fraises
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ÎNoüveaiités.
Axinotarsus Motsch., renferme les Malachius d’E- richson qui ont le 2:d article des antennes petit chez les cj, mais les deux premiers articles des tarses an- térieurs sensiblement plus gros que les suivants. Le 3;ième article des palpes maxillaires est beaucoup plus court que le 4:ième, tandis qu'il est presque d’égale longueur chez les Malachnis.
Axinotarsus marginalis, Dej.; je ne crois pas qu’on puisse le séparer de ïAx. pulicaràis, car la taille et la couleur des jambes antérieurs et des antennes plus ou moins jaunes, indiquées par Erichson, varient très sensiblement.
Cyrtosus Motsch. Voisin par la forme des Axi- notarsus, mais avec des élytres élargies chez les fe- melles comme chez les Charopus. Elytres simples à l’extrémité dans les deux sexes. Second article des an- tennes du fortement élargi, 3:ième allongé.
Cyrtosus nodicornis, Motsch.; deux fois plus petit que le M. bipustulatus et proportionellernent plus étroit, avec une tète plus large et les antennes plus longues. Tout le devant de la tète, les bordures très étroites du corselet, la majeure partie des 7 premiers articles des antennes, les tarses et l’extrémité des élytres d’un testacé blanchâtre. Femelle à élytres concolores. — Algérie.
Attalus barbarus, Motsch., de la taille et à peu- près des couleurs du Att. dalmatinus, mais plus étroit. Tête, antennes et pattes tout-à-fait noires, élytres ver- dâtres, plus fortement ponctuées. Algérie.
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Hkoyuius smtellaris, Motscli., de la taille et à peu- près de la lorme d'un i)etit Corynetes m//co///s,- dessous du corps tète, corselet, écusson, base des cuisses et des jambes d’un testacé roussAtre; yeux, antennes et le reste des pattes noires; élytres bleues, un peu ru- guleuseinent ponctuées. Prolongement lamelliforme du l:ier article des tarses postérieurs très long. Co- lombie.
.\NTiiocoMüs fayi, Fondras, de la forme de VAnth. equeslri'i, mais deux fois plus petit et proportionelle- ment plus court, noir, parlie antérieure de la tête, base des antennes, corselet, poitrine, limbe extérieur des élytres et pattes testacées. Chez le mâle il y a ordinairement une tache noirAtre sur le milieu du cor- selet. Elytres sans appendices.
Je l’ai pris en Styric, M. Fondras l’avait décou- vert précédemment aux environs de Lyon.
CoLOTES mluralis, Fondras, plus grand que le C. trinotalm, Er., avec les mêmes taches blanches sur les élytres, mais à corselet complètement noir. France méridionale.
CoLOTES cinctus, Motsch., un peu plus petit et pro- portionellement plus large et plus bombé que le C. trinotatus. Noir, avec la tête, les antennes, palpes, pattes, écusson et limbe des élytres d’un testacé roussâtre.
Je l’ai pris sur les fleurs des Tamaria qui crois- sent sur les bords du Mahmudia-canal en Egypte.
Helsingfors, Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise, 1854. Imprimatur: H. Molander.
ETUDES ENTOMOLOGIOUES,
rédigées
par
Victor he îlîofëcOufëfti),
^ Lieiitenanl-Colonel d’Etat-Major, en retraite <&c.
ëitou>ieiu«
aiutee.
HELSINGFORS.
Imprimerie de la Société de Litératiirc Finnoise,
1854.
Imprimatur: H. Molandcr.
ETUDES ENTOMOLOGIQUES
IS5 I.
31 Janvier. Voyages: Lettre de M. de Motschnlsky à M. Ménétriés. Motschnlsky, Lampyrides (continuation). Ménétriées, Coléoptères de la Mongolie. Notices. Météorologie. Nouveautés.
Voyages.
Lettre de M. de Motschnlsky à M. Ménétriés.
Cairo, snr le Missisippi, le 26 Novembre 1853.
Ayant manqué le Paquebot de Liverpool, je fus obligé de me rendre à bremer-hafen, où Je m’em- barquai sur le bateau à vapeur Hansa, qui appareilla le 30 Septembre pour l’Amérique. Au lieu de suivre le Canal de la Manche, nous doublâmes l’Ecosse au Nord, entre les îles Ferro. Arrivés vers le 61” de latitude septentrionale, l’atmosphère devint assez froide et tout aussi calme ([u’à Pétersbourg au mois d’ Avril; mais dès que nous eûmes tourné à l’Ouest tout chan- gea de forme: un vent impétueux soufflait dans les voiles, imprimait au navire un fort mouvement de roulis, et de scs sons peu harmonieux nous faisait pressentir une tempête; effectivement, à peine la nuit
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eût-elle répandu ses voiles épaisses, que survint un ouragan furieux menaçant de nous engloutir dans l’abîme; la machine à vapeur éprouva de telles ava- ries que nous fûmes réduits à ne nous servir que de nos voiles, ce qui retarda notre traversée de plus de huit jours, quant à moi, je souffris beaucoup du mal de mer, aussi je ne vous parlerai pas des délices d’un voyage à travers l’océan; cependant, comme diver- sions, nous eûmes le spectacle de trombes plus ou moins proches, et vîmes des troupes de Dauphins ainsi que des volées de Pétrels; j’avais bien espéré ren- contrer quelques baleines, mais aucune n’a poussé l’amabilité jusqu’à se rendre à mon invitation; enfin après vingt jours de ti’aversée, nous apperçumes Long- Island située en face de New-York, et bientôt ensuite les alentours pittoresques de cette cité. Une fois dé- barqué, j’oubliai mes mésaventures, et quoique fatigué, je me rendis le lendemain au Crystal-Palaco, pour voir l’exposition des produits de l’industrie humaine, ou les Yankees ont voulu éclipser la grande exhibition de Hyde-Park, mais n’y sont {)as parvenus, cependant j’y remarquai beaucoup de choses intéressantes. Comme cet emplacement est situé à l’une des extrémités de la ville, là où l’homme n’a pas encore eu le temps de détruire les chefs-d’oeuvres de la nature, je pro- fitai de cette circonstance, ainsi que du beau temps, pour faire quelques excursions cntomologiques. Le premier insecte qui me tomba sous la main fut une Passandra nifa, Déj., ensuite les Nitidula grossa, Fabr., Ips 4-signata, la jolie Casnonia Pensylvanica, quelques Trachys et Thyamis chalcea, Déj. Nous ne pouvez vous
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faire une idée du sentiment que j’éprouvai, lorsque retournant une pierre, je vis apparaître une Casnonia, des Staphilinites à formes toutes nouvelles pour moi, je me jettai sur tous ces insectes et finis par en lais- ser échapper la majeure partie; le lendemain, après une nouvelle visite au Crystal-Palace, je revins aux endroits où la veille, j’avais pris des insectes; cette fois, sur les feuilles d’un Smilaæ rotundifolia, je trouvai une magnifique chenille d’une espèce de Sphim', d’un vert éclatant, offrant sur le dessus du corps une grande tache brune bordée de blanc; je voulais la conserver pour en obtenir le papillon, lorsque je m’apperçus qu’elle était infectée de larves d’Ichneu- mons. — La Galerüa americana me fit aussi beaucoup de plaisir; des excursions dans quelques forêts, aux environs de New-York, me perrnettèrent d’examiner de vieux troncs de Chênes et de Platanes propres à l’Amérique; là je trouvai en grande quantité des dé- bris de Parandra, Lucanus, Tarandus, Osmoderma, et autres Coléoptères, mais qui indiquaient que cette gé- nération avait déjà rempli le voeu de la nature; pour ce qui concerne les insectes })lus petits, ils étaient encore en grand nombre, et me rappelèrent les formes de nos contrées tout en constituant des espèces dif- férentes; quant aux Perypims rupesiris, Dej. Gastro- phijsa polygoni, que je trouvai, ils [irovenaient certes de l’Europe. — On ne voyait presque plus de papil- lons, ce que j’attribuai à la sécheresse de l’été, qui avait détruit la majeure partie des Heurs; j’espère ce- pendant vous rapporter quelques espèces intéressantes de cette classe d’insectes. On rencontrait en grande
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quantité des Hémiptères, ainsi que les Sauterelles et des Gi'illons. Les eaux me présentèrent quelques jolis Hydro])oms , les deux Laccobius, d’Auhé, et un grand Hydrophüus que je ne trouve pas mentionné chez Dé- jean; il est plus allongé que notre //. piceus, puis une jolie Hydraena qui ressemble à la II. lonyipalpis, Sch., le Cyclous arnericanus y était assez commun; une grande Notonccta, me rappela notre N. glauca, mais l’espèce américaine présente des taches noires sur le dos; deux ou trois espèces de Cwixa s’y trouvaient égale- ment. — ■ Des excursions réitérées dans d’autres loca- lités des environs de New-York, me procurèrent plu- sieurs Chlaenides, Brachynides, quehjues Athous, Oo- phorus et Drasterms‘1 , mais pas un Bu|)restide ni Ma- lacoderme, ni Térédile; par contre, ce lurent les Bra- chélytres qui abondaient, quelques Falayria et Tachyusa me firent surtout grand plaisir. — Parmi le Pséla- phiens une magnifique Bryaxis avec des antennes dont le second article de la massue est renversé et placé obliquement, se rencontre sous les pierres aux bords , des eaux saumâtres; si cette espèce est nouvelle je — proposerai de la nommer B. curvicera; ensuite deux véritables Trimium, dont un bien plus petit que l’es- pèce européenne. — Les Scydmaenides me présen- tèrent 5 ou 6 espèces dont une aussi petite que la
^ Sc. nanus, MUrkel, et que j’ai nommée Sc. atomus. —
Plusieurs jolis Atomaria et Cryptophagus, un Elachistes extrêmement petit, ({uelques Trichoplüicns intéressants, entr'autres une Ptinella roussâtre qui ressemble beau- - — ^ coup à ma Plin. bicolor; je l’ai nommée Pt. dmidiata; une seconde espèce du môme genre et très voisine
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de la Pt. pallida, pourrait être nommée Pt. lividula. — Les Glol)icornes m’otTrirent deux espèces de Necro- plionis et quelques [)etits histéridcs; le genre Cercyon parait être tout aussi nombreux en Amérique qu’en Europe, tandis que pour les Lamellicornes, la saison étant trop avancée je ne trouvai que quelques Aplio- diens. — Les Mélasomes y étaient encore plus lares: un petit Blapstimis me rappella une espèce peut-être identique de la Californie. — Les Mycophages au con- traire, étaient beaucoup plus nombreux; une Orchesia, deux fois plus allongée que la nôtre n’était pas rare, mais elle sautait avec tant d’agilité, que je ne pus en [)rendre qu’un petit nombre d’exemplaires; je l’ai nom- mée Orch. elongata; plusieurs jolis Antliicus habitent les bords des eaux salées de New-York, et je trouvai même un individu encore vivant de VEpicauta atrata, Fabr. — Les Longicornes ne m’offrirent aucune espèce tandis que les Xylophages y étaient encore assez ri- chement représentés: doux Cerylon, deux Monotoma, autant de Rhyzophagus, Biloma, Bothnderes, Sitvanus, Trogossita, Laemophloeus et Broutes. — Les Rhyncoce- pbales. Brachycéphales et Platycephales n’otfraient que peu de représentants. Ajoutez quelques hémiptères et Myriapodes intéressants, vous aurez là toute ma ré- colte des environs de New-York, attendu que le 15 Octobre je quittai cette ville pour visiter d’autres lo- calités dans l’intérieur.
Ma première course fut dirigée vers les chutes du Niagara, où j’arrivai [)ar une des plus belles jour- nées qu’on puisse voir, aussi la cascade m’apparut- elle comme une scène féerique! Cette énorme quan-
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titô d’eau qui se précipite clans un gouffre profond, toujours rempli d’écume et de vapeurs d’eau conden- sées, forment un spectacle qu’aucune plume quelcpie habile cfu’elle soit ne peut décrire; la rapide d’Imatra est un ruisseau auprès du Niagara. La rapidité de la chute et sa masse d’eau sont telles c(ue l’on voit cons- tamment s’élever des nuages de vapeurs condensées (poussière d’eau) qui éclairées par le soleil réfléchis- sent toutes les nuances de plusieurs arcs-en-ciel. On ne peut cesser d’admirer cet imposant phénomène, et il faut ajouter que les environs sont des plus pitto- resques: l’ile située entre les deux bras du fleuve qui forme la chute, et qu’on a nommée Iris, a conservé en grande partie son état primitif et sauvage; le pont par le quel on y arrive a été construit au dessus de rapides, pendant un hiver rigoureux où l’eau fut en partie gelée. Ce lieu est un des plus intéressant pour le Naturaliste; on y voit des arbres gigantesques, restes de forêts vierges, la vigne sauvage les enlace en tous sens, et n’ajoute pas peu au pittoresque; les troncs d'arbres morts, que par respect pour la nature on a laissés intacts, me présentèrent un grand nombre d’espèces de Mycophagos et Xylophages appartenant en grande partie aux mômes genres européens, telles que: Enucartkron, Cis, Triphyllus, Mycetophmjus, Cenjlon, Rhyzophagus, Bothrideres, Teredus, &c. ainsi que diffé- rents Latridius et Clypcaster. Sous les pierres, je trouvai un magnifique Carabicjue de taille et de forme analogue à celles de la Galerüa americana mais qui par les couleurs et sa démarche rappelait ces grands Tar'iis {Cymindis), unicolores des Steppes des Khirguises
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et de la Sibérie; près de l’eau, une Nebria noire à pattes jaunes, un Sphaeroderus et plusieurs Feronia voisins de nos Poccilus et Omasms; sous un tronc pourri, habité par des fourmis je pris un niagnilique Scydmamus rouge, ayant les élytres très convexes; on pourrait le nommer Sc. sphaericus, et il parait qu’il vit en société de fourmis qui, du reste, présentent bieii moins de Myrmecoptules que celles de nos contrées; la majeure partie des espèces de Formica et Mprmica habitent sous terre, et je n’ai pas vu, jusqu'à présent, aucune espèce qui construisit son nid en cône élevé à la manière de notre F. rufa. Près des chutes du Niagara je rencontrai une espèce A'Âstacus qui me parait très voisine de l’espèce du fleuve Schilka, dans la Sibérie orientale; mise dans l’eau bouillante ou dans l’esprit-de-vin, elle ne change pas sa couleur noirâtre, les pinces sont fortement ponctuées. Dans les envi- rons du Niagara, croit en abondance l’Erable à sucre (Acer saccliarinum) dont la sève donne un sucre par- faitement semblable à celui de la canne. — C’est aussi sur les frontières du Canada que je vis pour la [)re- inière fois les restes de ces tribus d’indiens qui ont été systématiquement exterminées par ces nations qui prétendent propager une tolérance [)arfaite.
Vers le 20 Octobre, le temps changea tout-à- coup, un froid assez piquant se fit sentir, les eaux se recouvrirent d’une légère couche de glace, et le som- met des collines qui traversent l'état de New-York, se montrèrent blanchis par la neige; ce changement de température, qui était survenu tout aussi subite- ment qu’on le remarque souvent à S:t Pétersbourg,
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parait être pour l’iiomme plus nuisible eu Amérique qu'en Europe; c’est probablement aussi pourquoi nos arbres d’Europe s’acclimatent si difficilement en Amé- rique. Cet abaissement soudain de la température avait engourdi tous les insectes qui n’avaient pas eu le temps de se réfugier dans leur quartier d’hiver, c’est ce qui me permit d’en prendre plusieurs, même sous la neige; parmi ceux-ci, je citerai: un Sunnius jaune et un Anisotoma^ qui furent les [)lus intéressants; sous l’écorce d’un vieux érable, je pris quelques Upis, et sous les racines, des Tachinus, Anthicus et Niti- dularia.
Les bords du Lac Erié sont complètement sablo- neux et déserts, je n’y rencontrai pas même de co- quillages. Quoique moins étendus que notre Ladoga, les lacs du Nord de l’Amérique sont fort dangereux pour la navigation, et l’on a chaque année à regretter la perte de plusieurs navires; moi- même je rencontrai les débris d’un bateau à vapeur naufragé. — La ville de Boullalo, située sur les bords du lac Erié ne m’of- frit rien digne de remarque; je quittai cette contrée, où l’hiver paraissait vouloir s’installer, pour me rendre à Cleveland, autre ville sur les bords du lac Erié, où j’arrivai précisément la veille d’un dimanche, jour où, dans ce pays, chacun est esclave d’une coutume fa- natique qui défend toute occupation; la ville de Cleve- land, plus jolie que Bouffalo, est située sur les bords élevés du lac, et entourrée de forêts; je fis aux en- virons une excursion qui me procura plusieurs jolis insectes, entr'autres un [)etit Clerus d’un beau rouge, une Trogossita en grand nombre d’exemplaires, le Tants
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{Cymindis) pubescens, et plusieurs autres Coléoptères. — Un jour plus tard, j’étais à Cincinnati sur l'Oliio, cette ville centrale des Etats-Unis, d’où partent ces gigan- tesques Pyroscapes riverains, qui parcourent le Missi- sippi, et qui ont tant de fois donné lieu à des catas- trophes terribles, comme en sautant en l’air ou en brûlant sur l’eau. La ville de Cincinnati, sur les rives de l’Ohio, était encore un village il y a 25 ans, et maintenant on y compte 200,000 âmes; cette ville, ainsi que la plu|)art des autres villes des Etats-Unis, présente peu d’intérôt pour le voyageur, à moins qu’il ne soit ou un négociant ou un homme avide d’entre- prises spéculatives. Pour moi, je me rendis de suite chez M. Longworth, amateur infatigable de la culture de la vigne, surtout de la vigne américaine, (Catawba, vitis labrusca), dont il est parvenu à produire, de concours avec M. M. Zimmermann, un vin qui promet de rivaliser avec certains crus estimés de vins du Rhin; il n’y a pas de doute, qu’avec la parsévérance américaine, cette culture ne prenne sous [)eu un tel développement qu’elle puisse faire concurrence aux produits de l’ancien monde. Tout en parcourant les vignobles de M. Longworth, je trouvai plusieurs jolies Cicadelles sur les feuilles déjà jaunies, vù la saison avancée; puis je visitai les montagnes qui environnent la ville, et dans un arbre creux je trouvai les débris du rare Sandalus niyer; ces montagnes sont formées d’un calcaire à pétrifications singulièrement bien con- servées, on y voit des Coraux et autres Polypiers, comme ajustés au roc dans une position semblable à celle qu’ils doivent avojr eue dans la nier, et même
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quelques uns avaient conservé leurs couleurs, preuve évidente que le phénomène qui fit périr tous ces êtres a agi sans secousses. — Une troisième excur- sion me procura un magnifique Formicomus, et sur le rivage de l’Ohio je trouvai ce singulier Unio (?) à valves épaisses, qui a parfaitement l'aspect d’une co- quille marine. Vis-à-vis de Cincinnati est située la cité de Cawington, dans l’Etat do Kentucky; aux environs de cette ville je pris le magnifique Cucvjus clavipes, la Ptmandra ru fa — de grandeurs très différentes, le Colydium americanum, le Passalus cornutus, plusieurs pe- tites espèces encore plus intéressantes, et quelques Hélix également assez remarquables.
Je profitai du temps devenu favorable pour con- tinuer mon voyage vers le sud. — Ce fut dans la ville de Lexington, que je vis pour la première fois de CCS arbres qui indiquent l’approche des tropiques; le fruit de mes recherches fut: une Lehia verte à cou rouge, voisine de notre L. chlorocephala, un Anthicus à élytres rousses, un Pieslus, une grande Falagria et d’autres Coléoptères, ainsi que deux espèces de Bu- limus; parmi les jiierres, auprès du cimetière de cette ville, je découvris un fragment de l’omoplate d’un Mastodonte, mais trop pesant pour que je puisse le prendre avec moi. — De Lexington je partis pour Louiseville, aussi dans le Kentucky, et de là à l’aide d’une détestable diligence je gagnai le village nommé Belle, dans les environs du quel est situé la fameuse grotte dite "Grotte des Mammouth’’; de la pluie à plu- sieurs reprises, un terrain argileux fortement humecté rendirent notre position des .plus gênantes dans le
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Stage (diligence), puis au relais un mauvais dîner, fort cher, voilà quels furent les agréments d’un voyage à la grotte dite ” Mammouth-Cave.” Nous nous rendîmes de suite dans les galleries souterraines, dont on compte un très grand nombre; c’est une grotte cal- caire, qui ne présente que fort peu de Stalactites, quoiqu’on rencontre parfois des lacs, des ruisseaux et des cascades. Comme toutes les grottes, celles-ci présente des parties pittoresques et bizarres, dont les noms ne sont guères moins extraordinaires; ainsi un